Pour certains d'entre vous, cet OS va vous dire quelque chose, j'ai juste décidé de la déplacer dans mon recueil pour lui donner plus de visibilité.
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Je vous remets le titre je l'aimais beaucoup : "Le jardinier avec qui j'ai baisé dans les pâquerettes"
Hwitaek était un jeune compositeur qui avait décidé de quitter la frénésie de la ville pour un quartier résidentiel à quelques trentaines de minutes d'une ville, lui permettant ainsi de se rendre plusieurs fois par semaine à l'agence dans laquelle il travaillait. Si au début il avait eu un peu de mal à se faire au silence du quartier, seulement perturbé par des cris d'enfants jouant dans les jardins, des chiens aboyant et des voisins se saluant depuis leurs fenêtres, il s'y était fait, et trouvait un certain réconfort et une inspiration débordante dans son nouveau cadre de vie.
Il aimait aussi sa nouvelle demeure, elle n'était pas excessivement grande ou luxueuse mais pour le prix d'un petit appartement sur Séoul il avait plusieurs pièces bien distinctes et un petit jardin qu'il pouvait entretenir rapidement, il n'avait pas la main verte après tout. Il aimait aussi le fait d'avoir pu aménager, décorer sa maison comme il le souhaitait, déboursant un peu plus d'argent dans la petite pièce du fond pour y aménager un studio, c'était une des pièces dans laquelle il passait le plus de temps, avec son petit balcon au premier étage sur lequel il aimait se poser le matin pour déjeuner tranquillement et le soir quand il ne faisait pas trop froid. Il aimait sa maison, vraiment. Et particulièrement la vue qu'il appréciait depuis les fenêtres du côté jardin.
La chose qu'il appréciait particulièrement avec sa nouvelle habitation c'était qu'il avait pu découvrir les joies de la sociabilisation. Les voisins étaient tous très aimable avec lui, les petits vieux lui donnaient de temps en temps des parts de gâteaux qu'ils avaient fait, ou lui donnaient des mignardises qu'ils avaient achetés en plus en allant se promener le matin, alors de temps en temps il ne rechignait pas à les aider à porter leurs courses ou rester boire un thé ou un jus d'orange avec eux quelques heures, après tout il n'avait pas vraiment d'impératif et personne qui l'attendait à la maison. Il appréciait également d'aider les parents qui rentraient parfois tard du travail et qui n'avaient pas de solution pour garder quelques petites heures leurs enfants, alors souvent il attendait toute la petite armée de marmailles à l'arrêt de bus du quartier et les emmenaient chez lui, leur donnait leurs gouters et jouaient avec eux, souvent il finissait juste par leur chanter des chansons qu'il avait composé, ils étaient son public test en quelques sortes. Tout le monde y trouvait son compte, ça l'occupait, les parents avaient moins de soucis à se faire pour leurs enfants et les retrouvaient calmes après une journée de travail fatigant, les enfants appréciaient beaucoup Hwitaek, ils étaient calmes, ne passaient pas leurs temps devant des écrans et s'ouvraient à la culture musicale. Et petit plus pour Hwitaek, les parents le payaient, lui permettant ainsi de maintenir son petit train de vie. Oui, il était vraiment bien ici.
Puis vint le jour où un petit caillou se glissait dans l'engrenage de sa vie. Une vieille dame, sa voisine la plus proche, était très malade et ses enfants avaient pris la décision de la rapprocher d'eux, pour s'en occuper, lui permettre d'avoir accès à des traitements le plus rapidement possible. Hwitaek savait que c'était pour le mieux, mais ça lui faisait bizarre de ne plus avoir son Ahgassi près de lui, de ne plus pouvoir lui dire bonjour tous les jours, la voir s'occuper de ses pâquerettes, boire un thé avec elle sur le perron de sa maison. Oui, elle lui manquerait.
Puis un jour, la maison qui était restée vide jusque-là, elle n'avait pas été mise en vente par la famille, les meubles étaient toujours là, les pâquerettes aussi, mourant peu à peu malgré toute la bonne volonté que mettait Hwitaek à les maintenir en vie, était de nouveau habité. Hwitaek appris par ses voisins que c'était le petit fils un peu lunatique d'Ahgassi qui venait emménager ici. Hwitaek ne l'avait jamais vu, ou ne l'avait jamais remarqué tout du moins, la vielle dame ne parlant que très peu de sa famille avec le jeune homme, ils aimaient parler du voisinage. Hwitaek ressentait une certaine curiosité mêlée à de l'appréhension pour l'arrivée de ce nouveau voisin, qui selon les dires de ses vieilles dames de compagnie avait son âge, à quelques choses près. Il espérait qu'il s'entendrait bien avec ce voisin, qu'il ne bousculerait pas l'équilibre du quartier, qu'il ne perturberait pas son inspiration.