13 - Sex friends ?

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En média : Compliqué - Dadju 

* * *

PDV LYNNA

Le punching-ball n'a à peine le temps de se remettre de mon dernier coup que j'envoie valser, une nouvelle fois, mon poing dans le sac en cuir, expulsant par la même occasion toute ma colère. Je déteste cette façon qu'ont mes émotions de prendre le dessus sur l'ensemble de mon corps. D'autant plus que les miennes sont du genre à être plutôt excessives. Même carrément excessives.

J'admire réellement Amanda Brown, cette fille de ma promo qui ne cesse de se prendre des réflexions vis-à-vis de sa jupe un peu trop courte dans la gueule, et qui pourtant se contente de les ignorer d'un calme olympien. Je suis personnellement incapable d'avoir un tel self contrôle. J'ai besoin d'exprimer ma colère, de l'expulser, ou bien c'est elle qui me bouffe !

Finalement, être le nouveau plan cul d'un mec comme Elliot a beaucoup de bon... l'accès presque illimité à la salle de sport étant surement l'un des meilleurs avantages. A croire que mes parents adoptifs l'avaient parfaitement deviné.

Et quand on parle du loup...

— Mon père m'a dit qu'une jolie brune un peu trop bavarde était arrivée il y a une dizaine de minutes, il ne m'a pas fallu longtemps pour deviner de qui il parlait, me charrie-t-il dans mon dos et mes yeux se lèvent d'eux-mêmes au ciel.

Evidemment, cet établissement appartient à sa famille alors il était évident que j'allais finir par le croiser. Mais ce n'est pas pour rien que je me suis abstenue de lui envoyer un texto avant de venir, pas comme les huit dernières fois. Aujourd'hui c'est différent : je suis venue ici pour me libérer l'esprit, et non pour supporter son humour de merde.

— De rien pour le « jolie ».

— Ravie d'apprendre que je suis au goût de ton père, marmonne-je ironiquement sans pouvoir m'en empêcher.

Il devrait pourtant savoir que la venue de mon sarcasme signé « Martinez » n'amène rien de bon. Pourtant il continu, à ses risques et péril :

— Qu'est-ce qui se passe ? Tu ne m'avais pas dit que tu passais la soirée avec ta famille ?

— Je n'ai pas envie d'en parler.

Adossé au mur, je pourrais voir d'ici son sourcil se braquer en arc de cercle. Il est évident que je ne suis pas très convaincante, et Elliot commençant à me connaitre, son silence n'a définitivement rien d'anodin. Il sait que je meurs d'envie de l'ouvrir.

Et ça ne manque pas : je déballe tout. A toute vitesse.

— Non mais sérieux, pour qui ils se prennent à me traiter comme une gamine ?! J'étouffe bordel, je n'en peux plus de vivre dans cette baraque ! « Où est-ce que tu passes tes nuits Lynna ? » « Fais attention à tes fréquentations Lynna » « Ton haut est un peu trop décolleté pour sortir » ! Sans déconner, ils sont au courant que je suis majeur ou ça se passe comment ?

Dans l'euphorie, je donne un dernier coup dans le punching-ball avant de balancer mes gants contre le sol.

— Sans oublier les critiques continues vis-à-vis d'Alex, reprenne-je à bout de souffle, Et vas-y que c'est une criminelle, et vas-y qu'elle est dangereuse ! Est-ce qu'ils penseraient, ne serai-ce qu'une seule seconde, à me croire quand je leur dit qu'elle est innocente ! Au lieu d'avaler bêtement ce que les médias racontent.

Ça y est j'ai tout balancé, et pas de la manière la plus discrète.

Moi et cette fichue habitude à être beaucoup trop dans l'excès...

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