/!\ Attention /!\Chapitre comprenant des scènes à caractères sexuels ;-) Bonne lecture <3
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La première chose que je perçus fut le crépitement de l'eau sur le sol carrelé et la vapeur qui s'échappait de l'une des deux cabines situées à droite de la porte. Le moins que l'on puisse dire, c'était qu'il n'avait pas perdu de temps ! Une certaine fièvre à calmer, sans doute ?! grinça ironiquement ma petite voix mentale.
Cette pièce avait été l'une des premières que nous avions aménagé dans le vieux bâtiment, mais sur les deux doubles cabines prévues, seule une était en fonction, fermée sommairement par un affreux rideau de douche en plastique à pois roses. Dans sa précipitation à me fuir et à filer sous l'eau comme une fusée, Nicolas avait été un peu trop vif dans son mouvement et un coin à moitié déchiré pendait à présent lamentablement, laissant tomber quelques gouttes d'eau sur le carrelage. L'envie d'achever le travail et d'arracher cette horreur plastifiée de sa tringle me démangea mais je me retins, l'approche agressive ne me paraissait pas la meilleure option, même si ma louve mourrait d'envie de rendre la monnaie de sa pièce à ce cabot prétentieux.
— Je sais que tu es là, Rose, gronda Nicolas de l'autre côté du rideau. Tu n'aurais pas dû me suivre. Je suis parti, car j'avais peur de ne pas pouvoir me maîtriser, alors sort... s'il te plait.
Les derniers mots semblaient lui avoir demandé beaucoup d'effort, comme s'ils avaient été arrachés de sa bouche et sa voix gutturale résonnait étrangement entre les murs carrelés. Un frisson me parcouru et durant un instant j'hésitai. Mais avant que ma raison ait eu le temps d'entrer en jeu, une vague de refus et de colère sauvage envahit mes sens et avant que je n'aie eu le temps de comprendre ce que je faisais, mes doigts se refermaient sur l'hideux motif à pois roses.
D'un simple geste je tirai vers le bas, arrachant le tissu plastifié et faisant voler la tringle en métal à travers la pièce. Le regard transformé de Nicolas se braqua sur moi, comme illuminé d'un feu intérieur, tandis qu'un grondement sourd et continu s'échappait de sa gorge. L'eau dégoulinait sur son corps musculeux et de la mousse s'attardait encore dans ses cheveux. Je le dévorais des yeux malgré l'aura de danger et de sauvagerie qui l'entourait et réprimais à grand peine un petit sourire lorsque mes yeux se posèrent sur son entrejambe... il avait gardé son boxer !
— Dernière chance, parvint-il à articuler entre ses dents serrées. J'ai réussi à m'interrompre une fois...
La suite, même s'il ne la verbalisa, pas était évidente. Si je ne partais pas maintenant, il n'y aurait plus de retour en arrière possible et pas de douceur non plus. Juste un besoin brut et primal qui avait besoin d'être assouvi, et je compris à cet instant, que cela m'allait très bien.
Sans aucune hésitation je fis les trois pas qui nous séparaient, mue par une urgence et une sauvagerie que je n'aurais jamais soupçonné. Dans un grondement sourd je heurtai son corps du mien, ne frissonnant même pas lorsque l'eau glacée toucha ma peau. Sa bouche s'abattit sur la mienne sans aucune douceur, tandis que ses bras m'encerclaient me collant encore plus étroitement contre lui. Sa langue inquisitrice forçat le passage de mes lèvres et je lui rendis son baiser avec aussi peu de subtilité que lui. Le côté sauvage et désinhibé de la louve avait pris le dessus et c'était avec un plaisir sauvage que je m'y abandonnai.
Ses mains descendirent vers le sud et un grondement de contrariété s'échappa de ses lèvres lorsqu'elles rencontrèrent la ceinture de mon jean. Il arracha sa bouche de la mienne et me repoussa légèrement, le temps de faire sauter les boutons et de descendre le tissu trempé aussi bas qu'il le pouvait. Gênée par le denim trempé, je cherchai à m'en débarrasser mais il me collait tant que je finis par abandonner et reportai ma frustration sur le boxer noir qui dérobait encore à ma vue l'objet de toutes mes convoitises. Dans ma précipitation à l'en débarrasser je tirai trop fort et le tissu céda dans un déchirement jouissif.
Malgré tout, je n'eus pas le temps de profiter de la vue car Nicolas me souleva soudain, maintenant mon jean au sol avec son pied pour m'en dégager, avant de me plaquer une nouvelle fois contre lui. Instinctivement je passai mes bras autour de son cou et mes jambes autour de sa taille alors qu'il me pénétrait d'un grand coup de rein.
La douleur qui explosa en moi, ne fut rien comparé au plaisir d'être enfin réuni, de sentir sa peau nue contre la mienne et de sentir nos âmes se mêler aussi intimement que nos corps. Je gémissais dans sa bouche et mues par un instinct ancestral, calquai mon mouvement sur le sien avant de me laisser emporter par le maelstrom de sensation qui déchiraient mon âme et finissaient de nous lier à jamais.
***
C'est alanguie et courbatue que je rouvris les yeux quelques heures plus tard, délicieusement lové contre le corps chaud et relâché de Nicolas. Reprenant lentement mes esprits, j'attendis que les regrets et la honte de ce que nous venions de faire ne me submergent... mais rien. Rien, mis à part un bonheur tranquille et un bien-être décadent. Doucement, je me tournai vers Nicolas, grimaçant lorsque mes cuisses endolories frottèrent l'une contre l'autre. Nicolas avait été anéanti, après coup, lorsqu'il avait vu les traces de sang sur ma peau et compris ce que cela impliquait. Je l'avais aussitôt rassuré, mais craignait un peu sa réaction lorsqu'il se réveillerait.
Transmission de pensé ou pur hasard, c'est à ce moment précis que ses paupières papillotèrent et que son doux regard chocolat se posa sur moi.
— Pourquoi ne m'avais-tu pas dit que tu étais vierge ? attaqua-t-il aussitôt d'une voix douloureuse, tempérant ses paroles d'une douce caresse de sa main sur ma joue.
— Parce que tu ne me l'avais jamais demandé et que ce n'est pas le genre d'information que j'ai l'habitude de crier sur les toits ! lui répondis-je avec un petit sourire, espérant dédramatiser la situation.
— Tu aurais dû partir quand je te l'ai dit. Si je m'étais éloigné de toi ces derniers temps, c'était justement pour éviter... ça.
— Et bien sache que, de mon côté, je ne regrette aucune ce... ça ! lui balançai-je, légèrement vexée par ses paroles. Si je n'ai pas été...
— Chuuuut ! m'intima-t-il sauvagement en m'attrapant les poignets pour m'empêcher de me lever comme j'en avais l'intention, avant de me bâillonner d'un baiser.
Il me cloua au matelas maintenant mes bras de chaque côté de ma tête, tandis qu'il se positionnait au-dessus de moi.
— Il ne s'agit pas du tout de ça, gronda-t-il, sa bouche de nouveau à quelques centimètres de la mienne. Depuis que nous nous sommes retrouvés je ne pensais qu'à une chose, ton corps, ton odeur... ça m'obsédait. Tu es ma compagne et mon loup avait un besoin aussi viscéral que moi de proclamer cet état de fait de toutes les manières possibles.
— Mais tu m'évitais, pourtant, haletai-je en brulant d'envie de l'embrasser.
— J'ai beau être guéris physiquement, psychiquement c'est grâce à mon loup que je tiens. Depuis que tu m'as retrouvé il n'est jamais très loin de la surface et j'avais peur de te blesser.
— Ton loup, tout comme toi, ne me ferait jamais de mal, affirmai-je avec une certitude absolue.
— Pas volontairement, mais lorsque l'on s'accouple sous l'influence de nos loups comme nous venons de le faire, ce n'est jamais doux. Et je voulais que notre première fois soit tendre et unique.
— Pour ça, c'est réussi, répondis-je du tac au tac en souriant, avant de lui arracher un baiser.
Il gronda, agacé, et se laissa retomber de son côté du lit, me libérant de son poids et de ses mains.
— Comme je te l'ai déjà affirmé dans la salle de bain, tout à l'heure, je le voulais autant que toi et je ne regrette absolument rien. Si c'était à refaire, je n'hésiterais pas une seule seconde. Aurais-je préféré une première fois plus douce ? Pour être franche, je ne sais pas. Car celle que j'ai eu, à mes yeux, était parfaite.
— Je t'aime, me dit-il dans un souffle en me prenant dans ses bras avant d'enfouir son visage dans mon cou.
Réfrénant les émotions qui me submergeaient, menaçant de m'engloutir et de me transformer en fontaine, je m'écartai légèrement et lui relevait la tête pour voir son visage.
— Moi aussi, je t'aime. Maintenant, montre-moi ce que j'ai manqué, loup ! lui ordonnai-je dans un rire sanglotant en l'attirant au-dessus de moi.
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Whisper - Ombre Fauve Tome 2
ParanormalLe monde a changé, les métamorphes sont enfin sortis au grand jour et l'adaptation est chaotique. Au milieu de ce tumulte, certains clan jouent profil bas et attendent de voir l'évolution des événements pour se dévoiler ou non. A moins que d'autres...