33. Je ne t'aurais jamais abandonné 🧟‍♀️

978 52 0
                                    

Le lendemain il a été décidé que je conduirais le 4×4. Donc je suis au volant, Alec est sur la place passager il regarde par la fenêtre et derrière Carmen, Maggie et Glenn nous jouent les marmottes. Carmen a la tête contre la vitre et elle tape contre au moindre nid de poule mais ça n'a pas l'air de la réveiller. Et Maggie et à moitié couchée sur Glenn qui lui a la tête qui pend vers l'avant. Il va se taper un bon torticolis au réveille mais je n'ai pas envie de les embêter. Alec en profite pour me parler.

-Hey.

Je souris et lui répond, on a toujours fait comme ça quand on voulait commencer à parler à l'autre de chose importante.

-Hey.

-Ça fait longtemps que l'on a pas pu parler juste tous les deux.

-Oui c'est vrai que ça fait un moment.

-Alors... je voulais encore te remercier.

Je tourne la tête vers lui sans comprendre.

-De quoi ?

-De m'avoir emmené avec toi. De ne pas m'avoir abandonné derrière toi alors que tu aurais pu. Tu aurais pu ne jamais revenir et on aurait pensé que tu été morte. Mais non tu as pris le risque de revenir me chercher et de défier le gouverneur.

-Je ne t'aurais jamais abandonné et je ne t'abandonnerais jamais. Alec tu es comme mon frère. Tu as été ma famille quand je pensais ne plus en avoir. Tu as contribué à me garder la tête hors de l'eau. Alors jamais, jamais je ne te laisserais.

Alec sourit et me saisit la main. Il entrelace nos doigts et ramène nos mains sur sa cuisse. Je lui souris à mon tour et regarde à nouveau la route. Mais mon ami reprend quand il me voit jeter un regard à Carmen qui vient d'émettre un grognement alors que sa tête tape une nouvelle fois contre la vitre.

-Tu tiens aussi à elle, beaucoup pas vrai ?

Je lui adresse un regard et un sourire et réponds.

-Oui beaucoup. Elle est comme une petite sœur à protéger. Tout comme toi elle fait partie de ma famille.

-Elle t'aime aussi beaucoup. Tu lui a sauvé la vie après tout.

-Ce n'est pas uniquement pour ça. Elle me ressemble...

Alec fronce les sourcils et je précise.

-Enfin elle ressemble à la jeune fille que j'étais avant que ma vie ne parte en couille.

-Avant ton viol par le parrain de ton frère.

Je hoche la tête et regarde à nouveau Carmen. Elle hoche la bouche en une petite moue quand sa tête tape une énièmes fois contre la vitre.

-Elle est douce, et naïve. Elle pense encore que l'on peut sauver le monde...

-C'est vrai qu'elle est naïve. Elle croit à tout et en tout le monde.

-J'étais comme elle à l'époque, je pensais que j'allais sauver le monde en devenant chercheuse en médecine après mon diplôme.

-Tu voulais devenir chercheuse ?

Je ne peux m'empêcher de lâcher un rire et je lui réponds.

-Oui, étonnant non ? J'ai choisis une voix vraiment différente finalement. Puisqu'au lieux de sauver je tuais.

-Tu as sauvé beaucoup de monde en devenant militaire. Tu as contribué à la protection et à la paix dans ton pays. Bon finalement il a été détruit pourtant tu continues à sauver des vies. Les nôtres, nous serions sûrement morts plusieurs fois sans toi.

Je souris mais décide de stopper cette discussion. Pour ça je me contorsionne pour attraper mon sac sans quitter la route des yeux et je le tend à Alec. Il l'attrape et me demande.

-Qu'est-ce que je dois faire avec ?

-Ouvre la poche avant.

Il le fait et en sort mon iPod. Il tourne la tête vers moi en souriant de toutes ses dents.

-Non ! Il fonctionne encore ?

-Récupère le câble et branche le à la radio tu auras ta réponse.

Il le fait et alors l'écran s'allume. Il pousse un cris de joie et commence à fouiller dans mes musiques. Tout à coup il semble trouver son bonheur puisque le premier accord de ma chanson préféré résonne. L'homme pressé de Noir désir un groupe français. Je parle couramment le français tout comme Alec à qui je l'ai appris. Alors dès que les paroles résonne nous les reprenons en cœur. Et sans le vouloir nous réveillons les trois marmottes derrière.

-J'suis un mannequin glacé
Avec un teint de soleil
Ravalé, homme pressé
Mes conneries proférées
Sont le destin du monde
Je n'ai pas le temps, je file
Ma carrière est en jeu
Je suis l'homme médiatique
Je suis plus que politique
Et je vais vite, très vite
J'suis une comète humaine universelle
Je traverse le temps
Je suis une référence
Je suis omniprésent
Je deviens omniscient
J'ai envahi le monde
Que je ne connais pas
Peu importe j'en parle
Peu importe je sais
J'ai les hommes à mes pieds
Huit milliards potentiels
De crétins asservis
À part certains de mes amis
Du même monde que moi
Vous n'imaginez pas
Ce qu'ils sont gais
Qui veut de moi
Et des miettes de mon cerveau
Qui veut entrer
Dans la toile de mon réseau
Militant quotidien
De l'inhumanité
Des profits immédiats
Des faveurs des médias
Moi je suis riche, très riche
Je fais dans l'immobilier
Je sais faire des affaires
Y'en a qui peuvent payer
J'connais tout Paris
Et puis le reste aussi
Mes connaissances uniques
Et leurs femmes que je
Fréquente évidemment
Les cordons de la bourse
Se relâchent pour moi
Il n'y a plus de secrets
Je suis le Roi des rois
Explosé l'audimat
Pulvérisée l'audience
Et qu'est-ce que vous croyez
C'est ma voie c'est ma chance
J'adore les émissions
À la télévision
Pas le temps d'regarder
Mais c'est moi qui les fais
On crache la nourriture
À ces yeux affamés
Vous voyez qu'ils demandent
Nous les savons avides
De notre pourriture
Mieux que d'la confiture
À des cochons
Qui veut de moi
Et des miettes de mon cerveau
Qui veut entrer
Dans la toile de mon réseau
Vous savez qui je suis
Un homme pressé
Un homme pressé
Un homme pressé
Je suis un homme pressé
Un homme pressé
Un homme pressé
Un homme pressé
J'suis un militant quotidien
De l'inhumanité
Et des profits immédiats
Et puis des faveurs des médias
Moi je suis riche, très riche
Je fais dans l'immobilier
Je sais faire des affaires
Y'en a qui peuvent payer
Et puis je traverse le temps
Je suis devenu omniprésent
Je suis une super référence
Je peux toujours ramener ma science
Moi je vais vite, très vite
Ma carrière est en jeu
Je suis l'homme médiatique
Moi je suis plus que politique
Car je suis un homme pressé
Un homme pressé
Un homme pressé
Un homme pressé
Un homme pressé
Un homme pressé
J'suis un militant quotidien
De l'inhumanité
Et des profits immédiats
Et puis des faveurs des médias
Moi je suis riche, très riche
Je fais dans l'immobilier
Je sais faire des affaires
Y'en a qui peuvent payer
Love, love, love
Dit-on en Amérique
Lioubov
Russie ex-Soviétique
Amour
Aux quatre coins de France

Carmen nous a rejoint dans notre karaoké car elle aussi connaît le français grâce à ses études. Et alors que nous arrivons près de la villes que l'on doit explorer d'autres chanson s'enchaîne et nos voix avec elles. Nous somme comme des enfants et je vois bien que la musique a fait du bien à tout le monde. Alec stop la musique quand nous arrivons aux premières maisons. Et je me gare un peu plus loin.

-Aller on se dépêche et surtout on fait gaffe, tout le monde reviens entier à la prison.

Black BloodOù les histoires vivent. Découvrez maintenant