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Avant de lire ce qui suit, vous devez avoir lu ''Ma'' à partir de 21.

Bien. Commençons.









D'après le docteur, j'ai fais une rechute parce que je ne me suis pas assez reposée. Je n'ai pourtant rien fait comme travail. Je n'ai porté aucune charge lourde. C'était impossible d'ailleurs, avec Mofal dans les parages. Même à distance.

Ah oui Monsieur est retourné à son rendez-vous galant. J'ai entendu des rumeurs dans l'hôpital comme quoi il serait bisexuel.

À vrai dire, ça ne m'étonnerai pas. Plus rien ne m'étonnerait de lui.

Je suis dans mes pensées lorsque sa voix retentit. Il est entrain de s'énerver. Je peux le sentir dans sa voix et dans la tension dans la pièce.








-Elle va m'épouser. Aujourd'hui. Là. Tout de suite.

-Ça va pas non ?

-Ça va très bien. Figure toi que je vais réparer une de tes nombreuses négligences.

-Toi qui répare quelque chose ? Laisse moi rire.

Être là lorsqu'il se parle à lui-même me rend bizarre. C'est...étrange. Il n'y a pas d'autre mots pour décrire ce que je ressens lorsqu'ils se parlent à haute voix. Je coupe donc court à leur discussion :

-Je ne suis surtout pas là, vraiment. Ne vous gênez pas. Parlez de moi comme vous voulez.

Une main se glisse dans mes cheveux :

-Je suis désolé Tina.

Je fronce les sourcils :

-Désolé ?

-Je ne sais pas trop. Je suis désolé de t'infliger tout ça. Je sais que ce n'est pas facile pour toi même si tu fais semblant. Je sais que tu prends beaucoup sur toi et qu'un jour peut-être tu me haïras pour de bon. Moi parce que je ne réagis jamais à ses bêtises et lui parce qu'il est cruel. Pourtant nous t'aimons. Nous t'aimons tous les deux.

-Qu'est-ce que tu racontes ?

Sa main se retire et Mofal commence à faire les 100 pas dans la pièce, devant moi.

-Ne fais pas semblant. Tu sais très bien ce que je veux dire.

-Je l'aime ?

-Oui. Seulement tu ne veux pas te l'avouer.

À ce moment, mon cœur s'arrête dans ma poitrine. Serait-ce possible qu-

-Avouer hein ? Parlons-en donc des choses à avouer. Ma douce savais tu que tu faisais partie des enfants violés ?

Je me redresse légèrement lorsque Georges lui répond :

-Mofal tais-toi.

-Georges qu'est-ce qu'il vient de dire ? Je n'ai pas compris.

Il se met sur moi, dans le lit et plonge ses yeux dans les miens :

-Ton père te baisait petite chienne. Dosseh te droguait pour te baiser bien profondément depuis au moins 5 ans.

Je regarde ses prunelles noires comme la nuit et ses cheveux aussi profonds que les ténèbres.

Soudain les mots qu'il vient d'employer remontent à mon cerveau. Je baisse les yeux lorsqu'il glisse une vidéo sous mon nez. Une vidéo de moi, les jambes écartées dans mon lit, mon...mon père se déshabillant avant d-

Je ferme les yeux et me mord la lèvre inférieure. Il augmente le volume et bientôt des...des grognements parviennent à mes oreilles. Je secoue la tête et cherche des yeux quelque chose pour me faire oublier cette horreur. Je souris lorsque mes yeux tombent sur une seringue remplie d'un liquide bizarre. Je plonge l'aiguille dans mon bras bandé et pousse le liquide à l'intérieur. Une douleur sourde m'aggripe le bras et remonte à mon cœur. Une seconde après, je sors de la réalité et m'endors doucement. Pour toujours j'espère.

                                          

La suite dans ''Ma-24''.

Mon  Partie 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant