Chapitre 38 💥

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«Le reproche est bavard ; la rancune égoïste»


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J'ouvre rapidement mes yeux mais je suis obligée d'accommoder à cause de la forte luminosité du soleil couchant.





- Oh non ! Rajouta Iris en venant instantanément se placer devant moi.
- Bah quoi ? M'inquiétai-je. Pousse ta vieille tête de là.
- En se retournant, Euh je comprends pas trop ce que tu dis.
- En lançant un coup d'oeil à Olive à ma gauche, Que se passe-t-il ?
- N'fin... Rien.
- Okay, en poussant Iris.
- ...
- Ah ouais !... Murmurai-je en me figeant. Suis-je en train de rêver ?
- Non, malheureusement, me répondit-elle.
- Tu comprends enfin ce que je dis !
- Olive, Wesh bougeons de là.
- Nos voitures sont près d'eux.
- On s'en fout, firent les deux en même temps.




On se rapproche donc du parking, où Raphaël adossé à l'une de ses voitures, se fait aspirer la langue par la fameuse Vanessa. Plus je marche, plus mon coeur me fait mal, plus je tremble de partout et plus je crois halluciner.
Je suis choquée, peinée et un peu écœurée, mais je fais de mon mieux pour ne pas forcément tout laisser transparaître.
Il exerce des pressions sur son fessier tout moche et a visiblement l'air d'apprécier ce moment.
Durant une petite pause pour un peu respirer, il nous voit arriver et paraît surpris ; énervé. Il la pousse sur le côté et s'avance vers nous à pas de loup.






- Il gronda sa soeur calmement, Je t'ai déjà dit de ne plus fréquenter cette pute !
- Et moi de ne plus fréquenter la reine des putes, sur le même ton que lui. As-tu donc déjà oublié toute la douleur qu'elle t'a infligé ?
- Ça ne te regarde pas Olive !
- Si, bien sûr que si ! S'écria-t-elle. Je ressens tout ce que TU ressens Raphaël.
- En un souffle, Rentre à la maison, je vais m'énerver pour rien.
- Tu ne refuseras pas la confrontation éternellement, lui assura-t-elle les bras croisés.





Iris et moi partageons juste de brefs regards, toutes les deux stoïques et troublées par cette discussion peu ordinaire.






- Si, tant que je le pourrai, retorqua-t-il fermement.
- Bon Olive, bonne soirée, lui susurrai-je en tirant Iris avec moi.
- Pas si vite p'tite pute, somma-t-il en me regardant, ne cherche plus à voir ma soeur. Je ne veux pas qu'elle finisse comme toi.



Il est sans doute loin d'imaginer à quel point ses mots sont douloureux et bien plus que tranchants.
C'est pas la première fois qu'il me traite de pute, mais je n'arrive toujours pas avaler la pillule, à accepter ses dires.
Se rend-t-il compte de la souffrance qu'il impose à mon petit coeur ?
Cet organe si délicat serait-il capable de supporter encore plus de chagrin ?
Vais-je survivre ?



- Par contre, dit celle qui me tenait délicatement par la main, Olive dis lui de contrôler son langage, sinon je vais pas rigoler avec lui. Qu'il redescende rapidement.
- Sinon ? Lança-t-il à son tour.
- C'est même pas à toi j'vais m'attaquer, c'est l'autre chienne là que j'vais bien fracasser.
- L'autre ?
- Chi-en-ne, fîmes nous deux ensemble en articulant bien comme il faut.
- Essaie pour voir la sortie de nul part.
- Je...
- Non c'est bon, fis-je en la caressant avec mon pouce, t'as pas besoin de me défendre, je sais encore le faire t'inquiète ma belle. À lui, C'est bien, je ne peux qu'être contente pour toi et te féliciter, sarcastiquement, tu as trouvé la perle rare ; ce n'est pas donné à tout le monde.
- J'te le fais pas dire.
- Ravie pour toi ! Pourvu qu'elle ne te fasse juste pas souffrir, ajoutai-je sincèrement.
- Comme toi tu veux dire ?



Sainte j'étais, Allumeuse je suis Où les histoires vivent. Découvrez maintenant