Chapitre XIX.

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Quelques jours plus tard, Gwen se réveilla de bonheur excité à l'idée de revoir l'homme qui faisait battre son coeur. Il avait dû s'absenter trois jours durant, il lui avait néanmoins promis d'être là un jour avant son départ. Et celui-ci était pour demain samedi.

Elle noua un peignoir au-dessus de sa nuisette pour paraître un peu plus présentable. À bas les règles de l'intransigeant milliardaire. Elle allait les enfreindre aujourd'hui et assumerait les conséquences.

"Maintenant nous sommes quitte ".

Cinq jours plus tard, cette phrase avait encore le pouvoir de la déstabiliser. Avait-elle vraiment été nue devant cet homme ? Elle revoyait encore son regard se posé sur chaque partie de son anatomie. Voir le désir brûler dans le regard de l'homme avait suscité en elle une étrange émotion. Elle voulait qu'il la touche, et pour lui donner un simple baiser... elle voulait se perdre dans ses bras et qu'importe si elle finissait le cœur brisé à nouveau.

- Pas si vite!

Alors qu'elle s'apprêtait à dévaler les escaliers en spirale, la voix mielleuse de Cassandra l'arrêta.

- Je sais que je ne suis pas présentable et que j'enfreins une règle mais par pitié ne m'arrêtes pas, supplia Gwen lui faisant fasse.

Car si elle prenait tout son temps, elle savait qu'elle n'aurait plus le courage de demander au milliardaire de lui faire l'amour.

- Je me moque des règles, mais je tiens énormément à mon exposé d'art.

Soudain la jeune femme se souvint avoir promis à Cassandra de l'aider à esquisser le portrait du russe. Une promesse qu'elle avait fait sur un coup de tête: troublée par le regard plein de défit de cet étrange homme.

À dieu la partie de sexe.

- J'avais oublié.

Cassandra lui fit de gros yeux toute en souriant.

- Heureusement que ce n'est pas mon cas, dit-elle en soupirant. Après avoir survécu à un monstre grec je suis bien heureuse de peindre quelqu'un de moins dangereux.

Gwen sentit un pincement au cœur, sous cette déclaration elle savait que Cassandra faisait allusion à Cyriac kreïyos, le fameux ami du russe. Les confessions de ce dernier la nuit dernière l'avait aidée à comprendre l'absence de la brune et aussi son retour précipité.

- Est-il si horrible que ça ? Demanda t-elle.

- Le simple fait de se retrouver dans la même pièce que lui est une torture. Mais Dieu qu'il est beau!

Beau mais cruel ! Songea Gwen amère.

- Vas vite t'habiller avant qu'il ne change d'avis.

La jeune femme obéit en songeant que c'était peut-être mieux ainsi. Coucher avec le milliardaire serait une grave erreur. Et puis elle partait demain, et ne le reverrai plus jamais. Il valait mieux ne prendre aucun risque.

Lorsqu'elle arriva dans l'atelier, elle trouva l'homme assit avec humeur sur le fauteuil. Sa présence après trois jours d'absence agit sur elle comme un baume au cœur.

— Rassurez-moi je ne vais pas rester dans ce fauteuil toute la journée ? S'enquit-il à son approche.

Elle esquissa un sourire devant son air rembourré.

— Quelque pose de trente minutes, dit-elle amusée.

Il arqua un sourcil sceptique et dégoûté.

— Je n'aurais jamais dû accepter.

Elle frissonna alors qu'il venait de se redresser et avait agrippé son poignet.

Un Indomptable désir(Sous protection du milliardaire).Où les histoires vivent. Découvrez maintenant