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Après m'avoir bousillé la joue, il est ressorti et a refermé la porte à double tour cette fois-ci. C'est fou ce que les hommes peuvent devenir susceptibles quand il est question de leur virilité.

Il est en colère, je l'ai entendu casser des choses en bas. Mais je m'en fiche. Il a voulu jouer la carte des émotions, on va jouer ensemble.










J'ai faim, horriblement. Ce monstre m'a enfermée depuis ce midi et il est presque minuit.

J'ai passé du temps sur mon téléphone, heureusement que je l'avais. J'ai surtout dormi. Maintenant j'ai froid donc je m'enroule dans la couverture et soupire.

J'ai l'impression de vivre un truc irréel.

Je commence à m'assoupir de nouveau quand la porte s'ouvre et j'entends un :

-Viens manger.

Sec comme du pain.

Malgré ma voix rouillée à cause des cris de ce midi, je lui lance un :

-Je ne suis pas ton chien avant de le tchipper.

-Tina, tu vas te lever et venir manger tout de suite.

-Non, plutôt mourir.

-Comme tu veux.

Il referme la porte et je soupire quand la porte s'ouvre de nouveau :

-Bon maintenant tu te lèves ou je te tire une balle dans le bras. Je te préviens ça fait vraiment mal.

Je me relève et lui lance un regard noir :

-Vas-y. Tu ne sais faire que ça d'ailleurs, menacer et forcer les gens. Laisse moi tranquille.

-Je ne rigole pas Tina.

-Fais ce que tu veux.

Je sens ses mains empoigner mes cheveux et me tirer en arrière.

-Ça fait mal imbécile.

Il me fait sortir du lit et me pousse quand je refuse d'avancer. Je me débat mais je n'arrive à rien. Je me contente de l'insulter et d'attendre le bon moment pour lui rendre la gifle qu'il m'a donnée.














-Ouvres la bouche.

-Non.

-Tu veux que je te force ?

-Vas te faire f-

-N'ose même pas terminer cette phrase si tu tiens à ta vie. Ouvre ta putain de bouche.

J'obéis tout en le regardant, il n'a jamais employé ce ton av-  Ah si. C'est avec ce même regard qu'il m'a giflé, ce regard qui me fait fermer ma bouche quand je me suis retrouvée par terre.

-Et ne t'avise pas de me cracher dessus.

-Dache moi mainchenant.

-Non.

J'avale et me débat encore :

-Je vais manger mais libère mes membres. J'ai des mains aussi.

Il libère sa prise et je prends le temps de manger sans lui accorder de l'attention. Il est derrière moi et je peux sentir son souffle sur ma tête.

Lorsque je termine, je prends le plat et essaie de me lever, ce qu'apparement, monsieur ne veux pas :

-Tina... Je ne voulais pas te faire de mal. C'est just que ce que tu as dis m'a mit hors de moi.

J'hoche la tête.

-Je ne te frapperai plus jamais. Je te le jure sur ce que tu représente pour moi.


On va voir ça

-Laisse moi me lever.

Il dessere sa prise et je me lève. Il lève la tête vers moi. J'inspire profondément avant de lui donner une gifle de toutes mes forces :

-Ça c'est pour m'avoir traitée de bâtarde. Personne ne me traite de bâtarde tu as compris ? Personne.

Ma main atterri de nouveau sur sa joue :

-Et ça c'est pour m'avoir giflée. La prochaine fois que tu me frappe, saches que je te le rendrais de la pire façon qui soit. Tu as de la chance que je sois trop faible maintenant.

Une autre et la douleur irradie toute ma main :

-Ça c'est pour m'avoir droguée, emmenée ici, et menacé Yves, monsieur je suis tout puissant.


Ses joues sont rouges, il serre les dents et son regard sombre est posé sur moi.

-Tu vas me frapper ?

Étrangement sa voix est douce malgré que son visage trahit qu'il a envie de me trucider à cet instant précis :

-Non, je viens de te le jurer. Je ne te frapperai plus jamais. Plus jamais.

Je le jauge un moment avant de prendre mon assiette et de le diriger vers sa tête. Mais plus rapide, il bloque ma main :

-Tu compte faire quoi là ?

-Lâche moi. Je vais te rendre ce que tu mérites.

-Tu es en colère et je peux le comprendre, mais ne pousse pas le bouchon trop loin ou c'est ton petit chéri qui va en pâtir.


Il se lève, me dépose un baiser furtif sur les lèvres et s'éloigne.

Mon  Partie 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant