Chapitre XXI.

9.9K 967 10
                                    





Le ventre criant famine, la jeune femme due se résoudre à quitter la chambre. Elle espérait fortement que son frère ne soit pas dans les parages. Qu'il soit parti après qu'elle ait refusé de lui ouvrir la porte de sa chambre. Il pouvait bien être désolé comme il le lui avait dit certes, mais elle avait besoin de digérer les paroles blessantes qu'il lui avait dites. Il était minuit passé et l'appartement était silencieux. Elle devait avoir dormi des heures durant. Le ventre grognant à nouveau, elle actionna la poignet de la porte et dévala les escaliers à tout vitesse. Elle se retrouva dans la cuisine en un rien de temps et entreprit de se faire un sandwich rapide. Une fois que ce fût chose faite elle prit place dans un fauteuil et alluma le téléviseur. Elle avait besoin de se changer les idées et oublier son escapade en Russie et tous les souvenirs qui l'y rattachaient. Mais lorsqu'elle tomba sur une chaîne la montrant au côté du russe et qu'il y avait écrit en légende "Amante où petite amie ?". Elle suffoqua et s'empressa d'éteindre le téléviseur.

C'était une mauvaise idée, lui souffla une voix insidieuse dans sa tête.

Consciente qu'elle n'allait pas trouver du réconfort dans un film, elle prit un livre qu'elle connaissait déjà par cœur et entreprit de le lire. Elle aimait par-dessus tout les romans d'amour où rien n'y personne ne parvenait à détruire l'amour qui unissait les deux protagonistes. Elle aimait le charisme des personnages et la fin heureuse de l'histoire.

L'amour qui triomphe.

Somnolant après quelques minutes, elle se laissa emporter par le sommeil, épuisée des derniers événements.

***

Une sensation étrange sur le visage et surtout au nez, fit éternuer la jeune femme. Ouvrant les yeux à mi-clos elle vit à travers son regard vitreux le visage soucieux de son frère. Surprise, elle se redressa vivement manquante de tomber par terre.

Depuis quand son lit était-il si étroit ? Se demanda t-elle surprise. Le choc la réveilla de plus belle et elle constata avec effroi qu'elle était dans le salon. Elle avait dormi sur le canapé.

— Bonjour, lui souffla son frère en dégageant les mèches blondes qui barraient son visage.

— Bonjour, répondit-elle en fuyant son regard.

Une chose qui le déplaisait fortement elle le savait.

— Pitié pas ça Gwen ! Lui supplia t-il. Je déteste te voir me bouder.

Avait-elle bien compris ? Il venait de la supplier. Une chose peu commune voir inhabituelle chez son aîné.

— J'ai commis une erreur hier je suis désolé, ajouta t-il.

Elle accepta ses excuses et se sentit en paix lorsqu'il la serra dans ses bras. C'était tellement bon que les larmes lui montèrent aux yeux.

— Désolé pour la gifle, ça ne se reproduira plus, promit-elle entre deux hoquets.

— Je l'espère, car je ne serais pas si tolérant cette fois-ci, prévint-il.

Elle sourit et se dégagea de son étreinte pour le joncher. Il portait un costume noir comme à la coutumer et au-dessus un manteau en coton de la même couleur anthracite. D'où revenait-il habiller ainsi ?

— J'espère que je ne te détourne pas de ton devoir de comte ? S'enquit-elle inquiète.

— J'ai encore du mal à m'y faire, répondit-il songeur. Ce n'est qu'un titre en faite, je n'ai pas grand chose à faire si ce n'est assister à des soirées mondaines.

Cette dernière phrase lui fit grimacer.

— Tu l'as mérité pourtant, lui rappela t-elle. Sauver la reine d'Angleterre n'est pas une mince affaire.

Un Indomptable désir(Sous protection du milliardaire).Où les histoires vivent. Découvrez maintenant