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Avant de lire ce qui suit, vous devez avoir lu ''Ma'' à partir de 11.

Bien. Commençons.













Pourquoi je suis descendue ?
Parce que j'avais envie de le voir, le toucher et pourquoi pas de l'embrasser. Il m'a dit qu'il aimait me faire mal, que ça l'apaisait. Je m'y attendais un peu, je m'y attendais même beaucoup. Ça m'a fait plaisir de le voir me répondre en toute franchise, sans sourire moqueur ou sans sarcasme.

Ce à quoi je ne m'attendais pas du tout, c'est le voir parler seul et voir que sa voix change à chaque fois qu'il ouvrait la bouche. C'était flippant. J'avais l'impression qu'il était lui et un autre à la fois.
J'avais l'impression qu'il était troublé et en même temps satisfait. Genre c'est tellement absurde que j'aurais presque pu croire que j'avais rêvé, lorsque qu'il a changé d'attitude tout à coup, lorsqu'il a changé de sujet pour me parler de mon anniversaire, lorsqu'il a changé d'avis en une demi seconde quand je lui ai parlé d'études universitaires, j'ai compris qu'il avait un problème. Mais lequel ? Était-il schizophrène ? Ou bipolaire ? Avait-il un trouble mental ?

Toutes mes questions se sont envolés quand il m'a collé à lui. J'ai essayé de résister, je voulais lui demander ce qui n'allait pas, je voulais qu'il me dise, qu'il m'explique mais au lieu de ça je me suis donnée à lui. J'en avais envie, j'en avais besoin aussi mais il doit vraiment arrêter de profiter de son effet sur moi pour me faire taire quand il veut.

Il a dit que j'allais l'épouser. Je ne veux pas. Bien-sûr je l'aime mais je viens d'être majeure merde. Je ne veux pas d'un mari, encore moins d'un enfant. Je ne veux pas dépendre de lui. Non. Comment pourrais-je épouser quelqu'un qui ne m'aime pas et de qui je ne sais rien ? J'ai l'impression que je suis une sorte de fierté malsaine pour lui. Il me voit probablement comme un objet qui ne doit pas bouger et qui doit sagement rester à la place où on la met.

Je passe mes journées à lire, chanter, regarder la télévision, manger...
J'ai eu envie de faire la cuisine l'autre fois, il me l'a interdit. Le cuisinier m'a dit que si je le faisais, il risquait de perdre son boulot. Je dois parler à Mofal, lui faire comprendre que je veux m'occuper. Je ne veux pas rester là à ne rien faire quand même bordel.

Je passe mes doigts sur mon poignet :

Ne me prend pas pour un imbécile


La douleur est un peu forte à cause de ce qui s'est passé dans sa salle de sport mais ça va mieux maintenant. Une servante m'a mis une pâte noire sur la plaie et presque immédiatement la douleur a disparu.
Je me demande combien de personnes travaillent pour lui. Chaque fois que j'ai un problème, il m'envoie une personne différente et je déteste ça.
Je ne comprends pas pourquoi je dois avoir autant de personnes à mes cotés.

Je vais arrêter de le prendre pour un imbécile puisque c'est ce qu'il veut. Je vais lui dire ce que je pense et tout de suite.



Je me lève et farfouille les chambres à sa recherche. Je vais arrêter de te prendre pour un imbécile Mofal. Tu es un homme mûr. Nous parlerons entre adultes.

Mon  Partie 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant