Un Indomptable désir(Sous protection du milliardaire).

Chapitre XVIII.

Une déesse, voilà le qualificatif parfait pour décrire la beauté ainsi offerte à son admiration songea amèrement Anastase tandis que son cœur était rongé par la culpabilité.

La culpabilité de désirer cette magnifique jeune femme alors qu'il n'en avait pas le droit. La culpabilité de l'avoir forcé à se dévoiler à lui. Cette même culpabilité d'avoir faillit à son serment de ne jamais la toucher. Le visage de Anthon s'imposa dans son esprit tourmenté de remords. Il se revoyait huit ans plus tôt à lui promettre de ne jamais de nouveau embrasser la jeune femme. À cette époque les raisons qui le motivaient étaient nombreuses : d'abord le métier dangereux qu'il exerçait, ensuite l'avenir incertain qui l'empêchait d'envisager un relation à long terme, puis il y avait son meilleur ami et l'innocence troublante qui se dégageait d'elle. Il n'avait pas le droit de l'imposer cette vie de fugitive qui était à l'époque la sienne. Il lui aurait fait courir bien trop de danger. Mais aujourd'hui les choses étaient différentes. Il n'était plus un mafieux, certes il intervenait dans quelques opérations pour aider certains de ses ex compagnons mais rien qui n'impliquait un réel danger pour lui. Et puis il s'arrangeait à garder son anonymat soit en effrayant assez ses adversaires pour les empêcher de divulguer son identité soit en masquant son visage lors de ses multiples opérations. Et jusqu'à présent cela était un succès bien que la presse nourrissait quelques doutes mais sans preuves... Ça restait des suspicions infondées. Non pas que ça l'aurait dérangé de divulguer la vérité mais il tenait à garder une part de sa vie secrète contrairement à Cyriac qui tirait plaisir à effrayer le monde entier.

Revenant au présent il contempla le dos au teint blanchâtre immaculé de points de beauté. Il luttait contre le désir de la posséder là dans cette étroite cabine mais la raison lui revint à temps. Et en son for intérieur il savait qu'il ne pourrait lutter d'avantage contre cette attirance fervente qui le consumait depuis qu'il l'avait prit dans ses bras à Londres. Tôt ou tard elle serait sienne, il la possédera mais pour l'heure il devait trouver le moyen de tempérer ses pulsions. Avant toute chose c'était un homme de parole, il fallait donc qu'il annule sa promesse à l'encontre de Anthon ensuite il pourrait faire de cette belle et séduisante jeune femme ce dont il voulait.

— Regardez moi Gwendolyne ! Ordonna t-il d'une voix suave.

Elle obéit tête baissée et bras croisés sur sa poitrine. Il esquissa un sourire et d'une douce pression sur le menton lui releva la tête pour arrimer son regard océan au sien.

— Vous êtes l'image même de la tentation, sursura t-il en penchant son visage vers le sien.

Qu'y avait-il de mal à lui voler un autre baiser ? Cela lui permettrait d'atténuer l'ardeur du désir qui fusait dans ses veines. Doucement il captura les douces lèvres saveurs framboise de la jeune anglaise et entreprit de lui donner un baiser lent et sulfureux. Il voulait qu'elle sente à quel point il la désirait, il voulait lui transmettre ses émotions par ce baiser. Qu'elle puisse ressentir la moitié de ce qu'il éprouvait. Et qu'elle l'aime autant qu'il l'aimait.

Bog ! Hurla t-il dans son cœur avec effroi. Il l'aimait toujours. Cette découverte lui donna la chair de poule et il s'écarta d'elle. Il recula d'un pas puis de deux pour mettre une distance convenable entre eux.

— Rhabillez-vous je vous attend dans la voiture.

Sur ces mots, il s'en alla le cœur tourmenté et l'esprit plus perturbé que jamais. Il l'aimait, il la désirait. Il l'avait toujours aimé et désiré. Le temps n'avait pas réussi à rompre se sentiment.

Lorsque la porte se referma, Gwen posa ses doigts tremblants sur ses lèvres enflées par le baiser du russe. Elle soupira d'extase et de crainte mêlées. Était-ce mal de désirer cette homme au charisme impressionnant ? Que signifiait donc ces baisers ? Elle bouscula énergiquement la tête pour chasser ces questions.