L'Avènement du Seigneur des Ténèbres

P5 : V. School's Out

Deux jours après la chute de Grindelwald, la fin de la guerre chez les moldus fut annoncée, en Europe du moins. C'était comme si les deux conflits avaient été liés d'une quelconque manière que ce soit. Mais à l'instar de Gellert, Hitler avait préféré la mort à l'emprisonnement. En fin de compte, une fois les morts enterrés, les rapports terminés et les blessures pansées, tout le monde reprit son train-train quotidien.

Les Aurors eurent de nouvelles missions, les amis de Dumbledore retournèrent chez eux et Albus et ses élèves reprirent les cours à Poudlard. Malgré l'insistance de Lauren sur le fait qu'elle et ses camarades avaient été absents pendant une bonne partie de l'année et avaient donc beaucoup de notions à rattraper, les quatre jeunes durent quand même passer leurs examens de fin de cursus. Les quatre amis passèrent donc des nuits blanches à réviser ensemble jusqu'à l'arrivée des examens.

En allant réviser à la bibliothèque pour la sixième fois cette semaine, Alice trébucha, faisant chuter sa montagne de livres qui s'écroula sur le sol. En se relevant, elle chercha ce qui avait bien pu provoquer sa chute et se retrouva nez à nez avec un Abraxas hilare.

« - Et bah alors Smith, on arrive plus à marcher droit ? » se moqua le sorcier en sortant sa baguette.
Avant que la jeune femme ne puisse réagir, il envoya valser ses livre à l'autre bout du couloir. Tom, alerté par l'attroupement devant la bibliothèque, chercha à savoir ce qu'il se passait. Une fois au cœur de la foule, il ordonna à son sous-fifre d'arrêter son petit jeu. Il y avait de la crainte dans les yeux du jeune homme et avant qu'Abraxas ne puisse lui demander la raison de cette panique soudaine, il se fit projeter violemment dans la serre de botanique. Lorsque Tom se retourna vers Alice, il s'attendait à se retrouver nez à nez avec un Obscurial et non pas la jeune femme, baguette à la main, rassemblant ses livres.

Quelque chose n'était pas normal. Cette baguette... ce n'était pas la sienne. Il savait que Gellert et ses sbires avait brisé sa baguette, c'était même lui qui lui avait soumis l'idée. Mais celle qu'elle avait en main désormais... il l'avait déjà vu, il en était sûr, mais où ? Une fois ses livres ramassés Alice échangea un bref regard avec Tom avant d'entrer dans la bibliothèque. Cette colère dans le regard de la sorcière donna des sueurs froides au jeune homme.

Après la bataille contre Grindelwald, il s'était renseigné sur les Obscurus et avait découvert que c'était un miracle qu'Alice soit encore en vie après tant d'années à en contenir un. Elle était dangereuse et puisqu'elle n'était pas du côté de Tom, il savait qu'il devrait l'affronter tôt ou tard. Mais pas maintenant, c'était trop tôt. Elle était incontrôlable et lui, devait gagner en puissance. Tant qu'il n'aurait pas terminé ses Horcruxes, il ne comptait pas l'affronter. Mais qui sait, avec un peu de chance le temps que son plan soit mit à exécution, l'Obscurial d'Alice l'aura peut-être consumée avant qu'ils ne s'affrontent à nouveau...

Alors qu'elle s'asseyait avec ses amis sur une des tables de la bibliothèque, Alice réalisa que Tom savait. Il savait pour sa « maladie ».

*                        *                     *

Le jour des résultats fut, pour une grande majorité d'élèves, couronnée de succès. Tom était arrivé premier de la promotion et nos quatre amis se positionnaient seulement quelques places derrière lui malgré leur retard. Grâce aux cours d'appuis octroyés par le professeur Dumbledore, Gordon, Alice, Duncan et Lauren avaient pu rapidement combler leurs lacunes. Albus n'avait pas seulement donné des cours d'appui aux jeunes mais il avait aussi aidé Alice à accepter et à contrôler son Obscurial. Une fois la cérémonie terminée, le directeur Dippet organisa une grande fête pour tous les lauréats dans la Grande Salle. Presque tous les élèves avaient déjà trouvé un emploi pour l'année à venir ; Lauren avait finalement été engagée au Daily Prophet, Gordon au bureau répertoriant les créatures magiques au ministère et Duncan en tant qu'Auror. Certains, comme Alice, avaient décidé de prendre une année pour voyager et se reposer. Maintenant que la guerre contre Grindelwald était finie, ils comptaient bien en profiter.

Alors qu'il discutait avec la famille Black sur la suite des opérations concernant son plan pour devenir le maitre incontesté du monde de la magie, Tom fut interrompu par le professeur Dippet.

« - Tom, je peux vous parler une minute ?

- Oui bien sûr professeur. » répondit le jeune homme en se détachant du groupe. « En quoi puis-je vous aider ? 


- Cela concerne ta demande d'embauche en tant que professeur de défense contre les forces du mal Tom. » commença Dippet, « J'ai bien peur que ce soit impossible.

- Très bien... » répondit le sorcier déçu, « mais pourrais-je au moins savoir pourquoi professeur ? » 


Le vieil homme posa sa coupe de champagne sur un des plateaux volants se déplaçant dans la salle et épongea son front avec un mouchoir sorti de son costume à bandes vertes avant de reprendre.

« - Vois-tu, nous attendons de nos professeurs une certaine... expérience. » expliqua-t'il.

« - Et donc ?

- Donc tu es tout simplement trop jeune Tom, voilà. Aller je te laisse maintenant profiter le la fête avec tes amis. » conclut Dippet avant de taper sur l'épaule du jeune homme et de s'éloigner en sifflotant.

Tom quitta la fête tôt ce soir là et petit à petit, les derniers élèves quittèrent le château.

Quelques semaines plus tard, au plus grand regret de ses professeurs, Tom Jedusor fut embauché comme vendeur chez « Barjow&Beurk » deux antiquaires connu pour acheter et vendre toutes sortes d'objets et de livres de magie noire, très souvent interdits. Personne ne s'attendait à ce plan de carrière de la part du jeune homme, surtout pas ses professeurs qui le voyaient déjà devenir le meilleur Auror de l'histoire du monde de la magie et non pas un simple vendeur d'antiquités. Cependant pour Tom, cet emploi était un moyen efficace de localiser et retrouver les reliques des fondateurs de Poudlard. Depuis qu'il avait appris leur existence, il n'arrêtait pas d'y penser. Surtout après avoir découvert que l'un de ces trésors appartenait à sa famille et lui revenait donc de droit. C'est alors que le jeune homme s'était demandé ; pourquoi donc s'arrêter à une seule de ces reliques ? Après tout, ce serait comme faire une collection, un collection d'objets magique très précieux...