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-Oh bordel de merdasse. Éteins la lumière sauvage. Tu ne vois pas que tu troubles mon sommeil ?

-Le sauvage te dit qu'il est déjà midi et qu'il a des choses à faire.

-Et en quoi ça me concerne ?

-En rien, mais tu es réveillée maintenant.

-Tu n'es qu'une espèce de- Aïe. Pourquoi j'ai tant mal à la tête ?

-Ouvres les yeux et tu verras de l'aspirine pour faire passer la douleur.

Je passe une main sur mon visage et grogne.

-Il s'est passé quoi ?

-Je ne suis pas ton informateur, tu te rappelleras, j'espère que tu es assez intelligente pour ça.

-Ta gueule et sors.

Je me retourne et envoie les fesses en l'air. Sommeil, sommeil, sommeil, sommeil, somme-

-Jolies fesses en passant. Ton minou est tout sec, tu ferais mieux d'aller prendre une douche.

-Pourquoi t'es encore là ? Je croyais que tu avais des choses à faire.

-Effectivement. Tu te lèves maintenant.

-Quoi ? Tu ne peux pas partir sans avoir vu mon magnifique visage ?

-Ton visage est tout sauf magnifique, je ne veux pas rentrer et retrouver ton cadavre sur le lit.

-Imbécile.

Il pouffe et j'entends la porte claquer. À contre peau et à contrecœur, je me lève et me dirige vers la douche avec le cachet. Maudite douleur.





























-GEORGES !

-Oui ma douce ?

-TU VAS M'OUVRIR CETTE PORTE TOUT DE SUITE ET JE RIGOLE PAS AVEC TOI.

-Quelle porte déjà ? Je ne vois personne d'enfermé ici.

-TU NE PEUX PAS ME VOIR PARCE QUE TU AS FERMÉ À CLÉ IMBÉCILE. OUVRE MOI IMMÉDIATEMENT. TU SAIS DEPUIS COMBIEN DE TEMPS J'ATTENDS QUE TU RENTRES ?

-Chut Tina, on dirait une hystérique, je vais me préparer à manger.

-ET TU ME LAISSES AFFAMÉE EN PLUS ?

-Tu n'as pas mangé hier avec Garcia ?

-Garcia ? Qui es-c- Oh oui Diego. QUOI TU M'ENFERME PARCE QUE J'AI MANGÉ AVEC DIEGO ? HEIN ?

-Tu es visiblement sourde d'une oreille ou des deux. Je t'ai dis que je ne veux te voir avec personne et toi qu'est ce que tu fais ? Tu te jette sur le premier qui pointe son nez. Peut-être es-tu suicidaire ou masochiste ? Tu aimes quand je fais du mal à ceux que tu aimes ? C'est ton petit Yves qui va payer Tina. Et dès qu'on va rentrer. Tu vas le voir souffrir et j'espère que là ce que je t'ai dis va rentrer dans ta petite tête.

Mon cœur rate un battement et des larmes me brouillent la vue, ma voix s'eraille et ma bouche s'assèche :

-Quoi ? Non. Non Georges non s'il-te-plaît je ferai tout ce que tu veux. Ne touche pas à Yvy. Il fau-

-Yvy ? Et tu lui donnes des surnoms en plus.

-Non je...Georges s'il-te-plaît. S'il-te-plaît

Je m'écroule contre la porte et tape dessus :

-Ne le touche pas. Il n'a rien à voir ici.

-Tu préfères plutôt que je m'en prenne à celui qui t'a servi de pieds hier ?

De quoi il parle ? Je ne me rappelle pas de la soirée d'hier. Je me souviens juste d'avoir été dans les bras de Diego. C'est tout.

-Je ne me souviens de rien mais je te jure qu'il ne s'est rien passé.

-Ah bon ? Tu te fous de moi en plus.

Sa voix n'est pas forte, aucune once de colère n'y transparaît. C'est ça qui me fait le plus peur. Il en est capable, je le sais maintenant.

Il m'énerve avec ses manières de ''je suis tout puissant''.

-TU N'AS PAS INTÉRÊT À TOUCHER À MON AMOUR. JE TE PRÉVIENS, TU N'ES PAS LE SEUL À AVOIR DE L'ARGENT. TU TOUCHES À YVES ET TU M'OUBLIES GEORGES. TU LE TOUCHES ET TU NE ME RETROUVERA PLUS JAMAIS.

-Arrête de gazouiller, ça me donne mal à la tête et je parie que ça augmente le tien. Tu oublies que tu as un examen à passer dans 3 mois et même si tu vas dans un autre pays, tu ne te débarrasseras jamais de moi. N'oublies pas non plus que tu as toute ta misérable petite vie de bâtarde ici.

-OUVRES SI TU ES UN HOMME ET DIS-MOI ÇA EN FACE. PERSONNE NE ME TRAITE DE BÂTARDE C'EST CLAIR ? TU VAS REGRETTER CE QUE TU VIENS DE DIRE PARASITE. OUVRES ET REDIS MOI ÇA EN FACE.

-Tu es une sale petite effrontée, une salope et par-dessus tout un coup d'un soir Tina. Une bâtarde, une enfant non désirée. Tes parents ne se soucient même pas de toi. Tu es obligée d'être la roue de secours, celle qu'ils viennent voir lorsqu'ils ont une semaine de libre c'est-à-dire jamais. Tu te donne au premier venu et tu trompe ton petit ami avec ton professeur. Tu es pire qu'une pute Tina. Tu n'es rien. Rien du tout.

J'essuie les larmes qui ont coulé au fur et à mesure qu'il parlait. Oui c'est vrai que ma famille est inexistante, je suis une bâtarde mais personne d'autre que moi n'a le droit de me traiter ainsi. Et il va le comprendre très vite :

-Tu as raison, je suis tout ça. Je ne suis rien alors pourquoi tu t'acharnes à me garder ? Pourquoi tu aimes tant me baiser si je ne suis qu'une salope ? Ou aurais tu un faible pour les déchets dans mon genre ? Les vieilles peaux ? Je couche avec toi uniquement parce que ton corps m'intéresse, tu me rappelle mon meilleur amant. Tu es ce qu'on appelle un bon coup. En plus tu es mon professeur oui et j'ai toujours fantasmé sur le beau gosse qui me faisait cours de sport l'année dernière. Tous ces muscles et cette force, Seigneur, j'ai des frissons à chaque fois que je l'imagine me prendre. Sache le aujourd'hui et mets toi bien ça dans ta grosse tête : à chaque fois que tu me baise, je pense à lui. Tu es presque à son niveau mais tu ne l'égalera jamais. Dommage qu'il ait été renvoyé, faut dire qu'on était pas très discrets. On-

Avant que je ne réalise, la porte s'ouvre et je me retrouve à terre, la joue en feu, la lèvre en sang.

Mon  Partie 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant