-Où est-ce que tu étais passée ?
Je retourne à la télévision, le laissant sur le pas de la porte :
-Je peux te poser des questions ?
Je le sens derrière moi, il reste debout dans mon dos, derrière le canapé. Je lui fais signe et il s'assied quand je demande :
-Pourquoi ?
Il fronce les sourcils :
-Pourquoi quoi ?
Parfois sa stupidité me fatigue. Ou peut-être qu'il le fait exprès.
-Pourquoi moi ?
Contrairement à ce que j'attendais, il sourit :
-Je n'en ai pas la moindre idée et je ne veux pas non plus savoir.
-Tu m'aimes vraiment ?
Son regard s'adoucit et il pose ses mains sur mes joues. À ce contact, ses sourcils se froncent de nouveau. Il repasse la main sur ma joue et m'interroge du regard.
Je secoue la tête et lui demande de me répondre.
-Je t'aime Tina. De toute mon âme, je t'aime plus que ma vie.
-Alors pourquoi tu me fais ça ?
-Quoi ?
À mon tour je pose ma main sur son visage, trace son nez, ses yeux, ses oreilles
-Pourquoi tu crois que tout s'obtient par la force ? Je pourrais t'aimer sans que tu ne me force à le faire. Les sentiments ne se contrôlent pas e-
-Et c'est pourquoi je te force à m'aimer. Dis-moi que si je ne t'avais pas fais du chantage, tu serais dans mes bras à cette heure.
Je souffle. Il a raison. Je le sais. Pourtant ce n'est pas une raison.
-Je peux comprendre cela. Mais pourquoi tuer ? Tu as tué deux personnes Georges, deux personnes.
Il ne dit rien
-Savoir que tu as enlevé la vie de mon copain fait que je te hais de tout mon cœur. Tu es un homme, un humain. Tu as des sentiments, des regrets, des remords. Dis-moi que tu n'aurais pas fait ça si c'était à refaire. Dis le moi et je te promets que je t'accepterai. Sans doute, sans hostilité. Je serai à toi sans que tu me force. C'est bien ça que tu veux ?
Il hoche la tête, incapable de parler puisque mes mains dessinent le contour de sa bouche.
-Ne te comporte pas comme un monstre avec moi. Montre moi que tu regrette d'avoir tué ces deux garçons. Dis le moi Georges.
Il secoue la tête, son regard dans le mien.
-Non je n-
Je le fais taire en posant ma paume sur ses lèvres.
-Je le vois dans tes yeux que tu es mauvais et immonde. Je le sais, tu me l'as montré mais avec moi, non tu n'as jamais été hostile avec moi. À part le fait de me brutaliser, tu as toujours été aimant avec moi. Tu viens de me dire que tu m'aimes et si tu m'aimes c'est qu'au fond de toi tu as toujours un cœur bon. Tu me l'as dit : tu as un cœur et il ne bat que pour moi alors s'il-te-plaît avoue le. Dis le.
Je prends ses mains et les pose sur mon cœur :
-Dis le Georges, que tu regrette d'avoir tué quelqu'un et mon cœur t'appartiendra. Laisse ta jalousie pour une fois.
-Je ne veux pas et je ne vais pas te mentir ma douce. Je ne regrette rien de ce que j'ai fais et si c'était à refaire, je te jure sur ce que je ressens pour toi que j'aurais refais la même chose. Pour ce qui est de t'avoir, je t'ai déjà. Ton cœur m'appartiendra que tu le veuilles ou pas alors ça ne change rien du tout.
Pourtant je le vois dans tes gestes, dans ta façon de me regarder et de me toucher. Tu veux que je t'aime de moi-même, sans que tu ne me force à le faire. Tu es simplement trop jaloux, stupide et égoïste pour le reconnaître.
-Très bien.
Je me lève, et recule un peu avant de demander :
-Qu'est-ce que tu veux vraiment de moi ?
-Épouse moi.
Je reste pantoise, face à lui. Bloquée quelque part dans mon cerveau.
Il veut que je l'épouse ?
Que moi son élève et sa victime je devienne sa femme ?-Je suis venu travailler ici pour toi. Je t'ai remarquée depuis le collège Tina. Mais tu étais trop jeune. Je suis retourné chez moi et je t'ai oublié, enfin presque. Tout allait bien jusqu'à ce que je ne vois les photos que tu avais posté sur les réseaux sociaux. Ton corps si parfait, ton teint et tes yeux m'ont rendu fous. Je me suis renseigné sur toi. Je me suis fait recruter en tant que professeur pour mieux te surveiller si on peut dire. J'étais là depuis que tu étais en Seconde. Tu ne m'as tout simplement jamais remarqué, trop plongée dans ta solitude et dans l'inconscience où te plongeait ta relation avec ton père.
Je sursaute et fronce les sourcils. Personne n'a jamais été au courant de cette situation. Personne, même ma mère n'a rien remarqué.
-Crois-tu que je ne te connais pas ? Je connais tout de toi et je vais m'occuper de cet homme personnellement. Pour en revenir à ce que je disais, je te regardais chaque jour, je t'ai vu t'affirmer et ça m'a beaucoup plu que tu aies eu l'intelligence de prendre le bon côté de ce qui t'arrivait. L'année suivante j'ai décidé de venir être avec toi pour voir jusqu'où ton évolution était arrivée. Je n'ai pas été déçu. Ça m'a plutôt vexé, car même tes camarades fantasmaient sur toi. Tu t'es fait draguer par plusieurs professeurs et ils sont tous tombés fous de toi. J'ai fais en sorte qu'ils soient renvoyés un par un. Et maintenant que l'année est finie, tu vas repartir avec moi et être mienne, comme je l'ai toujours imaginé depuis des années. Je suis un monstre oui mais un monstre qui t'a dans la peau comme tu le dis si bien. Et moi je ne suis pas un de ces stupides hommes de qui tu te débarrasse en un claquement de doigts. Je veux que tu m'épouses dès que tu auras tes 18 ans. Dans 3 mois plus précisément. Tu seras à moi. Pour la vie.
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Mon Partie 1
Ficción General-Tu ne peux pas faire ça, tu ne vas pas me faire redoubler à cause d'une stupide envie. T'es complètement malade. -Et pourquoi pas ? -Tu ne pourras pas. -Ah oui ? Continue sur cette voie et tu verras. Il me met une petite tape sur les joues de ses...