Note avant de commencer la lecture :
Coucou ! Je vous interromps deux secondes dans votre élan de lecture !
RAPPEL : Le "tu" qui apparaîtra normalement (c'est-à-dire pas en italique) concerne Luci. La personne à qui Marc raconte son histoire.
Et deuxième petit point : il y a une * quelque part dans le texte qui concerne une conversation par message sur téléphone portable. Je l'ai mis parce qu'il y a écrit MOI. Il ne s'agit pas de Marc mais bien de William puisque c'est son téléphone !
Bref, stop aux informations, maintenant et je vous souhaite une bonne lecture ! A la fin du chapitre :)
C'est dégueulasse ce que tu as fait.
Je ne pouvais pas arrêter de penser à ce qu'il avait dit. J'étais perdu et blessé. Je n'aurais jamais pensé, que de toutes les réactions qu'il aurait pu avoir, il me frapperait au visage en m'insultant sans retenue. Je n'avais pas tout de suite compris ce qu'il s'était passé. Le temps s'était arrêté et je m'étais retrouvé dehors. J'étais aux portes de l'université, comme promis, mais seul.
Solian m'avait amené, m'avait jeté de sa moto et m'avait dit le regard dur :
— Je te laisse ici. Démerde-toi pour la suite. J'y vais.
Il avait quitté les lieux sans un regard en arrière et j'étais là, sans repère et le coeur brisé. Pourquoi avais-je parlé ? Je ne savais plus ce qu'il convenait de faire. Parler ou ne pas parler, le résultat était le même, je perdais toujours. Pourquoi lui avais-je confié ce que je gardais pour moi ? Pourquoi lui avais-je tout dit ?
A présent, il ne me regardait plus et ne me parlait plus. Je le dégoûtais. Il me l'avait fait comprendre : j'avais tenté de m'expliquer mais il avait refusé que je l'approche ou que je parle. Il avait exigé que je reste dans la cuisine jusqu'à l'heure du départ. J'avais juste regardé le mur en face de moi en comptant les secondes parce que je ne voulais penser à rien.
Sa réaction m'avait blessé. Que devais-je faire à présent ?
— Pourquoi tu n'as rien fait ?
J'étais à nouveau vide.
Une main passa devant mes yeux et on claqua des doigts pour me ramener à la vie. En levant la tête, je m'aperçus que François et Denise me parlaient. J'étais parti loin dans mes pensées si bien que je ne les avais pas entendu m'appeler depuis le trottoir d'en face.
— Pourquoi es-tu aussi rouge ici ? s'inquiéta Denise en pointant ma pommette légèrement ouverte.
— Je suis tombé, mentis-je en grimaçant sous la douleur alors qu'elle survolait la blessure de ses doigts froids. Dans les escaliers.
— Tu n'as pas eu le temps de te changer ? m'interrogea François avec suspicion en m'inspectant sous toutes les coutures. Pourquoi on dirait que tu portes un pyjama ?
— J'étais en retard, répondis-je précipitamment sans le regarder dans les yeux.
— Tu n'étais pas censé être avec Solian ? Pourquoi n'est-il pas avec toi d'ailleurs ?
Un silence tomba pendant lequel je réfléchissais à toute allure. Il y avait des années de cela, j'avais eu l'habitude de mentir. Je mentais comme un arracheur de dents et j'évitais à la perfection les questions qui auraient pu me nuire. Il semblait que les bonnes vieilles habitudes étaient à reprendre. Je ne désirais pas m'étaler sur mes problèmes. Personne ne devait savoir dans quel état l'affrontement avec Solian m'avait mis. Je comprenais qu'il ne pouvait pas adhérer à ce que j'avais fait ... Je n'aurais tout simplement pas pensé que l'ami que je voyais en lui s'avérait faux. Quand j'avais parlé de moi à Elliot ou à Marion, aucun des deux ne m'avaient jugé et m'avaient plutôt encouragé à passer à autre chose.
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Bleu Silence ~ [BxB]
Genç Kurgu" Puis je me suis souvenu de ce que tu m'avais dit, un jour. Que les routes que tu croisais se séparaient au prochain carrefour et que nos directions étaient toutes différentes. Tu t'attachais aux gens mais avec le temps, tu parvenais à nous laisse...