20. Amertume

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Journal de Sakura

La journée avait si bien commencé. Je ne comprends pas ce qu'il s'est passé entre matin où tout était comme d'habitude voire même mieux que d'habitude. Ça va faire presque deux mois que je suis chez Sasuke et notre cohabitation s'améliore. Ce gars est un mystère mais j'ai le sentiment qu'il s'adoucit en ma présence. Même si je sais qu'il ne m'écoute pas déblatérer toute seule, déjà il ne m'a pas demandée de me taire. Et je suis toujours chez lui. Je me demande même ce qu'elles ont a lui reprocher toutes les filles du club. C'est peut-être le fait que je ne couche pas avec lui et franchement j'espère que ça va rester ainsi entre nous. Même si j'admets qu'il est vraiment très séduisant. Son côté mystérieux est agréable, même très agréable à regarder.Que l'on me traite de folle si je ne prétends ne pas être insensible à son charme. Mais je n'ai pas envie de me prendre la tête avec ce que je pourrai ressentir d'autres pour lui. Je reconnais qu'il est sexy et qu'il ne me laisse pas indifférente. Mais notre relation n'est purement qu'un contrat comme un autre : une expérience sociologique, je ne dois pas l'oublier.

(...) Je ne comprends pas ce qu'il s'est passé. Il est rentré comme une furie ce soir. Je ne l'ai pas entendu tout de suite puisque j'étais en train de m'entraîner sur la barre. La musique dans les oreilles et les yeux fermés.....

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Sasuke

Je souffle en relevant ma tête du cahier. Les pages montrent des traces séchées de larmes. Mon coeur se serre de l'imaginer pleurer lorsqu'elle a écrit ces lignes. Je ne me souviens que trop bien de ce jour. Elle a vu mon vrai visage, enfin celui que j'ai depuis la mort du clan. Fureur. Noirceur. Violence.

Flash-back

Je suis passablement énervé quand je débarque à l'aile sud. Ils ont tous décidé de me faire chier aujourd'hui. Entre le maire de Konoha qui veut organiser une cérémonie commémorative de l'accident du pont de Naka et cet enfoiré de promoteur qui refuse de reconnaître sa responsabilité lors du procès concernant les mal-façons du pont. Putain, j'ai insulté tout le monde au bureau : de la secrétaire aux avocats. Et dans ma rage j'ai foutu en l'air mon bureau en envoyant valser mon ordinateur portable à travers la baie vitrée. Ça m'a forcément encore plus foutu en rogne, puisque forcément un vol plané de 30 étages, il n'a pas aimé. J'ai insulté l'informaticien qu'il n'aille pas plus vite pour récupérer mes données et j'ai fini par rentrer la rage dans les poings.

Et là, j'ai pété un câble en sentant l'odeur douce et sucrée de Sakura, puis celle du repas qu'elle avait sûrement préparé ou fait préparer pour nous. Ce côté chaleureux qu'offre la maison quand je franchis les portes me donne encore plus la rage. Je n'en veux pas. Je ne veux pas que l'on apaise mon chagrin, ma solitude et ma colère !!! Je veux juste qu'on me laisse souffrir seul comme je sais bien le faire depuis toutes ces années. Je décide que j'en ai assez. J'en ai marre de cette mascarade. Elle n'a qu'à retourner au club et danser pour tous les mecs qui viennent se branler en la regardant !!! Qu'est-ce qu'elle m'a apportée depuis qu'elle est là ? RIEN. Juste un semblant de foyer chaleureux et accueillant !! Mais je n'en veux pas. Je dois m'être fin à tout ça.

Je la cherche d'un pas vif dans la maison jusqu'à ce que j'atterrisse dans la salle de sport. Encore en train de s'entraîner. Encore les yeux fermés. Elle ne m'entend pas arriver malgré le bruit de mes pas qui résonnent dans la maison. Et je deviens fou en la regardant onduler ainsi. Bordel mais comment elle fait ça ? Comment elle peut enflammer les sens des hommes ??? Elle est comme toutes les autres, elle allume car elle n'attend que ça. Son délire de "Je ne couche pas" c'est juste pour exciter encore plus les mecs et les rendre accro. La raison me quitte et je me précipite sur elle. Ça fait trop longtemps que je n'ai pas eu une femme dans mes bras et là j'ai besoin de passer mes nerfs. Et elle est là. Juste là. Elle n'attend que ça. J'en suis persuadé.

Deux âmes perduesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant