L'Avènement du Seigneur des Ténèbres

P.5 : I. Retour douloureux

Après les vacances, l'évènement qui faisait couler le plus d'encre au Daily Prophet était la capture d'un élève de Poudlard par Gellert Grindelwald.
En effet, alors que tout le monde profitait pleinement d'une pause bien méritée, Alice était rentrée à Genève. En effet, après être restée un moment en Angleterre avec cousins, les Potter, elle avait rejoint ses trois amis, Lauren, Gordon et Duncan dans la célèbre ville internationale afin de mener son enquête sur le meurtre de ses parents trois ans plus tôt. Ainsi, jusqu'à la rentrée, personne n'eut de nouvelles des quatre sorciers. Lorsqu'il fut temps de retourner en cours, seul trois d'entre eux se présentèrent sur le quai de King's Cross. C'était Alice qui manquait à l'appel. Après un interrogatoire de la part du Ministère, il était clair que leur amie avait été soit tuée, soit capturée par Grindelwald. Malgré l'insistance des trois jeunes gens, l'administration refusa catégoriquement d'ouvrir une enquête ou d'aller secourir la jeune femme.

« - Vous n'aviez rien à faire en Autriche ! Maintenant, si une de vos amies est prisonnière, voir morte, c'est à vous, et à vous seul qu'il faut vous en prendre. » avait déclaré le ministre.
Ce fut donc encore secoués, ainsi que profondément inquiets et déçus que Gordon, Lauren et Duncan rentrèrent à Poudlard. Ils ne parlèrent à personne de ce qu'il s'était passé, probablement encore sous le choc de la disparition de leur amie. Mais l'absence de la jeune femme ne passa pas inaperçu aux yeux d'Albus Dumbledore.

Ainsi, il convoqua les trois amis à la fin du cours de DCFM.

« - Tout d'abord jeunes gens, sachez que je suis profondément désolé pour Alice. » commença le professeur. « Mais je peux au moins vous assurer une chose, votre amie est toujours en vie. » Sous le regard étonné mais plein d'espoir des trois compères, il sorti une enveloppe de son bureau et la leur tendit. Elle contenait une photographie et une lettre signée de la main de Gellert Grindelwald. Lauren lût fébrilement les quelques lignes qui composaient la lettre à voix haute :

Mon très cher Albus,

Comme tu peux le constater, je m'occupe très bien de ton élève. Je m'émerveille de voir que tu leur as enseigné de répondre à

l'appel de la curiosité ! Bien qu'elle se soit montrée réticente, cette très chère Alice m'a appris deux trois petites choses elle aussi. As-tu déjà entendu parler de la Chambre des Secrets ?
Quoi qu'il en soit, c'est à mon tour maintenant de lui apprendre une leçon. : des sacrifices sont nécessaires pour purger ce monde. Des sacrifices pour le plus grand bien...  

Gellert Grindelwald.

« - La Chambre des Secrets ? C'est quoi ce truc ? » demanda la jeune femme au professeur, ses yeux bleus pleins de larmes.

« - Je n'en ai aucune idée miss Jones. » menti Dumbledore, « Mais à première vue c'est quelque chose que connaissait votre amie qui était assez important pour que Grindelwald m'en fasse part.

« - C'est bien beau tout sa professeur, mais on fait quoi maintenant ? » s'impatienta Duncan en sortant les mains des poches son pantalon brun pour les croiser sur sa poitrine.
Alors qu'Albus cherchait une réponse à donner au jeune homme Gordon jeta un coup d'œil à la photographie, horrifié.

On y voyait Alice dans une cellule en hauteur attachée à une chaise. Elle était en train d'être torturée par les sbires de Grindelwald. Ses cheveux étaient détachés et ses boucles brune dansaient au vent tandis que son T-shirt kaki se retrouvait maculé du sang qui dégoulinait de son visage. En regardant la photo, Lauren éclata en sanglots dans le pull beige de Gordon qui regardait avec insistance le professeur. S'en était trop pour Duncan, si bien qu'il sorti de la salle comme une furie, serrant sa mâchoire afin qu'aucune larme ne puisse trahir sa détresse.

Il était évident que la capture de leur amie affectait les jeune gens plus que ce que pensait Albus. Mais quelque chose lui échappait. Si Alice avait été capturée, comment les autres avaient-ils réussi à s'en sortir indemne ? Impossible de le savoir. En effet, c'était comme si quelqu'un avait effacé une partie de leur mémoire. Une fois que les jeunes sorciers eurent regagnés leurs salles de cours, Dumbledore passai en revue leurs derniers souvenirs dans sa Pensine.

Il se retrouva plongé en pleine ville de Vienne aux côtés de ses élèves dans une chaude fin d'après-midi de fin août. Les jeunes gens étaient en pleine discussion traitant de leur camarade, Tom Jedusor, et de leur avenir respectif à tout les quatre. Sur les immeubles, des bannières nazies flottaient au vent pendant que des lampadaires illuminaient les rues de mille-feux. Gordon parlait de son envie de devenir magizoologiste en tenant la main de Lauren dans la sienne tandis que cette dernière rêvait de devenir journaliste au Daily Prophet.

« - Comme ça on aura enfin de vraies informations ! » avait rit Duncan.

« - C'est ça moque-toi de moi. » avait répondu la jeune femme, « Et toi tu vas faire quoi après l'école Casanova ?

- Comment oses-tu poser la question Lauren, ça me blesse tu sais ? » s'indigna t'il en se retournant vers son amie, « Je vais devenir l'Auror le plus célèbre et le plus puissant du monde magique ! » avait-il conclu, triomphant.

Alice ne savait pas encore ce qu'elle voulait faire exactement, mais elle n'avait pas envie de suivre les traces de son père à moins que sa présence soit vraiment nécéssaire. Un peu comme le professeur Dumbledore...
Ainsi, tout les quatre visitaient le village où leur professeur et Grindelwald avaient fait connaissance des années plus tôt. Soudain, un jet de magie frôla de peu Gordon qui refaisait son lacet. Lorsque les jeunes sorciers cherchèrent l'origine de ce sort, ils se retrouvèrent face à un groupe de sbires du mage noir. Alors qu'une bataille commençait, le souvenir semblait soudain se remplir de fumée. Il devenait de plus en plus difficile de distinguer Alice se battant avec acharnement alors que ses camarade tentaient tant bien que mal de trouver un endroit où se cacher.

Soudain, un jet de magie la désarma et l'envoya valser dans le décor. L'origine du sort était indiscernable dans la brume épaisse mais sa puissance ne trompa pas Albus. Il savait que c'était Grindelwald qui l'avait lancé, il en était certain. Alors que le professeur se faisait violemment projeter hors du souvenir, il réussi à capter les dernières paroles de la jeune femme à l'intention de ses amis pendant que Gellert et ses hommes l'emmenaient :

« - Je suis désolée. »