Chapitre 8

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PDV Lucie : 29 août.

Voilà déjà 5 jours que j'ai emménagé dans cette coloc. Tout se passe bien, à part que depuis deux jours Mathilde n'est plus à la coloc quand nous y sommes et Raph non plus, mais je ne sais pas où ils sont et n'ose pas demander. Après tout c'est leur vie. Du coup nous ne cuisinons plus ensemble et rigolons beaucoup moins que les deux premiers jours avec la jeune femme.

Par défaut, je me suis un peu "rapprochée" de Nathan. Hier soir nous sommes allés au cinéma tous les deux, j'avoue que je ne suis pas fan des sorties ciné mais ça nous a un peu occupé. Je ne saurais même pas vous redire le titre du film, oui c'est désolant. Il a essayé de se rapprocher un peu durant la séance, il a voulu tenir ma main mais je ne l'ai pas laissé faire longtemps. En rentrant de notre sortie, chacun de nous est allés dormir de son côté.

Là, je suis en train de déjeuner avec Raph, Mathilde est assise dans le canapé à regarder Desperate Housewives à la télé. Décidément, cette série passe tout le temps.

Je débarrasse, et Nathan arrive dans la cuisine à son tour, il vient pour me dire bonjour. Je le regarde se diriger vers le salon, et aller parler avec Mathilde. Je finis ce que j'étais en train de faire, je m'empêche d'entendre ce qu'ils se disent. Lorsque je passe dans le salon pour rejoindre ma chambre je jette un regard vers eux. Lui est de dos, et je peux distinguer le visage de la jeune femme, que je devine crispé et triste. C'est au moment où je rentre dans le couloirs de l'aile des filles, que je les vois rire ensemble. Je décide alors de rentrer dans ma chambre.

PDV Mathilde :

Je suis tranquillement assise sur le canapé à regarder ma série, quand Nathan arrive à côté de moi. Ca fait quelques jours que je ne suis plus trop à la coloc à part pour dormir. Je ne veux pas assister à un quelconque rapprochement entre Lucie et Nathan. Je n'y peux rien si je réagis comme ça, on ne contrôle pas toujours ses sentiments même si pour moi, je n'en ai pas pour cette fille mais mes réactions sont étranges à des moments.

-Mathilde, on peut parler s'il te plait ?

-Hum...

-Tu me manques et j'aimerai comprendre ce qui ne va pas. Me demande-t-il l'air soucieux.

-Tu l'aimes ?

-De-là à dire aimer non mais je l'apprécie et j'ai envie de tenter un truc avec elle. C'est ça qui te gène ?

-Je ne sais pas vraiment ce que j'ai, je pensais avoir eu un coup de cœur pour elle, mais je n'arrive pas à aller vers elle puis avec toi qui force comme un dingue ça m'énerve encore plus.

-Au début ce n'était qu'un jeu pour moi, mais je ne pensais pas que tu t'intéressais vraiment à elle. Dit-il.

-Et bah si mais tente toi si tu veux je sais que ça ne durera pas et qu'elle ne se laissera pas faire. Pourquoi tu ne vas pas chercher quelqu'un comme toi pour éviter de faire souffrir les filles avec qui tu sors ?

-Je ne sais pas je dois aimer les défis, mais t'inquiète pas je ne lui ferais pas de mal à elle. Si je vois que je n'arrive pas à être sérieux et que je vais voir ailleurs j'arrêterais, enfin si il se passe quelque chose déjà.

-T'as intérêt, si je la vois pleurer tu auras affaire à moi mon grand !

J'ai du mal à le croire mais je n'ai pas vraiment le choix. Je le menace gentiment mais je ne rigole pas avec ça, si il lui fait du mal je ne me gênerai pas pour lui rendre la monnaie de sa pièce.

-Ne t'en fais pas, pas besoin de me menacer. Sans rancune ? Puis tu trouveras peut-être quelqu'un d'autre de ton côté, toi la grande tchatcheuse. Rigole-t-il.

Colocation de l'amour T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant