Chapitre XXIII.

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Dans sa salle de sport de Moscou, Anastase venait de finir ses exercices lorsque son téléphone sonna. Il s'empara de l'appareil d'un geste vif. C'était Zach, l'un des hommes qu'il avait envoyé pour veiller à la sécurité de la jeune femme.

— Da !*(Oui) Aboya t-il d'un accent russe menaçant.

Il espérait que ce dernier l'appel pour lui donner de bonne nouvelle. Car il détestait être dérangé pour rien.

— La demoiselle est rentrée chez elle, lui informa son interlocuteur.

Il soupira soulagé qu'elle soit rentrée si tôt, mais un sentiment de doute se loga dans son esprit. Pourquoi avait-elle si vite écourté sa soirée ? Qui pourtant promettait d'être longue et surprenante. Il coupa court à ses songes satisfait.

— Comment est-elle rentrée ? Demanda t-il néanmoins.

— Je l'ai déposé.

La serviette qu'il tenait entre ses mains tomba et il s'en était fallu de peu pour qu'il ne brise l'appareil collé contre son oreille.

— Je vous ai demandé d'être discret ! Pas de vous exhiber, bon sang !

— Elle n'était pas dans tous ses états, se défendit son interlocuteur d'une voix hésitante. J'ai pensé qu'il serait mieux que je la raccompagne moi-même.

Cette fois, c'est l'inquiétude qui s'empara de Anastase.

— Soyez clair Zach ! Rugit-il. Était-elle saoule?

— Et apeurée, confirma ce dernier. Elle n'a pas vraiment apprécié le baiser de...

— Alan Nolan, lui coupa t-il d'un ton cinglant.

Les muscles de l'homme se crispèrent d'avantage sur le combiné. Il n'en fallait pas plus pour lui donner des envie de meurtre. Gwen était à lui et personne d'autre n'avait le droit d'y toucher. Et surtout pas cet aristocrate anglais piteux.

— J'arrive tout de suite ! S'écria t-il.

Tant pis pour son rendez-vous avec son père et sa réunion avec les collaborateurs prévus pour le lendemain matin. Il raccrocha sans outre forme de procès et composa le numéro de sa secrétaire.

— Allô ? Répondit cette dernière d'une voix endormie.

— Amanda ! S'exclama d'une voix rude pour la sortir de son sommeil. L'heure n'est pas à l'oisiveté.

— Il est 23h..., lui rappela t-elle.

— J'ai une montre merci, dit-il sarcastique.

Le ton mordant de son patron suffit à réveiller sa jeune secrétaire.

— Que puis-je faire pour vous à pareil heure ? Lui demanda t-elle.

— Annulez tous mes rendez-vous de demain y compris pour les huit prochaines jours, lui dit-il.

— Ah! S'exclama t-elle. Et que suis-je sensé dire à votre père ? S'en vouloir vous vexer il est très effrayant.

— Vous saurez gérer, je vous fait confiance.

— Et pour vos collaborateurs ?

— Vous avez carte blanche mademoiselle O'Connor.

Elle étouffa un cri de surprise. Il y avait de quoi ! Songea t-il irrité de plus belle. Jamais il n'abandonnait son entreprise de la sorte, sans préavis.

— Appelez également mon pilote, dans l'immédiat, ajouta t-il.

— Puis-je au moins savoir ce qui se passe où vous allez ?

Un Indomptable désir(Sous protection du milliardaire).Où les histoires vivent. Découvrez maintenant