Nous sommes en plein cours de Sciences, mais le professeur n'est pas là. Encore heureux parce que je ne sais pas du tout ce qu'il va faire. Je sais qu'il ne me touchera pas mais Yves si. Il me l'a parfaitement expliqué hier. Mon Dieu, pourquoi a-t-il fallu qu'il jette son dévolu sur moi hein ?
-Bonjour la classe.
Le proviseur. Une grosse tête celui-là.
Nous ne prenons pas la peine de lui répondre car nous savons parfaitement qu'il n'en a que faire.
Il lisse ses cheveux inexistants et nous annonce d'une voix ennuyée :
-Votre professeur de Sciences ne viendra plus à partir d'aujourd'hui. Il est un peu occupé ces derniers temps et m'a chargé de vous trouver un remplaçant.
Des râles commencent à se faire entendre et j'entends même un :
-Les beaux gosses durent jamais dans cette école de merde.
Il l'a chargé ? Lui Edmond reçoit des ordres d'un simple professeur ?
Comme s'il avait lu dans mes pensées, l'homme reprend en se raclant la gorge :
-Aheum, je veux dire qu'il l'a proposé et dans ma magnificence, j'ai trouvé que c'était une bonne idée pour vous. N'oubliez pas qu'il ne vous reste que quelques semaines pour aller à votre examen et me débarrasser le plancher de vos misérables têtes d'adolescents.
Il tourne les talons et s'en va sous les discussions animés de mes camarades. Lorsque je lève la tête vers la porte, je vois le proviseur se transformer en cake géant.
-Mademoiselle, tu vas avoir un orgasme à force de murmurer ainsi.
La voix est lointaine, pourtant je note très bien la moquerie et les rires de mes camarades me forcent à ouvrir les yeux pour voir que tous les yeux de la classe sont rivés sur moi. J'ai de la bave qui a coulé sur mon haut blanc et ma bouche est sèche.
Je lève vivement ma tête du banc pour voir Georges me regarder depuis le tableau, visiblement amusé. Imbécile.
J'attends que les gens se désintéressent de moi pour lui faire un doigt d'honneur.
Ce que j'aimerais que ce rêve soit réel putain.
Godwin est mort il y'a déjà 2 mois et chacun évite d'y penser. Surtout moi. Aucun commentaire n'y est fait en classe et je n'ai plus appelé sa mère. D'ailleurs je crois que je vais faire tout mon possible pour éviter sa famille pour le reste de ma vie.
Personne ne comprend comment ce taxi a pu exploser. Et moi encore moins, même si je sais maintenant qui détient les réponses à ces interrogations.
Quand je sors de l'école aujourd'hui j'ai un mauvais pressentiment. À peine je mets un pied dehors que je sors mon téléphone, le cœur au bord des lèvres. Il ne décroche pas. Je regarde l'heure : 14h00.
Il doit être en cours, je le rappellerai dans quelques minutes, ou...oui j'ai besoin de savoir qu'il va bien.
14h47
J'arrive au moment où les élèves sortent de l'établissement. Je plisse des yeux pour reconnaître Yvy sans succès. Je ne connais personne ici, mais bien vite, je remarque un mec qui je crois a déjà pris une photo avec mon copain...enfin j'espère parce que je n'ai jamais fais attention à ses potes. D'après ce qu'il m'en raconte souvent, ce sont des débiles, tous les uns plus que les autres.
-C'est toi Denis ?
Le roux à lunettes secoue la tête, une clope entre les lèvres
-Thomas ?
Il secoue encore ses longues boucles
-Jules ? Thierry ? François ? Roger ?
Je ne lui laisse pas le temps de répondre et le coupe :
-Bon tu sais où est Yves au moins ?
Il fait un signe derrière moi et je me retourne assez vite pour voir le sac à dos de mon copain disparaître dans une voiture blanche aux vitres teintées.
La voiture disparaît au tournant le plus proche, c'est à dire en direction du Sud. Mon malaise revient, plus fort cette fois-ci.
Garde ton calme, respire c'est peut-être sa mère qui est passée le chercher plus tôt que d'habitude.
-Tu connais la voiture ? C'est un parent ?
Il hausse un sourcil, méfiant
-Je suis sa petite-amie et tu vas me dire à qui appartient cette putain de voiture.
-Oh, c'est toi Nina ?
-Répond ou je te jure que je t-
-Relax pff, les filles. Je parie que t'as tes règles toi. Yves m'avait pas dit que t'étais une boule de nerfs et non je ne sais pas à qui est cette Mustang Blanche dernier cri mais je suis sûr qu'il va pas s'ennuyer dedans.
Il lance avec un sourire stupide.
Je lève les yeux au ciel et retourne sur mes pas, mon sac à dos sur une épaule. Je refuse de stresser, je refuse de penser ne serait-ce qu'une seconde qu-
Une vibration me fait m'arrêter :
-Maintenant ça va être selon mes règles Tina. Ou ton petit chéri disparaît dans la mer.

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Mon Partie 1
General Fiction-Tu ne peux pas faire ça, tu ne vas pas me faire redoubler à cause d'une stupide envie. T'es complètement malade. -Et pourquoi pas ? -Tu ne pourras pas. -Ah oui ? Continue sur cette voie et tu verras. Il me met une petite tape sur les joues de ses...