Colocation de l'amour T1

Chapitre 41

PDV Mathilde :

Lucie ouvre la porte d'entrée et une femme se tient devant nous. Je dirais que c'est une femme d'une quarantaine d'année ou cinquantaine, fin elle pourrait avoir l'âge de ma mère quoi. Par contre à en deviner la réaction de Lucie elle n'a pas l'air très heureuse de la voir. Je me place à côté de ma copine et attend que l'une des deux personnes face à moi

réagissent.

-Maman !? Qu'est-ce que tu fais là ? S'emporte la jeune femme.

-Lucie...

Ah bah si c'est sa mère je comprends mieux la réaction. Je baisse mon regard sur les mains de Lucie. Je la vois serrer les poings et enfoncer ses ongles dans sa peau. Ses phalanges deviennent blanches et je devine une larme couler sur sa joue gauche. Je n'ose pas la toucher étant donné les circonstances.

-Tu ne m'as pas répondu. Continue-t-elle sèchement.

-Je suis venue te voir toi ainsi que ta sœur.

-C'est elle qui t'a dit où j'étais ?

-Oui.

Je regarde le spectacle qui se déroule sous mes yeux lorsque j'entends des bruits de pas dans l'escalier. J'invite donc la mère de Lucie à entrer dans l'appartement, même si ce n'est pas le mien afin de ne pas faire une scène sur le palier où tous les voisins de Maxime peuvent circuler. Je décide également d'envoyer un message à ce dernier pour lui expliquer les événements.

-Vous voulez rentrer pour poursuivre votre discussion plus au calme ? Proposé-je.

Lucie me lance un regard noir comme si j'aurais mieux fait de me taire et la femme acquiesce simplement de la tête. Je referme la porte derrière elle et lui fais signe de suivre Lucie dans le couloir. La mère de Lucie s'assoit sur une chaise et me regarde bizarrement.

-Pourquoi tu l'as laissé entrer ? Commence à m'engueuler Lucie.

-Parce que c'est ta mère et que si elle est venue jusqu'ici c'est pour une raison. Puis je n'avais aucune envie que vous vous donniez en spectacle devant les voisins de ton meilleur ami.

-C'est à moi de décider si je veux lui parler ou non, ce n'est pas à toi ni à elle !

-Bébé...

Oups je n'aurais pas dû dire ça. Déjà que sa mère me regardait bizarrement, là elle me dévisage carrément.

-Tu m'expliques qui est cette jeune fille Lucie ? S'impatiente sa mère.

-La raison pour laquelle ton cher mari chéri m'a foutu à la porte ! S'énerve-t-elle.

Je sens qu'elle est en train de bouillir intérieurement et essaie de se contenir du mieux qu'elle peut. Je ne l'ai jamais vu dans un état comme celui-ci.

-Vous êtes donc Mathilde ?

Elle se souvient de mon prénom et je trouve ça touchant. Certes elle a sans doute été maladroite et aurait dû avoir une réaction face à son mari mais elle n'a pas l'air méchante dans le fond.

-Oui c'est ça. Réponds-je assez timidement.

Lucie se pose sur le canapé en face de sa mère, je m'installe à sa droite. Personne ne parle et un silence pesant se met en place pendant quelques minutes. J'entends la porte s'ouvrir, sauvée !

-On a le dîner !!! Crie Léa.

-Je n'ai plus faim. Lâche Lucie froidement.

-Pourq.... Ah, maman qu'est-ce que tu fais là ?