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Je suis déjà venue en Espagne. Et pas qu'une fois mais ça Georges n'a pas besoin de le savoir. J'adore ce pays et tout ce qui le caractérise, surtout les latinos.

J'étais venue avec mes parents et je crois qu'ils ont profité de la distance pour s'envoyer en l'air. Manquerait plus qu'un autre bâtard et le tour est joué.

Je lui jette un coup d'œil et lève les yeux au ciel. Le voilà qui fait du charme à la barman. Très mignonne en passant. Il est sensé ramener des boissons mais il a apparemment autre chose à faire.

-Je peux ?

Je lève les yeux et tombe sur un spécimen assez intéressant : cheveux mi-longs noirs, sourire éclatant, lèvres roses et regard charmeur. Un tombeur en somme.

Je lui fais un sourire et il le prend comme affirmatif puisqu'il s'assied à la place qu'occupait Georges quelques minutes plus tôt.

-Touriste ?

-On peut dire ça

-Diego, 20 ans et toi ?

-Tina, 17.

-Tina... Tu es accompagnée ?

-Tu étais là quand je suis entrée ?

-Non, je viens d'arriver. Je n'aurai pas pu louper une telle création de Dieu.

Je souris, il est mignon et son accent est adorable. C'est ce que j'ai toujours aimé chez les étrangers, l'accent.

-Je suis venue seule Diego, mais dis moi tu parles super bien Français

-Merci, je l'ai appris de ma mère. Tu connais quelques mots espagnols ?

-Si papi. Sano commentairios

Oui je suis venue plusieurs fois, ce n'est pas pour autant que je parle la langue. Je me suis toujours exprimée en anglais lorsque je venais.

Il éclate de rire et se rassieds convenablement :

-Qu'est ce que t'as dis en dernier ?

-Sans commentaires

Il sourit grandement :

-Je sais pas pourquoi mais j'ai l'impression qu'on va bien s'entendre tous les deux. Tu veux que je te commande un truc à boire ? Ils font des plats succulents. Tu aimes l'épicé ?

-Je ne suis pas noire pour rien mon cher. J'adore les plats hot and spicy.

Il sourit, se lève et je le suis du regard, ses fesses sont petites mais il n'est pas mal du tout. Je me mords la lèvre inférieure et souris en m'imaginant lui donner une claque dessus.

Mon sourire s'efface quand je remarque que Georges n'est plus là. Je scrute la salle du regard mais aucune trace de cet imbécile, pourtant la barman est toujours à sa place. J'hausse les épaules : je n'ai pas besoin de lui pour rentrer de toutes façons et je suis sûre que je vais passer un bon moment avec...comment il s'appelle déjà ? Ah oui Diego.






























Bon d'accord je crois que j'ai un peu surestimé ma capacité à retrouver mon chemin. C'est pas ma faute. Diego m'a gardé toute la journée et vers le soir on est allé boire un coup de tequila. Plutôt plusieurs même. Ce garçon est charmant, le voici qui me porte sur son dos, tel un bébé et malgré que je blablate des choses incompréhensibles, il fait la conversation. Je lui ai dis que je n'habitais pas loin, et il marche depuis près d'une heure avec moi sur son dos. Heureusement que je suis légère comme une plume...ou pas.

Je lui fais des bisous partout où je peux en lui murmurant qu'il est adorable. Il me répond mais je n'entend rien de ce qu'il dit.

-Dépose la.

Je fronce les sourcils en même temps que Diego-Garcia qui se retourne face à la personne qui a parlé. C'est un homme grand, ouh il est beau gosse lui. J'me le ferai bien si je peux. Mais eh minute je le connais lui, c'est mon professeur de Sciences. Qu'est ce qu'il fout ici ?

-Monsieur Dytery ?

-Tu le connais ?

Je rigole pendant que Diego me dépose à terre

-Oui c'est mon professeur de Sciences. Il est super chiant mais beau comme tout tu trouves pas ?

-Là il fait plus flipper à nous regarder comme ça.

Je fais un pas et m'écroule à terre. Je rigole encore pendant que Diego me fait me relever et m'arrange les cheveux.

-T'es mignon toi tu sais ?

-Tina...ça fait la je ne sais combien centaine de fois que tu me le dis.

-Avoue que ça te fait plaisir d'entendre ça d'une jolie fille comme moi.

-J'avoue oui, t'es une très jolie fille.

-C'est bon ou vous allez passer la nuit à dire des bêtises ?

-Oh mais la ferme toi.

Je lui tire la langue et me retourne vers Diego qui me tient toujours dans ses bras :

-Je vais rentrer avec ce monsieur grognon. J'ai passé une bonne soirée, merci.

-Attends, donne moi au moins to-

-Ça suffit maintenant.

Je me sens soulevée de terre et je m'accroche au cou de la personne à qui appartient ces bras puissants. Je lance un baiser à Diego et ferme les yeux, balancée au rythme des pas de Dytery...enfin si c'est bien lui.

Mon  Partie 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant