Chapitre LII.

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Gwen avait le corps endolori, elle avait la gorge sèche et ses lèvres étaient à présent parsemées de peau sèche. Elle avait passé la nuit à les mouiller de sa salive. Elle tenta de les humidifier mais sa langue refusait de lui obéir. Elle se roula sur le matelas inconfortable en poussant une plainte de douleur. Un halo de lumière s'infiltrait à travers les ouvertures laissées par le mur en ruine. Quelle heure était-il ? Et surtout que lui réservait cette nouvelle journée ?

La porte s'ouvrit sur Vadox, ce qui ne lui permit pas de s'attarder sur ses préoccupations. Il avait l'expression fermée, les traits du visage durcis et la mâchoire crispée. Aucun doute, il était furieux. Pourquoi ? Les cernes sous ses yeux indiquaient qu'il n'avait pas fermé l'œil de la nuit et vu son attitude, les raisons de son insomnie étaient liées à elle.

— Ils auraient déjà dû être là ! S'écria t-il en faisant les cent pas dans la pièce.

De qui parlait-il ? De ses partenaires ou du russe et ses amis ?

— Quelque chose a dû se passer, supposa t-il en s'arrêtant brutalement.

Au tremblement de sa voix, elle comprit qu'il parlait de ses partenaires. Elle se réjouit de le voir contrarié, elle espérait même que ceux qu'il attendait étaient entre les mains de son frère et du russe.

— S'il arrive quoi que ce soit à mon cousin ! Lui dit-il d'une voix menaçante. Je me ferais un plaisir de t'ôter la vie devant ton frère.

Elle grimaça, elle aurait bien voulu répondre mais sa gorge lui faisait souffrir à cause de la sécheresse. Elle avait besoin de s'hydrater au plus vite. Ouvrant la bouche pour demander à boire, elle se mit à toussoter à plein poumons. Elle s'étouffait au  fur et à mesure que les secondes passaient, les larmes roulaient à présent sur ses joues. Elle allait mourir d'asphyxie et elle en était l'unique responsable. Elle sentit soudain un liquide frais s'insinué entre ses lèvres. De l'eau. Elle ne fit pas la difficile et s'abreuva du mieux qu'elle pu.

— Mer...

Elle se figea. Qu'avait-elle était sur le point de faire? Le remercier ? Elle n'avait aucune raison de se montrer poli avec cet homme. Il l'avait kidnappé et allait bientôt la tuer. Pourquoi le remercier ?

— Tu semble plus docile aujourd'hui, souligna t-il en observant la bouteille presque vide.

— Vous ne me faites pas peur ! Déclara t-elle ayant retrouvé sa voix. J'avais soif, c'est tout. Je n'ai pas l'intention de vous obéir.

Un éclat malicieux brilla dans le regard du mafieux. Vadox était impressionné et même admiratif devant le courage de cette femme. Elle avait à elle seule déjouer les plans d'Anastase Kozlov, il n'avait eut qu'à patienter et agir au moment opportun. Elle lui avait facilité la tâche et maintenant qu'il l'avait entre ses mains il comptait bien en profiter.

— Tu ferais mieux de te méfier, l'averti t-il.

Comme pour le défier elle se mit à s'agiter sur le lit pour tenter de s'extraire de ses cordes. Le mafieux la laissa faire attendant patiemment qu'elle s'épuise. Son petit numéro dura quelques minutes avant qu'elle ne gemisse de douleur. Du sang s'échappait de son poignet.

— Petite inconsciente ! Rugit le mafieux en s'élançant vers elle.

Il défit ses liens et inspecta sa coupure.

— Elle est superficielle mais un peu et tu te coupais une veine !

Il déchira un bout de tissu de sa robe et l'enroula autour de la plaie.

— Je n'ai pas de désinfectant ici, tu vas devoir te contenter de ça !

Gwen le laissa faire trop secoué par ce qui venait de se passer pour oser quoi que ce soit d'autre. Elle l'observa pendant qui lui bandait le bras et le désir de comprendre la poussa à parler.

Un Indomptable désir(Sous protection du milliardaire).Où les histoires vivent. Découvrez maintenant