Chapitre XLIX.

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Une tension palpable régnait dans la salle, Gwen le sentait. Depuis qu'elle avait fait son apparition dans la salle une heure plutôt aux bras du russe, elle avait perçu que quelque chose n'allait pas. Il était particulièrement tendu et n'arrêtait de regarder l'horloge. Était-ce de l'impatience ? Voulait-il en finir au plus vite avec cette réception pour qu'ils soient seuls tous les deux ? Elle voulait croire à cette hypothèse mais elle avait un mauvais pressentiment. Et puis, il ne la quittait pas des yeux, comme s'il la surveillait.

— Vous êtes vraiment amoureux vous deux, déclara Julia en faisant tournoyer une olive piquée sur un cure-dent dans son verre de Margarita.

— C'est étrange mais j'ai comme l'impression que ces regards non rien avoir avec l'amour, souffla t-elle.

— Pourquoi cette impression ? L'interrogea Cassandra.

Après une brève hésitation, Gwen décida de leur avouer la vérité. Elle leur raconta son échange avec Alan et la découverte de la photo de Vadox dans le bureau de l'homme.

— Quelque chose se trame, acheva t-elle.

— Tu es stressé, argua Julia en lui frottant l'épaule.

C'est ce qu'elle s'évertuait à penser ! Mais une partie d'elle refusait de se soumettre à cette idée.

— Si c'était vraiment important, il te l'aurait dit, avança à son tour Cassandra.

Elle en doutait. Il était si énigmatique, entouré de mystère et de secret. Elle jetta un coup d'œil dans sa direction et son regard croisa le sien. Elle lui sourit d'un air détendu pour ne rien laisser paraître.

— Je vais aller me chercher un autre verre, dit-elle à ses deux amies en se dirigeant vers le buffet.

Elle fendit la foule d'un pas pressé en sentant le regard de l'homme qui suivait le moindre de ses gestes. Une fois devant la table de vin, elle n'eut pas le courage de prendre à nouveau du champagne. Elle se servit du jus de fruits dans un verre et ingurgita le contenu d'un trait.

— Un problème, moya krasavitsa ?

La voix vibrante du russe derrière elle ne l'étonna guère. Se redressant, elle se retourna pour lui faire face. Il était tendu, les traits du visage crispé. En cette instant elle eut la certitude que quelque chose n'allait pas. Mais quoi ? Était-ce donc au sujet de Vadox ? Vladimir Lablonski ou Valentino quelque chose ?

— Non tout va bien, répondit-elle. J'avais la bouche un peu pâteuse à cause du champagne. Je voulais me rafraîchir.

L'expression d'Anastase se durcit encore plus.

— Ne t'éloigne pas trop, je veux t'avoir dans mon champ de vision, gronda t-il d'une voix grave.

Gwen posa une main sur son bras et le joncha avec intérêt. Dans son regard impassible et sombre, elle vit briller un éclat de détresse et de douleur. Son cœur se serra à l'idée qu'il préférait garder ses souffrances pour lui au lieu de les lui confier. N'était-ce pas la chose à faire lorsqu'on aimait quelqu'un ? Lui faire confiance, et n'avoir aucun secret pour l'autre ?

— Qu'est-ce qui se passe Anastase ? L'interrogea d'une voix douce. Parles moi ! Le supplia t-elle.

Elle le sentit se crisper sous ses doigts.

— Pourquoi y aurait-il quoi que ce soit ? Lui dit-il d'un air indolent.

C'était le moment ou jamais de lui dire qu'elle avait vu la photo de Vadox, il serait furieux c'était une certitude mais peut-être lui dirait-il la vérité par la suite. C'était à elle de faire le premier pas. Prenant une profonde inspiration, elle se lança :

Un Indomptable désir(Sous protection du milliardaire).Où les histoires vivent. Découvrez maintenant