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Je me frotte le nez, essayant d'analyser la réaction de Mofal.

-J'aurais eu un plaisir immense à voir la peur dans tes yeux...

Donc, il veut que j'ai peur de lui ?

Après maintes réflexions je suis arrivée à cette conclusion. Mais pourquoi devrais-je avoir peur de lui ? Il m'a presque tuée. Je ne vois pas pourquoi je devrais craindre qu'il le fasse pour de bon.

Il avait l'air d'un...fou.
Il se parlait comme s'il parlait à quelqu'un devant lui.
C'était effrayant et fascinant. Très fascinant. Sa voix descendait plus grave lorsqu'il était Mofal, ses lèvres s'étiraient aussi en un sourire mauvais, ou un rictus.

C'était déstabilisant. Totalement fou. Je ne m'attendais pas à ce qu'il me demande de trembler devant lui. Mais pour qui se prend t-il ?
On ne lui a jamais appris qu'à force de chanter le même refrain ça devient lassant ?

Est-ce que j'ai déjà eu peur de lui ?
Oui, au début de tout ça, oui. Mais toute peur s'est envolée lorsqu'il m'a avoué avoir ce trouble.

Il est vraiment stupide s'il pense qu'il va de nouveau jouer sur mes émotions. C'est moi qui ai les cartes en main maintenant.











-Georges ?

Je pousse la porte de son bureau mais il n'y est pas. J'en profite pour faire quelques aller-retour de son bureau à ma chambre et la cuisine.

Une fois fini, je circule jusqu'à une porte dorée, elle se trouve dans un coin de la maison que je n'ai jamais vue. En y repensant, je n'ai jamais vu sa chambre. C'est peut-être celle-ci.

Je tourne la poignée et entre doucement. Un bruit d'eau coulant me fait comprendre qu'il se lave, et un feu dans le bas de mon corps me fait soupirer. Ça fait longtemps qu'il ne m'a pas touchée, j'ai l'impression que ça fait des années.

Je balaie la pièce du regard tout en me déshabillant. C'est grand, luxueux et extravagant. Ça ne m'étonne même pas que tout soit rouge ou doré. Il a une véritable obsession pour ces deux couleurs, c'est pas possible autrement.

Je ne porte d'ailleurs pas grand chose et je me retrouve rapidement nue, ces derniers jours, j'ai remarqué que mes seins avaient grossis, je n'aime particulièrement pas les gros seins et je n'ai jamais pensé en avoir, ma mère étant menue. Je souffle tout en sautillant légèrement en marchant : ils partent dans tous les sens. Exactement ce que je déteste.

D'ici, j'entends Mofal ronronner comme un félin, de la vapeur épaisse sort de la pièce lorsque je pousse la porte qui grince, stoppant tout mouvement chez l'occupant. Je souris grandement quand son gel glisse de ses mains figées, son regard statufié sur moi.

Il ne bouge pas et j'ai très envie d'immortaliser ce moment. Je pourrais prendre une photo, je me note mentalement de le faire la prochaine fois que j'en aurai l'occasion. Il ne bouge pas d'un cil lorsque je referme la porte, et m'approche de lui. Ses yeux sont globuleux et j'ai vraiment envie de rire de sa gueule. C'est exactement la même tête que tire mon père.

Je me baisse dos à lui pour prendre ce qu'il a laissé tomber et un son rauque s'échappe de ses lèvres, me faisant sourire au passage. Sourire que je garde en me rapprochant de lui par derrière jusqu'à être collée à lui. Il se raidit, toujours aussi immobile. Je commence à me mousser lentement et au passage, me frotte effrontément contre lui. Dans le miroir je le vois fermer les yeux et basculer la tête en arrière et poser enfin ses mains sur mes hanches. L'eau chaude continue de couler, augmentant la température.

-Je te fais encore chier ?

J'essaie de me retourner mais apparemment la vue par derrière est plus à son goût puisqu'il m'empêche de le faire.

Je regarde donc dans le miroir, faute de pouvoir me tourner face à lui et vois un sourire sur ses lèvres :

-Tu es une petite effrontée.

Ses mains parcourent mon corps et malgré le sentiment de bien-être qui s'empare de moi, je fais attention à ne pas mouiller le carrelage. Ce serait con de m'étaler et de me casser la gueule quand même.

Il caresse ma poitrine et je sens qu'il devient de plus en plus dur contre mes fesses. Parfait. Je me retourne pour lui faire face et le branler. Il ferme automatiquement les yeux, se passant les deux mains dans les cheveux, la bouche entrouverte. Je résiste à l'envie de l'embrasser et le regarder s'embraser par mes touchers.

Il grogne quelque chose et son membre pulse dans ma main, je souris en constatant qu'il devient encore plus dur.

-Qu'est-ce que tu veux Mofal ?

Il ouvre les yeux et s'apprête à aboyer quelque chose quand je le prends en bouche. Il sort un ''Ah bordel'' et je recommence à le branler le regardant dans les yeux :

-Dis-moi ce que tu veux que je fasse.

-Laisse...moi...

Il ne termine pas sa phrase que je remets son membre dans ma bouche, l'engloutissant autant que je peux

-Oui ?

-Tu...je vais te...oh merde.

Je ricane. C'est drôle parce qu'il y'a quelques temps, c'était lui qui était à ma place. Bien, il verra ce que ça fait. Lui qui aime tant dominer.

-Tu vas quoi ?

Je me baisse et le suce tout en ne le quittant pas des yeux. Je le torture, il n'a qu'un mot à dire et il aura son plaisir pourtant sa fierté est plus forte.

Je me retourne dos à lui et fais mine de le faire entrer en moi, avant de détaler vers la porte que je claque derrière moi.

J'ai tout juste le temps de ramasser mes affaires qu'elle s'ouvre déjà sur un Mofal...énervé ou frustré ?
Je ne me donne pas le temps de le remarquer puisque je sors de la pièce et cours comme une folle vers son bureau, il crie quelque chose comme ''OÙ EST-CE QUE TU CROIS ALLER''.

Il a les clés de ma chambre, ce serait bête de m'y enfermer. Je me retiens de rire pour ne pas ralentir ma course, l'imaginant derrière moi, m'insultant, furieux, le sexe dressé.

Je referme la porte et m'y enferme à double tour. Je n'attend que lui maintenant et on pourra parler.

Mon  Partie 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant