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Mon amant ?

Comment ça amant ? Il croit que... Ah mais il est con.

Qu'est ce qui m'est arrivé ?
Je peux comprendre que sa proximité m'ai troublé, c'est un bel homme et il dégage ce truc, ce truc qui ne s'explique pas, mais ce que j'ai ressenti quand il m'a touché, c'était...différent. Pas comme avec Yves. Non. C'était plus fort, plus intense, mon corps entier s'est ébranlé merde.

J'inspire et m'apprête à sortir quand il se pointe de nouveau.

Cette fois, je ne vais pas laisser son charme débile opérer sur moi.

-Quoi encore ?

-Rien, dois-je te rappeler que c'est la salle des profs et que tu n'es pas sensée être ici mais en cours ? Je devrais te punir pour ça mais je laisserai passer si tu me-

-Ferme ta bouche Georges, je te jure tais-toi.

Il sourit, fier de sa stupidité :

-Oh mais tu sais dans ces moments ci tu me fais penser à un chaton, criard mais inoffensif.

J'éclate de rire à la fin de sa phrase. Inoffensif ? Moi ?

Ma main descend le long de son ventre et se stoppe à son entrejambe que je caresse doucement. Je monte et descend en chuchotant :

-Je ne suis pas inoffensive Georges, je peux te faire perdre la tête en une seconde.

Je souris quand je vois qu'il ressent ce que je lui fais, sa tête se niche dans mon cou et il émet un bruit qui m'ébranle toute entière. J'ai envie de- Non je n'ai pas envie de lui. Je me concentre sur ce que je fais et continue :

-Tu pourras demander à mon amant, il te racontera tout ce que je lui fais au lit.

Je recule et sors de cette maudite salle.

Je sais que je n'aurai pas dû, mais je l'ai fais. Qu'il se démerde maintenant avec ses mains. Imbécile.

















-Tu comptes revenir quand alors ?

-La semaine prochaine je serai là. Ça va mieux.

Je soupire au téléphone et lisse ma robe.

-Je suis contente que tu ailles bien. Maman ?

-Oui Tina ?

-Je voulais seulement prendre de ses nouvelles et je vous salue aussi.  Je vais vous laisser, je vais traiter mes devoirs.

-C'est gentil ma fille, merci d'avoir appelé. Et salue tes parents.

-Oui bye.

Godwin n'a pas de téléphone, j'ai dû ramer avant d'avoir le numéro de sa mère. Une chose de faite.

Je raccroche et lance le téléphone sur le lit. Je suis frustrée, incroyablement et le pire c'est que j'ai toujours pas réglé l'embrouille de l'autre fois avec Yves. Je ne lui ai même pas dis que j'étais allé parler à Georges. Mais je l'ai appelé pour ça. J'ai besoin de notre relation là maintenant. Peut-être que c'est son manque qui a fait que j'ai été si fébrile avec cet imbécile.
Mais oui c'est ça.

Je prends mon sac et sors lorsque la sonnerie de mon portable résonne dans la pièce.
























Yves est sur moi, je m'efforce de ressentir ce feu, ce désir que je ressens d'habitude dans ce moment là mais rien. J'ai beau me faire violence, je ne pense qu'à comment ce serait avec Georges. Et je me déteste pour ça.  




















Il voulait s'insinuer dans mon esprit et il y est arrivé. Yves m'avait bien dit de ne pas y aller. Au moins je n'aurai pas dû y aller seule.

J'ai parlé avec Yves, je lui ai dis...enfin je lui aurais dis s'il m'avait laissé parler. Mais non. Dès qu'on est rentrés chez lui, il s'est excusé et vu que je ne disais rien, il m'a sauté dessus.

C'est la merde.










Lundi

-Salut Tina.

Je sursaute à l'entente de la voix. Lui.

-Qu'est ce que tu veux ?

-Qu'est ce que je t'ai dis à propos des garçons ?

-Ce que tu as dis, tu peux te le mettre là où je pense.

Je le tchipe et trace ma route jusqu'à la classe.

De quoi il parle ?
Il croit que Godwin est mon amant, qu'il continue de le croire... Oh mais non, il a dit qu'il lui ferait autre chose que ce qu'il a fait devant moi.

Non il ne fera rien, il bluffe. Je peux porter plainte pour harcèlement et je crois que ça il en est parfaitement conscient.












Les cours ont commencé et Godwin est arrivé à la fin de l'heure de Maths. J'étais soulagée de le voir. Je me suis levée et je l'ai serré dans mes bras. Il a rit pendant que les autres élèves lui souhaitaient la bienvenue. Certains se sont approchés pour l'embrasser aussi. Pendant que je me détachais de lui, j'ai croisé le regard sombre de Georges à côté de l'escalier. Il avait les bras croisés et il me regardait avec un petit sourire en coin, ce qui contrastait étrangement avec ses yeux qui me fusillaient littéralement.

Mon cœur a fait un bond dans ma poitrine et je me suis détachée de mon voisin, je suis retournée m'asseoir et quand j'ai ré-regardé dehors, il n'était plus là. Je me suis demandé si je n'avais pas rêvé sur le coup.

Mon  Partie 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant