Chapitre 44

211 8 0
                                    

PDV de Clémentine :

           Automatiquement, mon regard se tourne vers Garance. C'est de sa réaction dont j'avais et j'ai le plus peur, elle qui était calme jusqu'à présent. Sa tête baissé, je ne sais pas comment elle prend la nouvelle. Elle ne parle pas. Ne réagit pas. Et ne fait aucun geste. Olivier, quant à lui, n'a pas laissé le silence régner très longtemps, trop préoccupée par Garance, je n'ai pas eu l'occasion d'écouter le début de sa phrase mais de toute manière, vu comment c'est parti, je n'ai aucun mal à m'imaginer toutes les insultes qu'il a réussi à sortir. Debout, entrain de faire les cents pas, il ne laisse pas une seconde de silence, au fur et à mesure qu'il parle, sa voix se fait de plus en plus forte et de plus en plus agressive.

Garance : Bon, papa ! Tais toi maintenant !! T'as vraiment cru qu'en criant t'allais changer quelque chose !

       Je ne sais pas si je dois être soulagée que Garance en ai marre du comportement de son père envers moi, mais moi, ça me redonne ne serait-ce qu'un peu d'espoir. Peut-être qu'elle ne l'accepte pas mais qu'elle est d'accord d'être ouverte à la discussion, en tout cas ce serait déjà vraiment bien.

     Olivier s'assoit et se radoucit légèrement mais seulement avec Garance.

Olivier : Attends... ne me dis que tu es d'accord que ta mère se tape le garçon que tu aimais ?!

Garance : J'ai jamais dit ça mais on peut au moins en parler une fois calmement et pour la suite... je ne préfère même pas penser à la suite enfaite. Ça dure depuis quand vraiment ?

Elle ne m'adresse aucun regard, mais je ne peux pas lui en vouloir, je suis sûr que je la dégoute et je la comprend...

Clémentine : Depuis quelques mois... quand on arrêtait pas de se disputer ton père et moi. Garance... je te promet que je n'ai jamais voulu ça et...

Garance : Je les connais tes excuses, elles ne servent à rien. Je ne comprends même pas comment ça a pu arrivé, c'est ton élève, il a mon âge... enfin bref, peut importe enfaite. Là je veux juste que tu répondes à mes questions.

Clémentine : Très bien...


       Après avoir enfin répondu à toutes ses questions, elle s'en va, sans me dire quoi que ce soit. Je sens que ça va être compliqué mais je ne peux m'empêcher de me dire que j'ai tellement de chance qu'elle ne l'ai pas pris pire que ça. Elle ne m'a pas crié dessus, elle a gardé son sang-froid et ça, c'est un peu comme une victoire. Je pense que la seule chose à faire, c'est de lui laisser son espace, de lui laisser le temps de digérer tout ça. Perdue un peu dans mes pensées, j'en oublie presque Olivier qui s'est retenu de ne pas me sauter à la gorge devant Garance. Je suis certaine qu'il en mourrait d'envie. Je tourne la tête vers lui, il se passe les mains sur son visage et se relève de nouveau pour se rapprocher de moi. Son air de supériorité m'effraie un peu mais il faut que je prenne sur moi. Je sais bien qu'il doit se lâcher et évacuer toute sa colère sur moi.

Olivier : Comment t'as pu nous faire ça !? Te taper un gosse bordel ! C'est à cause de lui que t'as décidée de divorcer ?

Clémentine : Je n'étais plus heureuse avec toi, Maxime n'a rien à voir... et je ne me le tape pas, je me suis déjà justifier, je suis amoureuse de lui, je l'aime, vraiment.

Olivier : Mais bien sûr ! Tu t'es cru dans un conte de fée !? Tu sais que c'est puni par la loi ça, tu peux aller en prison pour ça. Et ne croit pas que je vais te laisser vivre tranquillement ta petite histoire, je ne sais pas si tu t'en rends compte. D'ailleurs, Chloé et Alex ne sont pas au courant j'imagine ? Tu t'imagines s'ils apprennent ça ? Je ne pense pas vraiment qu'ils seront ravis d'apprendre que leur fils vit une idylle pathétique avec sa prof de sport qui était aussi leur amie.

Clémentine : Laisse nous gérer ça, ça ne te regarde en aucun cas.

Olivier : Mais gérer quoi ? Tu ne gère rien du tout là Clémentine. Tu fous la merde partout où tu passes là. Enfaite, tu sais quoi ? Je ne sais même pas pourquoi je m'obstine à te faire comprendre que c'est du grand n'importe quoi cette histoire. Par contre tu peux déjà préparer tes bagages, tu veux changer de vie, c'est ton problème, mais tu vas assumer jusqu'au bout maintenant !

        C'est vrai que je n'avais pas vraiment pensé à ça mais de toute façon ce n'est pas ma priorité de savoir où je vais pouvoir dormir cette nuit. Ce qui m'inquiète c'est surtout qu'Olivier risque de vouloir porter plainte et tout raconter à Chloé ou même Sandrine. Je ne veux pas rajouter un poids en plus à Maxime, je n'imagine même pas la réaction de sa mère si elle l'apprenait. Et puis me retrouver à la prison alors que je leur ai tout avoués pour pouvoir être plus librement avec Maxime, ce n'est même pas envisageable pour moi. De toute manière, quoi qu'il arrive, je compte me battre.

Clemax, un amour possible ou impossible ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant