59. Chaque coups étaient mérité 🧟‍♀️

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Je prends une des cordes de mon arc et je l'accroche autour de la gorge de la blondasse avant de la tirer vers le grenier. De là je pourrais monter sur le toit depuis le petit escalier que les domestiques utilisaient pour nettoyer les tuiles. Il ne s'ouvre que de l'intérieur et je vais galérer à monter le corps de l'autre crétine mais tant pis j'ai envie de préparer la découverte de sa mort en grand. Je ferme la porte du grenier à clé car je ne repasserais pas par là. Je monte les escaliers et ouvre la petite trappe avant de commencer à tirer l'autre pomme vers le haut. Mais merde elle pèse son poids ! Je réussi néanmoins avec beaucoup, beaucoup, beaucoup d'insultes à la monter et je la traîne vers le bord du toit avant de m'y coucher pour localiser Hugo. Il sorts des écuries en courant pour aller maintenant fouiller la grange. Très bien de là il n'a pas de vision sur le devant de la maison. Je m'approche du bord du toit et attache solidement l'autre extrémité de la corde a une des poutres. Puis je pousse le corps de la blondasse dans le vide. Maintenant pendus par la gorge je n'ai plus qu'à descendre sur le toit du perrons et attendre qu'Hugo se pointe. Le cache-cache a assez duré. Il est temps que l'on se foute sur la gueule une bonne fois pour toute. Alors que je suis enfin descendue un grognement résonne au-dessus de ma tête. Andrea est maintenant devenue une pomme pourrie. Elle se débat en grognant et je mentirais en disant que la voir ainsi ne me remplis pas de joie. Je prends mon arc en main et encoche une flèche. Maintenant je suis prête à recevoir Hugo comme il se doit. Et il ne tarde pas à sortir de la grange, quand ses yeux tombent sur moi mais surtout sur Andréa la pomme pourrie il se fige. Je bande mon arc et le vise avec hargne. En un éclair il sort un pistolet de son dos et me vise aussi. Il approche doucement alors que je vise toujours sa tête. Je crache sourdement entre mes dents.

-Approche ordure !

-Je ne te pensais pas aussi bestiale Harley.

-Je ne suis plus la gentille petite femme qui recevait les coups en pleurant !

Sa bouche se tord en un rictus mauvais et il rétorque non sans continuer à marcher.

-Chaque coups étaient mérité.

Je rentre dans une folie meurtrière et je lâche ma flèche qui va s'enfoncer dans sa cuisse profondément. Je suis persuadé qu'elle a transpercée son membre. Il pousse un cri de douleur et tombe au sol en geignant. J'en profite pour retrouver la terre ferme et je m'avance vers lui une nouvelle flèche prête à être tiré.

-Tu es le pire des salopards Hugo et je me répugne d'avoir un jour éprouvé de l'amour pour toi, de t'avoir laissé me toucher !

Il se contorsionne au sol et grogne.

-Tu préfère te faire baiser par l'homme des forêts... Une vrai salope !

Je lui mets un coup de pied dans l'abdomen mais ça me rapproche trop de lui et un coup de feu déchire l'air. La douleur explose dans mon épaule et je pousse un cri à fendre l'âme mais réussis à tenir sur mes jambes. Ma vue se trouble une seconde avant de revenir à la normal, l'adrénaline re booste mon système en deux seconde et je me jette sur Hugo. Je le chevauche et commence à le frapper au visage toujours plus violemment. Sa lèvre explose sous mes coups, son sang gicle sur mon visage je pleure sans discontinuer alors que lui rit comme un dément.

-Fils de pute ! Je ! Te ! Déteste ! Crève !

Totalement prise dans mes coups qui pleuvent sur lui je ne remarque pas son arme se lever légèrement. La douleur imprègne ma cuisse droite et je me fige surprise. Cette fois la douleur est trop forte, celle de mon épaule explose en même temps que celles de ma cuisse. Doucement comme au ralentit je m'écroule en arrière la respiration sifflante. Je regarde le ciel la vue brouillé par mes larmes de douleur. Hugo se redresse en se traînant et c'est à son tour de se retrouver sur moi. Son visage est déformé, tuméfié, son œil droit a disparus sous un œdème énorme. Son sourire est édenté. Un vrai personnage de film d'horreur. Ses mains se referment sur mon cou et je commence à suffoquer.

-Je gagne toujours Harley... Et si je ne peux pas t'avoir alors il ne t'aura pas non plus!

Je ne cherche même pas à me débattre. Mon épaule refuse de m'obéir et ma jambe se vide de son sang. Mes yeux délaissent la vision d'horreur de son visage pour se concentrer sur le ciel. Le soleil brille et les nuages cotonneux forment des formes absurdes au-dessus de nous. Des points de couleur, puis des noirs apparaissent dans mon champ de vision et cette fois plus rien ne rentre dans mes poumons. Je suis désolé Daryl... J'aurais voulus réussir à le tuer et pouvoir revenir auprès de toi. Mais on dirait que la vie ne veux pas nous voir ensemble. Alors que je commence à sombrer dans le noir sous les rires démentiels de mon ex l'oxygène pénètre à nouveau avec force dans mes poumons. Je me recroqueville sur moi-même en toussant, j'ai l'impression que je vais cracher mes poumons. Pendant deux secondes je n'entends rien avant que des cris me parviennent. Je relève difficilement la tête et vois Nessie entrain de déchiqueter Hugo. C'est elle qui l'a percuté et m'a sauvé.

-Harley !

Alec... Alors que les cris d'Hugo finissent par se taire sous les crocs de ma chienne mon meilleur ami se jette à mes côtés.

-Harley !

Ses mains se tendent vers moi et il me force à me redresser assise. Je gémit de douleur alors que mon ami presse une de ses mains sur ma joue pour me forcer à rester éveillé.

-Dors pas Harley ! Reste avec moi !

Il passe mon bras par-dessus ses épaules et me lève du sol avant de m'entraîner en vitesse vers la maison. Je sais ce qu'il cherche et je lui indique la cuisine en grognant. Les cris d'Hugo ont cessé et je tourne la tête mollement vers lui. Sa gorge est déchiquetée et Nessie redresse un museau ensanglanté vers moi. Elle regarde une dernière fois le corps de ce monstre qu'elle vient de tuer avant de trottiner vers nous. Alec s'engouffre dans la maison en me trainant derrière lui et il me pose sur la table avec douceur. Il se précipite directement vers la gazinière mais je sais que la bouteille de gaz est vide depuis longtemps.

-Le bois...

Je grogne entre mes dents en pointant le tas de bois poussiéreux dans le coin de la pièce et mon ami regarde à tour de rôle le bois et l'âtre. Je comprends tout de suite ce qui cloche et je me contorsionne pour sortir mon briquet de ma poche de jean et je lui jette avant de me laisser tomber en arrière de douleur. Mon dos frappe la table sans retenue et je retiens tout juste un hurlement de douleur. Je commence à fermer les yeux mais Alec me rappelle à l'ordre.

-Harley ! Garde les yeux ouvert !

Je voudrais l'écouter mais la douleur est trop forte. Je me laisse sombrer dans le noir sans chercher à me retenir.

Black BloodOù les histoires vivent. Découvrez maintenant