57. Fais pas ça! 🧟‍♀️

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-Harley répond !

-...

-Harley je sais que ta radio est allumée alors répond stupide gamine !

-Tu vas bien finir par devoir lui répondre.

Je hoche la tête de négation et ne quitte pas la route des yeux. Nous y sommes presque et je sais que si je réponds à Abraham ma détermination va baisser. Je vais me sentir coupable de les avoir laissés et je risque de rebrousser chemin. Je stop d'ailleurs la voiture et prend une grande inspiration avant de sauter du hummer pour aller faire sortir Nessie a son tour.

-Où est ce que l'on est ?

-Là où j'habitais avant cette merde.

-Ta tante ?

-Ouaip.

-Tu est sûr qu'il est là ?

Je hoche la tête et commence à m'équiper avec les armes du sac. Je prends d'abord un carquois de 30 flèches que j'ai trafiqué pour qu'elle s'enflamme au choc du tire, je l'attache autour de ma taille. Je passe mon arc à poulie dans dos avec mon fusil, deux pistolet rejoignent mes cuisses, un la ceinture de mon pantalon et un miniature une de mes bottes. Un poignard vient se glisser dans son étuis le long de mon avant-bras droit et un autre vient dans mon autre botte. Je jette ensuite le sac dans la bagnole. Et alors j'ai une idée... Je fais monter Nessie de nouveau à l'arrière et je lui caresse longuement la tête avant de refermer la portière. Je me tourne ensuite vers Alec qui est assis sur son siège la portière ouverte. D'un bond je me jette sur lui et je le pousse en arrière pour pouvoir refermer la porte sans le blesser. Puis j'appuie sur le boutons de fermetures des portes et relève les yeux. Alec me fixe furibond de l'autre côté de la vitre. Nessie s'acharne pour sa part contre sa propre portière mais elle n'arrivera à rien.

-Harley qu'est-ce que tu fais ! Ouvre putain de merde !

-Je suis désolé je ne peux pas te laisser venir avec moi... Je tiens trop à toi pour ça...

-Harley arrête tes conneries !

-J'ai trafiqué le système de fermeture, je l'ai équipé d'une minuterie. Il se déclenchera dans 2h et tu pourras alors partir. Si je ne suis pas revenue avant c'est que je... C'est que...

Doucement je pose la clé sur le capot bien en évidence avant de retourner devant mon ami. Cette fois les larmes inondent ses joues et il me supplie.

-Harley... Arrête s'il te plait... Je t'en prie... Fais pas ça !

-Je suis désolé...

Je pose ma main sur la vitre et y laisse choir mon front, immédiatement il fait de même et je lui demande une dernière chose.

-Dis-lui que je l'aime... Dis leurs à tous...

-Harley...

-Je t'aime aussi Alec...

Je me recule et essuie mes joues avant de me détourner et de prendre la direction du ranch de ma tante. Derrière moi j'entends les cris d'Alec mais je ne le regarde plus. Je n'en ai pas la force... Il est assez loin de la ferme pour que même si Hugo me tue il ne pourra trouver mon ami. Je sais que je viens de lui planter un couteau dans le dos à son tour mais je ne pouvais me résoudre à le laisser venir avec moi finalement. Sa vie est bien trop précieuse pour moi. Plus je me rapproche du ranch de ma tante et plus j'ai du mal à respirer. Je n'ai pas revu cet endroit depuis sa mort alors que j'en suis la propriétaire. Et savoir que c'est ce lieu qu'à choisit Hugo me conforte dans le fait qu'il fait cela pour me briser avant même le début du combat. Cet endroit et synonymes de calme pour moi et je ne veux pas avoir à l'associer à ma mort ou la sienne mais il ne me laisse pas le choix. Je me perche un des grands Chênes qui bordent la maison pour pouvoir avoir une vue d'ensemble sur la zone. Rien ne semble avoir changer... Les écuries, la maison, la grange, tout est encore en état. Il y a même encore des chevaux qui vivent tranquillement leurs vies dans les prés. Rien ne bouge et pourtant je sais qu'ils sont là. Je le sens, je prends mon fusil et inspecte la maison avec la lunette de mon arme. Et alors que je regarde au deuxième étage je vois Hugo et... la blondasse dans mon ancienne chambre, dans mon ancien lit... Elle ne peut pas s'empêcher de se faire sauter par tous les psychopathes de la planète elle s'est pas possible. Je saute alors de l'arbre et court vers la porte d'entrée sans me méfier puisqu'ils sont occupés. Mauvaise idée alors que je monte les marches du perrons je ressens tout à coup une violente douleur dans la cuisse. Je baisse les yeux et vois une petite flèche planté dans ma chair. Je trébuche en arrière et actionne une cloche qui se mets à teinter dans la seconde.

-Merde !

J'arrache le fil relié à la flèche et saute sur la balustrade difficilement pour atteindre le toit du perrons. Je m'y hisse en retenant un cri car j'entends les pas précipité des deux tarés dans les escaliers. Je ne peux rester aussi bas, je suis trop facile à atteindre, je me hisse alors sur les fenêtres du premier puis du deuxième étage et me couche enfin sur le toit. Je me couche sur le dos et attend sans bouger. Je les entend sortir et la voix de la blondasse me parvient clairement.

-Qu'est-ce que c'était à ton avis ? Un animal ?

-Non c'était elle.

-Comment tu peux le savoir ?

-Un animal n'aurai pas arraché la corde aussi rapidement et avec si peu de bruit. En plus il y aurait du sang. Là il n'y a rien.

Bravo Hugo tu n'as pas perdus tout tes neurones on dirait. Cela ne m'empêchera pas de te buter salement... Très salement !

-Alors où est-elle ? Elle s'est quand même pas envolé ?

-Et pourquoi pas après tout ? La souris a peut tout simplement grimper pour échapper à l'eau ?

Aïe je sais qu'il se doute maintenant que je sois sur le toit. Et pardon ? C'est quoi cette façon de parler !? Je dois vite bouger si je ne veux pas me faire zigouiller. Je m'empresse de casser la flèche au plus près de ma jambe sans l'enlever de ma chair. J'aimerais mieux éviter de me vider de mon sang. Je me dépêche ensuite d'arracher le bas de mon jean pour le nouer autour de ma taille avant de me laisser glisser vers l'arrière du toit. Je ne laisse pas trainer ma jambe pour ne pas laisser de trace de sang. J'entends quelqu'un grogner sous l'effort puis un poids se hisser sur le toit du perrons. Hugo a commencé l'ascension. Très bien le jeux peut commencer. Tu as voulus jouer au jeux du chat et de la souris ? Et si on inversait les rôles ? A mon tour de devenir le chat et toi la souris.

Black BloodOù les histoires vivent. Découvrez maintenant