🎶 C'est de ma faute à moi, mais je n'peux pas le laisser tomber.
Je dois tout assumer.~
🌑🍃
En voyant ma mine à mon retour, je pense bien qu'Iris a compris que je ne voulais pas en parler, du moins pas encore. Elle a respecté ma décision et ne m'a pas questionnée à ce sujet.
Comme si elle avait le choix...
Et nous sommes directement rentrées chez elle. On n'a pas forcément parlé mais sa présence, son regard compatissant et son sourire m'ont procurée un grand bien. J'ai même l'impression qu'on s'est un peu plus rapprochées dans ce lourd silence.
On a partagé ma glace préférée, à la pistache je tiens à préciser, et je me suis endormie près d'elle, avec une longue nuisette en dentelle qu'elle m'a prêtée.Mon altercation d'hier avec Raphaël me serre tellement le coeur, j'en tremblais littéralement sur le chemin du retour et ses mots ne cessaient, ne cessent d'ailleurs toujours pas, de passer en boucle dans ma tête accompagnés des images de lui et cette pouffiasse.
Douleur, chargrin, regret et peine s'entremêlent dans mon esprit tourmenté par les événements passés.
Comment lui en vouloir ?
Je n'y arrive pas, car tout est entièrement de ma faute. C'est moi qui l'ai blessé, qui lui ai infligé cela.
Il se braque et ne souhaite plus rien avoir à faire avec moi ; sa réaction n'est que normale.
Je m'en veux tellement, je suis consciente de ce que je lui ai fait mais c'est pas pour autant que j'ai envie de le laisser s'en aller.
On ne se connaît pas depuis une deux années, encore moins depuis belle lurette. Cela fait à peine quelques mois que l'on s'est rencontrés mais il a réussi à créer un incroyable lien avec moi que même mes connaissances d'enfance n'ont jamais su et pu créer.
Je me suis attachée à lui en si peu de temps
Je lui ai accordé ma confiance en si peu de temps
Je l'ai laissé partager ma vie en si peu de temps.
Chose que je n'ai jamais faite auparavant. On ne sortait pas encore ensemble, on ne s'est même pas encore embrassés ; mais il n'a pas eu besoin de tout cela, il n'a pas eu besoin de mener à bout une grande guerre pour que mon coeur s'ouvre à lui, pour que mon âme s'attache à lui et pour que mon être lui octroie attention et sentiments.Je ne connais pas tout sur lui, toutes ses facettes et son passé ; ce qui est réciproque. Mais je veux qu'il fasse partir de ma vie, qu'il me pardonne et que l'on reprenne sur de nouvelles bases.
L'agréable parfum de la tasse de café au lait, toujours posée en dessous de mon menton retenu par l'une de mes mains, m'entraîne hors de mes pensées.
Elle est assise en face de moi et elle savoure son thé vert tout en jetant de temps à autres un bref regard vers moi. Nous sommes installées autour de sa salle à manger dont les couleurs jaune et orange me transmettent un brin de joie. Tout comme le reste de son appartement d'ailleurs, magnifiquement bien décoré et dont les ondes positives émanent de tout côté.Ses gestes sont légèrement nerveux et son regard de plus en plus fuyant. Elle a l'air assez préoccupée. Je la vois réunir ses cheveux roux en un chignon bas tout en cherchant ses mots. Étrange.
- Je ne mords pas tu sais, déclarai-je pour la rassurer.
- Oui je sais, s'expliqua-t-elle, mais je ne veux non plus te déranger.
- T'inquiète.
- ...
- Je vais déjeuner avec sa soeur vers quatorze heures, lançai-je, si tu veux tu peux venir avec moi.
- En remontant ses lunettes le long de son nez, T'es sûre ?
- Ouais.
- C'est gentil, fit-elle en souriant.
- C'est rien, retorquai-je, hier on n'en a pas parlé et aujourd'hui on pourra le faire avec elle.
- Merci de m'accorder une chance.
- Tout le monde a droit à une seconde chance, répondis-je tristement.
- Tu te rappelles de la soirée durant laquelle j'ai empêché Alexander de faire une connerie ? Me questionna-t-elle.
- Oui bien sûr.
- Eh bien j'ai vu la façon dont il te regardait, t'observait et te détaillait, renchérit-elle avec un mélange de joie et de peine dans les yeux.
- ...
- Je donnerais tout pour qu'un homme me regarde également ainsi un jour.
- ...
- Tu t'en rends peut-être pas compte, il te l'a peut-être pas encore dit mais il est déjà amoureux, affirma-t-elle en laissant une larme s'échapper, et de surcroît en route pour éprouver le plus tendre amour.
- Le tien t'attend quelque part, ce n'est pas encore le bon moment, en me levant pour m'asseoir près d'elle, mais tu le trouveras, tu trouveras l'amour de ta vie et, en caressant ses cheveux, tu nageras dans un bonheur sans fin.Elle bondit dans mes bras sans que je ne m'y attende et me serre délicatement. Je baisse mon regard et observe ses lunettes se recouvrir de buée ; il ne m'en faut pas plus pour répondre à son câlin tout en la couvrant de papouilles.
[...]
🍃Je descends les marches des escaliers de mon immeuble après avoir ajusté le jean et le tee-shirt assortis à ma paire de tennis que j'ai portée. Je mets mon téléphone dans mon sac à dos, près de mon porte-feuille et je me dirige vers ma belle voiture.
Quelques instants plus tard, j'arrive au lieu du rendez-vous et constate que la sulfureuse rousse est présente, grâce à sa voiture, une mercedes argentée, déjà garée sur le parking.Je sors et verrouille la mienne. Quelques déhanchés plus tard, je prends place à ses côtés, suivie d'Olive qui était apparemment juste derrière moi.
- Alors, Olive je te présente Iris et Iris je te présente Olive, Commençai-je.
- Enchantée ! Firent-elles en même temps.
- Olive est la soeur de Raphaël et Iris est mon amie-ennemie, déclarai-je sur le ton de la rigolade.
- Olive en riant, Comment ça ?
- Bah au début on était ennemies quand même, en souriant.
- Quand même ?! S'indigna-t-elle. Une fois elle m'a versée le contenu de son verre dans la gueule tout en continuant la dégustation de son repas, tranquillement ! Sans me gérer plus que ça !
- Ouais j'avoue, rigolai-je un peu fière de moi.
- T'es une vraie peste toi ! S'exclama Raphaël en fille.
- Seulement quant on me cherche, fis-je en haussant mes épaules.
- Olive à Iris, Tu connais mon frère ?
- Pas personnellement, répliqua-t-elle, mais je l'ai déjà vu plusieurs fois, durant une sortie avec Kember aussi.
- Ah ouais ? Dit Olive en m'adressant un regard de satisfaction, le sourire en coin.
- Range ton sourire, lui lancai-je sur un ton taquin.
- Sinon Kember ? M'appella Iris.
- Ouais ?
- Ton téléphone, mets le sur silencieux s'il te plaît.
- Vraiment ! Renchérit Olive.
- Gneu gneu gneu, en roulant des yeux.
C'est vrai qu'il ne fait qu'entrainer mon sac dans ses mouvements vu qu'il ne cesse de vibrer.
J'ouvre donc mon sac, et le prend afin de régler cela. Mais en l'allumant, une notification captive immédiatement mon attention.« Oublions ce qui s'est passé et reprenons sur de nouvelles bases. Rendez-vous, demain, dix neuf heures au restaurant que tu connais. »
Sainte j'étais, Allumeuse je suis.
VOUS LISEZ
Sainte j'étais, Allumeuse je suis
Ficção GeralLa vie est si imprévisible... Une jeune fille d'un milieu aisé se retrouve du jour au lendemain malmenée dans le vice. Bien qu'ayant auparavant une vie totalement tracée par ses richissimes parents, celle-ci est désormais une prostituée. Quel est l...