Pour certains d'entre vous, cet OS va vous dire quelque chose, j'ai juste décidé de la déplacer dans mon recueil pour lui donner plus de visibilité.
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Wonshik courait dans les couloirs qui n'en finissait plus, il haletait, se prenant les pieds dans des pièges invisibles, jetant des coups d'œil en arrière pour voir s'il le suivait.
Pour le moment il semblait parvenir à lui échapper.
Mais jusqu'à quand ?
Il tournait dans le coin du couloir pour s'engager dans un énième corridor sombre, la sueur coulant sur son visage, dans ses yeux qu'il essuyait avec la manche crasseuse de sa tenue tout en maintenant son rythme de course.
Une lumière.
Il apercevait une lumière au bout du couloir, elle lui semblait bienfaitrice, annonciatrice de la liberté retrouvée même si quelque part au fond de lui, dans un coin de son cerveau il savait que c'était un piège.
Et pourtant il semblait accélérer, se rapprochant, tendant la main vers cette lumière comme s'il pouvait la saisir, l'empoigner et la tirer à lui pour s'y engouffrer et disparaître de cet enfer.
Il sautait dans la lumière, tombant au sol à genoux, ses mains ensanglantées à plat sur le sol, sa tête baissée au sol, ses épaules se soulevant à chacune de ses respirations laborieuses.
Un bruit métallique.
Le clic d'un révolver qu'on venait de charger.
Wonshik ne pouvait plus bouger d'un pouce, ses tremblements s'amplifiant alors qu'il levait les mains en signe de capitulation, la lumière, la liberté promise laissant place à l'obscurité qui s'épaississait de plus en plus. Il levait doucement la tête dans un geste découpé, comme robotique, ses yeux toujours au sol avant de se lever pour se poser sur ses traits, observer ses yeux sombres, sa peau mate amplifiée par le contraste créé par sa chemise blanche. Cette chemise immaculée tâchée par du sang sur son épaule gauche jusqu'à sa ceinture et sur son pantalon jusqu'à ses chaussures. Son bras était tendu devant lui, le prenant pour cible, il ne voyait que son doigt posé sans tension sur la gâchette, les autres doigts enroulés autour de la crosse, l'arme ne tremblant même pas d'un millimètre.
Et malgré cette arme pointée dans sa direction, Wonshik repensait à la première fois qu'il l'avait vu, à la sensation grandissante qu'il sentait monter en lui, le danger que dégageait son aura mais camouflé par la tentation, la luxure qui dégageait de sa personne, de sa manière d'agir, de regarder autour de lui comme s'il repérait sa proie, jusqu'à ce qu'il pose ses magnifiques yeux sur lui.
Et sans raison il avait juste avancé jusqu'à lui, allant à la rencontre de cet être magnétique. Ses pensées avaient comme été annihilées, ses pieds avançant de sa propre volonté, tout ce qui se passait autour d'eux deux disparaissant dans l'obscurité, comme si, jusqu'à présent il avait vécu dans un rêve dont les contours tremblaient pour laisser place à l'obscurité dont la seule source lumineuse était cet être, assis nonchalamment sur le fauteuil, un bras sur le dossier de ce dernier, cet être comme nimbé d'un halo divin et ses propres yeux étant la lumière qui guidait ses pas.
Plus il s'était rapproché et plus la petite voix le mettait en garde, criant danger dans toute sa tête, dans son cœur, parcourant ses veines pour lui dire de reculer.
Mais il ne pouvait pas.
Et cet être le savait. Il savait qu'il ne pouvait pas lui résister. Il savait qu'il ne pouvait pas lutter contre son attraction. Mais maintenant l'obscurité disparaissais dans son cerveau, ses idées redevenant lucide.