43. T'endors pas! 🧟‍♀️

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Nous arrivons à la prison avec bonheur et quand je coupe le moteur je me rend compte que ce que je redoutais depuis une semaine va arriver. Daryl est de retour... je descends de ma bécane et je me dirige sans un mot vers l'atelier. J'y pose mon sac avec les restes de matériaux que j'avais pris au besoin. Nessie arrive en aboyant et je lui caresse les oreilles avant de remettre de l'ordre dans l'atelier et alors que je soulève la chienne dans mes bras pour aller dans le perchoir je vois Daryl dans l'entrée de la porte. Je ne lui adresse pas un regard et passe à côté de lui sans un mot mais il me rappelle.

-Harley !

Je pose ma chienne et me tourne vers lui. Son visage est détruit par la douleur et il me fixe avec fièvre. J'ai tellement de mal à me retenir. J'ai envie de lui sauter dans les bras pour ne plus jamais le lâcher. Mais je me dois de ne pas flancher. Je ne dis rien et attend qu'il parle.

-Je suis désolé.

Je ricane et fais volteface pour aller vers le perchoir. S'il croit que je vais lui tomber dans les bras aussi vite il se trompe. Je prends sur moi et avance, il me suit en m'appelant et nous passons sous les yeux du groupe qui ne dit rien pour autant. Je rentre dans le perchoir aussi vite que possible et je monte les marches quatre à quatre avant de monter à l'échelle qui mène au toit. L'arbalétrier ne m'a pas suivi et je le vois s'avancer vers le bâtiment principale la tête basse. J'ai mal, j'ai mal comme jamais je n'ai eu mal mais je n'irais pas vers lui. Jamais !

Un mois à passer depuis que nous avons récupéré Daryl et la blondasse. Je ne leurs est pas adressé la parole une seule fois. Je ne suis pas une pigeonne. Aujourd'hui je dois aller chercher des vivres. Je vais porter ma priorité sur les médicaments car depuis une semaine Judith semble souffrir d'un gros rhume qui nous préoccupe tous. Elle tousse et en vient même à cracher du sang par moment. Je prends ma bécane et vais prévenir Rick que je pars. J'embrasse la joue d'Alec et alors que je vais partir Daryl arrive.

-Où vas-tu ?

Encore une fois je l'ignore et je démarre sans me retourner. Michonne m'ouvre les grilles en me faisant un signe de la main que je lui rend. Je ne sais pas vraiment où je vais aller mais j'ai pris Nessie dans mon sac pour commencer à lui apprendre à aller sur le terrain elle a 5 mois maintenant c'est la période où j'ai commencé à apprendre à Jafa. Je devrais essayer de pousser jusqu'à la périphérie d'Atlanta. Les hôpitaux sont peut-être encore en état. C'est risqué mais tempi. Je roule depuis deux heures quand je vois sur ma droite une maison de retraite. Peut-être que personne n'y a été en pensant que les vieux n'avaient pas besoin de médocs. Après tout s'est mieux été plus des mouroirs qu'autre choses. Je me gare et rentre dans le bâtiment mon arc bandé en prévision du moindre geeks. Une fois dans le bâtiment je fais sortir Nessie de mon sac et j'attache sa laisse à ma taille pour être sûr qu'elle ne se sauve pas. Elle marche devant moi et contrairement à ce que je pensais elle ne cherche pas à aller à droite ou à gauche. Elle reste concentrée devant moi. Nous avançons dans les couloirs et je fouilles toute les salles qui me semblent utiles. J'ai déjà fait le plein de médicaments, de bandage et autres. Je suis assez contente de moi sur ça. Je ne cherche pas à aller dans les étage supérieur, c'est là que se trouve les chambres et je ne veux pas me retrouver face à tout un tas de petit vieux décomposé. Je sors du bâtiment après avoir remis la chienne dans mon sac et alors que j'avance vers ma bécane je sens que je suis épié. Je tourne la tête vers le haut du bâtiment et avec une seconde de retard je vois l'éclat du soleil sur la lunette d'une arme.

-Merde !

Je cours sur ma bécane et met le contact mais je n'ai pas le temps de commencer à rouler. Une balle me déchire la cuisse droite. Puis une deuxième me frappe juste au-dessus de mon sein gauche. Je cris mais ne me stop pas et roule le plus vite possible loin d'ici. Je grogne de douleur à chaque bosse sur la route. Ma jambe s'engourdit et je roule à plus de 200km pour arriver au plus vite à la prison. Je passe dans les villes que j'avais évité à l'aller. Je dois rentrer au plus vite. Mon sang coule le long de ma jambe je le sens. La balle dans ma poitrine me déchire le corps. Ma vue se brouille et j'ai de plus en plus de mal à rester éveillé... Putain j'ai mal... je veux pas crever aussi loin de la prison, aussi loin de lui. Tout ça parce que j'ai pas vue un putain de fils de pute. Quand je vois enfin la prison je ne peux m'empêcher de pousser un cri de joie. Glenn et Maggie m'ouvre le portail alors que je roule jusqu'au bâtiment principal. Je laisse tomber ma bécane au sol et pose mon sac en laissant sortir Nessie. Je trébuche sur plusieurs mètres avant de m'écrouler avec un cri. Je vois Andrea a quelques mètres de moi mais elle ne fait pas un geste pour venir m'aider. Je me recroqueville sur moi quand j'entends la voix de Daryl.

-Putain !

Je me sens être serré contre un torse et je me blottis contre lui alors qu'il hurle à la blondasse.

-Putain bouge ton cul et vas chercher Herschel !

Mais quand j'ouvre les yeux je vois la blonde se barrer vers le bâtiment E. Pas du tout là où doit se trouver le père Green.

-Merde ! Harley ! Reste avec moi ! T'endors pas !

Daryl se redresse et me tenant contre lui et je ne sais pas vraiment pourquoi. C'est la douleur qui me fais parler puisque je lui dis.

-Je t'aime...

-Je t'en prie dis pas ça comme un adieu. Harley me laisse pas !

Je me sens légère, tellement légère. Un voile sombre tombe sur mes yeux mais j'arrive à poser ma main sur la joue de mon chasseur.

-Je t'aime tellement...

-Arrête ! Harley je t'en supplie...

Je me laisse complètement aller dans ses bras. Je ne veux plus me battre. Je veux juste dormir. J'ai tellement sommeil. J'ai froid... je me laisse sombrer sans chercher à me raccrocher à quelque chose. Je sais juste que je me sens tellement bien tout à coup. Comme si tout devenaient clair autour de moi. Daryl pousse un cris déchirant. Je voudrais lui dire que tout vas bien se passer. Que je ne pars pas mais je sais que c'est faux. Je vois en périphérie de ma vison une lumière aveuglante mais tellement belle. Tellement attirante. Je me sens être secoué, on m'appelle, Daryl me supplie. Mais je suis déjà loin. Déjà trop loin de lui. Et je sombre plus profond à chaque seconde jusqu'à ne plus rien entendre. Si c'est ça la mort ça me vas... je la laisse me prendre et m'emmener loin de lui. De Daryl.

-Harley!

Black BloodOù les histoires vivent. Découvrez maintenant