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Chapitre 55
«Un manque meurtrier»

Je touche ma lèvre qui me fait affreusement mal, regarde ce sang sur mon doigts.
Je vois sa voiture partir, la fumée polluante m'attaque presque le nez. Il part, me laissant là, sans se soucier de moi.
Après tout je peux pas lui en vouloir, j'ai fait pareil pendant des semaines.

Je m'effondre sur les genoux, par terre, ce sol sale qui doit être bourrée de pisse. Le gravier me fait mal, mais je m'en fou. Nassim m'a laisser, m'a quitter pour cette deuxième fois. Sauf que cette fois, c'est voulu, volontaire, c'est lui qui ne veut plus rien à faire avec moi.

Je plonge ma tête dans mes mains, et pleure. Je pleure de toute mes forces, me croyant chez moi alors que j'suis au beau milieu d'un putain de parking extérieur.

 : Oh choupette ? Tu chiales encore ?

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... : Oh choupette ? Tu chiales encore ?

Je lève doucement ma tête pour apercevoir qui est la personne qui ose me déranger et m'appeler « choupette ».

Edward ? Eh bah voyons. Je commence vraiment à me demander si il est pas entrain d'me suivre.

- *en me relevant* Casse ta mère de là.

J'ai pas l'habitude de parler des mamans, mais j'viens d'me faire larguer vous vous souvenez ? Donc je peux insulter qui bon me semble, on a le droit de rien me dire, absolument rien. Sous peine que j'lui en colle une.

Edd : Eh baaahhh, miss Macron a ses règles ou quoi ? *en mettant ses mains dans ses poches*

- J'sais pas tu m'veux quoi mais bouge de là, je, j'suis vraiment pas d'humeur à perdre mon temps avec un frustré du trou du cul. *en marchant vers mon hall*

Edd : *en me stoppant net* Écoute misstinguette, si tu crois que j'veux t'fourrer, tu rêves. J'suis plutôt du genre à charmer le genre de mecs qui vient d'partir *sourire au coin*

Il parle de Nassim ou je rêve ? Et il a vraiment cru que j'pensais qu'il voulait me pecho ? Il pue l'homosexualité à plein nez. J'l'ai su dès le premier jour que son genre c'était les mecs : fallait juste voir comment il reluquait l'cul de l'intello d'la classe.

- *ironiquement* oh nonn, quelle dommage. Moi qui imaginait déjà notre vie à deux *soupir* pauvre mec.

Edd : Vasy lâche toi, j'te comprend.

- Ferme ta gueule connard.

Edd : Inspire, expire vasy. Une deux, une deux, une deux.

- Étouffe toi, toi, et ton putain d'air. *en ouvrant le portail*

J'avance vite, histoire de me dépêcher de rentrer et d'arrêter de me retenir de pleurer. J'ai besoin de chialer, encore, seule dans mon coin, à m'apitoyer sur mon sort, mon misérable sort.
Je viens de perdre mon Nassim, l'amour de ma vie, mon premier amour.

Un premier Amour : Nassim & NesrineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant