Nous sommes en plein examen, nous venons de terminer le Français il me reste demain et je serai
débarrassée de la case ''BAC''.Je soupire en me souvenant que c'est ce que Yves attendait depuis l'année dernière.
Il ne se passe pas un jour sans que je ne pense à lui et ça va faire déjà 3 semaines que Georges le séquestre. En parlant de lui, le voilà qui monte les escaliers pour sûrement se rendre à la salle des professeurs. Une idée me traverse l'esprit et je me rue hors de l'établissement. Je hèle un taxi pour me rendre au lieu où je sais que Georges détient Yves.
Je ne suis venue que 2 fois et j'espère que je ne vais pas me tromper de chemin. J'espère surtout que Georges ne se rendra pas compte de mon absence. Je n'ose même pas imaginer ce qu'il fera dans ce cas là.
Je paye le chauffeur et cours de nouveau jusqu'à l'immense bâtiment.
Je pousse la porte et réajuste mon sac à dos sur mon épaule tout en reprenant mon souffle. Il est près de midi et normalement personne n'est là dedans. Personne à part Yves. Mon Dieu.
Je me faufile à travers l'obscurité et marche à tâtons. L'allée où il m'a reçue la première fois que je suis venue ici. Le bruit est provenu de derrière lui c'est à dire devant moi.
Je continue ma marche dans le silence pesant de la bâtisse. À un moment, je me cogne le front contre le mur froid et grimace de douleur. Je touche et me dirige vers la gauche. Non, mur total.
Je retourne en arrière et prend la droite. Il fait vraiment noir ici. Comment peut-il garder son semblable dans un environnement comme celui ci ?Je distingue une porte, je la touche à peine qu'elle s'ouvre dans un grincement qui me fait sursauter. Si on me chope, je suis foutue.
Je patiente quelques secondes pour m'habituer à la faible lumière qui émane du plafond.
Un froid me fait frissonner. Je regarde le sol et remarque des câbles et des fils de différentes tailles reliées à une énorme prise allumée.
Mon cœur bat la chamade et je chuchote :
-Yves ?
J'entends un crépitement faible et sa voix faible retentit quelque part plus loin :
-Tina...
Mon cœur s'emballe et je me précipite vers la voix lorsque je me cogne contre quelque chose de noir, de dur et de très froid. Un instant, j'ai l'impression d'être rentré dans un homme super baraqué mais lorsque je lève les yeux, je croise les siens. Yves. Je reconnaîtrai ces yeux bleus entre mille. Il me regarde, debout, nu, immobile.
Il l'a congelé.
Je regarde ce visage et remarque la blancheur de sa peau, le bleu de ses lèvres, la glace dans ses cheveux, ces glaçons sur son corps. Immobile, la tête levée, je regarde avec horreur celui que j'aime.
Inconsciemment je chuchote un :
-Non.
Aussitôt, un cri de douleur remplit la pièce, suivit d'un ''Bordel''. Quelques secondes plus tard, les cris cessent, remplacés par des gémissements de douleur.
Je répète un autre non et la même chose recommence.
Je me rends compte que je me suis faite avoir, comme la première des imbéciles. C'est avec ce dispositif qu'il m'a fait lui obéir la première fois que je suis venue ici. Et j'ai bêtement cru que- mes yeux remontent vers Yves et un frisson de dégoût, de douleur et de colère me fait serrer les mains. Peut-être es-tu ainsi depuis qu'il t'a enlevé ? Quand est ce qu'il t'a fait ça ? Je suis désolée Yves, je suis vraiment désolée. Je n'aurais jamais dû. Si je n'étais pas allée le voir ce jour-là alors que tu m'as dit non, tu serais sûrement toujours en vie. Toi et Godwin aussi. Je vous jure à tous les deux que je vais lui faire payer, surtout toi Yvy. Il va regretter. Je-
Je m'écroule à genoux, la tête contre mes jambes. Je ne sais pas combien de temps je suis restée ainsi, mais lorsque je me suis relevée, je suis rentrée chez moi et ai envoyé un mail à ma mère pour lui dire que j'arrêtais les cours. J'ai rassemblé des offres d'emploi et ai pris rendez vous avec trois boutiques de vente de chaussures, vêtements de marque et autres.
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Mon Partie 1
General Fiction-Tu ne peux pas faire ça, tu ne vas pas me faire redoubler à cause d'une stupide envie. T'es complètement malade. -Et pourquoi pas ? -Tu ne pourras pas. -Ah oui ? Continue sur cette voie et tu verras. Il me met une petite tape sur les joues de ses...