9

634 36 5
                                    


Lorsque je sors de la douche, je me rend compte que je n'ai rien à me mettre.

J'envoie un message sur le mail de ma mère pour lui dire que je vais passer les congés chez une amie.

Je crois que je viens de leur enlever un poids cette année. Ils pourront passer Pâques en familles.

Je branche le téléphone et au moment où je passe mon soutien-gorge, il me notifie un message :

-Où est-ce que t'es ? Je t'attends depuis 3 heures, je croyais que tu avais fini.

Bordel de merde. Yves m'attendait à la morgue pour me ramener.

-Désolée mais j'ai décidé de prendre des jours loin de tout. Je rentre dans la semaine, t'en fais pas.

-Tu l'as décidé comme ça ? Sans me prévenir ?

-C'était dans l'instant. Je t'appelle chaque jour, promis.

-Mouais

-Mais boude pas, c'était vraiment imprévu. Comprends moi s'il-te-plaît. J'ai besoin de m'éloigner de cette aura. On s'écrira.

-Ok. Mais ne te morfonds pas sur lui d'accord ?

-D'accord

-Moi je suis coincé ici jusqu'à la reprise

-Je vais coucher avec un mec Yvy.

-Je sais, ça te destresse et même si ça me dérange, je sais que ton cœur m'appartient. Ça me suffit largement.


















Je suis restée au téléphone avec lui au moins 1 heure. Après je me suis levée et j'ai trifouillé dans les placards. J'ai trouvé des vêtements qui sont tout à fait mon style.

Je suis dans la cuisine. Ayant presque grandi seule, j'ai appris à préparer moi-même. Je suis en plein dans mon activité quand j'entends la porte claquer.

Mon professeur débarque en furie dans la cuisine et la première chose qu'il fait c'est de prendre mon téléphone et d'en enlever la sim.

-Mais ça va pas dans ta tête ? Rends moi ça tout de suite.

-Tu prépares quoi ?

-Tes couilles si tu ne me rend pas ma sim tout de suite.

Il sourit :

-Tu ne gardes contact avec personne Tina. Personne.

Je le fusille du regard tout en me demandant comment un homme aussi beau peut être aussi méchant.

Plus ils sont beaux, plus leur démon intérieur est mauvais

-À moins que...

Il fait mine de réfléchir. Je lui demande agacée :

-Que...?

-Embrasse moi.

Nous y voilà.

Je recouvre mon plat sur le feu et me pointe devant lui. Je passe une main à son cou, lui caresse les cheveux de l'autre. Ses mains se posent à ma taille et je réduis la distance entre nos lèvres.

Sa bouche est chaude, et sa langue est possessive. Je me sens bien. Un peu trop, une seconde, j'oublie que cet homme a pris la vie d'un ami à moi par jalousie et qu'il est taré. Je me centre sur ce qu'il déclenche en moi et quand il me dépose sur l'îlot, son membre dur entre mes jambes, je gémis.

Il rompt le baiser et sourit :

-Je savais que tu en avais autant envie que moi mais là tu m'as carrément réveillé.

Je le détaille maintenant qu'il est si près. Il a l'air à la fois doux et brutal, intelligent et stupide, naïf et manipulateur. Je me surprend à lui caresser le visage :

-J'accepte Georges. Je suis à toi à partir de maintenant. Tu veux mon corps, eh bien je te le donne.

-Vraiment ?

Il a l'air surpris.

-Quoi ce n'est pas ce que tu voulais ?

-Si, bien sûr que si mais je croyais que tu allais jouer la désirée plus longtemps. Comme les autres.

Mais quel babouin.

-Je ne joue pas à la désirée Georges. Je te déteste mais j'ai envie de toi. Je veux que tu me possèdes. Tu crois que je me donnerai à toi si tu ne me plaisait pas ? Je le fais parce que j'ai envie de toi. C'est tout.























































On est entrain de manger. La villa est très grande. Je me demande bien combien ça lui a coûté. Et où il a trouvé autant d'argent.

Lorsque je lui ai dis que je lui donnais ce qu'il voulait, il n'a pas du tout été content.

Je ne le comprend pas. Il est concentré sur son ordinateur et ne me regarde même pas. Je souffle, prend la sim sur la table et me dirige vers l'escalier quand ses mains me stoppent :

-Où tu comptes aller comme ça ?

Mon  Partie 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant