28 :Marquise

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Philippe prit son temps pour sortir du bain. Il enfila son peignoir et rejoignit la jeune femme qui l'attendait nue sur son lit. Sa tête avec ses beaux cheveux roux détachés, était près du bord du lit à baldaquin.

– Je t'attendais, dit-elle dans un grand sourire. Cinq mois sans toi, c'était bien trop long.

– Je sais que je t'ai manqué. Cela n'a pas été facile pour moi sur le front, répondit-il en se servant un grand verre de vin.

Il s'approcha de son amante et s'accroupit auprès d'elle avec un grand sourire sur le visage. Catherine se mit sur ses coudes et se pencha en avant pour l'embrasser tendrement. Philippe se laissa faire, puis la fit se mettre sur le dos tout en continuant ses baisers. Il posa son verre sur la table de chevet pour avoir ses mains libres. Il en posa une sur le ventre de la marquise et une autre sur sa nuque. Il se recula de quelques centimètres et enserra le cou fin dans sa main droite.

– Chéri, arrête... Tu me fais mal.

Au lieu de stopper, le duc garda sa prise et l'obligea à se redresser de telle sorte qu'elle soit assise sur le lit. De cette position, il s'approcha lentement de son visage, et murmura froidement :

– As-tu mal comme son Altesse quand tu as organisé son meurtre ?

– Enfin... De quoi parles-tu Philippe... ? Je n'ai rien fait.

Le duc lâcha son cou pour l'attraper par les cheveux et la faire descendre du lit. La marquise de la Garrière hurla en sentant la douleur au niveau de son cuir chevelu et l'implora d'arrêter.

– Ah, maintenant tu implores catin ? Tu oses préméditer le meurtre de mon épouse et après tu me supplies de stopper cette douleur ?

De toutes ses forces, il la jeta contre le mur. La jeune femme cogna la paroi durement avant de s'effondrer sur le sol. Elle releva la tête et le regarda ahurie.

– Tu n'as jamais été comme ça avec moi Philippe, pourquoi ? Pourquoi es-tu si violent ?

Le duc s'approcha lentement d'elle et s'accroupit pour caresser son doux visage.

– Ô Cath... Tu as bien changé depuis mon mariage. Toi qui me comprenais voilà qu'à présent tu me tortures. Tu me montes contre ma femme, tel le serpent qui susurre à Eve de croquer dans le fruit interdit. Tu n'es rien d'autre qu'une vipère qui aime monter les gens contre les autres. Si tu avoues que tu as tenté de tuer Sophie, je te promets que tes souffrances ne seront pas aussi dures que si tu me mens.

– Philippe, murmura la marquise apeurée, je te jure que je n'ai rien fait. Comment peux-tu ne pas me croire ?

– AVOUE !

Il la gifla et à cet instant, la marquise sut qu'il n'était plus même homme d'avant son mariage. Elle n'avait plus aucun contrôle sur lui. Sa place avait été prise par cette diablesse de duchesse et ses bonnes manières. Comment avait-elle pu réussir à le séduire et le garder si proche d'elle ?

– Très bien... Je l'avoue, j'ai payé un homme pour qu'il lui fasse peur. Mais seulement pour lui faire peur. Je te le jure.

– Alors pourquoi était-il sur le point de la tuer quand je suis arrivée sur les lieux ?!

– Je te jure sur ma vie que c'est la vérité.

Le duc se redressa, prit une gorgée de son verre de vin puis appela ses gardes. Lorsqu'ils pénétrèrent dans la pièce, ils embrassèrent la pièce d'un coup d'oeil. La marquise de la Garrière était prostrée sur le sol, nue et en train de pleurer à chaudes larmes. Le frère du roy était quant à lui près du lit, en train de patient, un verre à la main, en robe de chambre.

– Votre Altesse ? Vous nous avez demandé ?

– Récupérez cette catin et emmenez là loin d'ici, dit-il froidement.

– Philippe, je t'en prie ne fais pas ça, supplia-t-elle en se mettant à genoux devant lui.

– Je ne veux plus jamais te voir. Toi et tes enfants dans cette Cour. Si j'aperçois une mèche de tes cheveux roux, tu seras condamnée à mort pour avoir osé manquer à la parole du frère du roy. Ne t'approche plus, ne parle plus à la duchesse, sinon il en coûtera de ta vie.

La marquise hurla de toutes ses forces en agrippant le bas du vêtement de Philippe qui était impassible. D'un geste, il ordonna aux gardes de l'empoigner et de la sortir d'ici. Les gardes, ne sachant s'il devait la vêtir, empoignèrent le drap du lit mais Philippe les arrêta.

– Elle ne mérite pas d'être vêtue. Tout le monde doit savoir que l'on ne se moque pas impunément du frère du roy. Amenez la dans ses appartements et veillez à ce que d'ici ce soir, il n'y ait plus aucune affaire.

– Ce sera fait votre Altesse.

Ce fut dans des cris et des grognements que la marquise de la Garrière fut sortie de la chambre du duc. Une fois seul, Philippe s'assit sur le bord de son lit à baldaquin et réfléchit à tout ce qui venait de se passer depuis son retour. Mais avant tout, c'était à Sophie qu'il pensait. Toutes les autres fois, elle avait réussi à le pardonner. Et pourtant, il sentait au fond de lui que ça allait être compliqué cette fois-ci. Il devait à tout prix regagner sa confiance. D'habitude, les femmes se jetaient à son cou pour avoir ses faveurs ou bien pour s'excuser d'avoir dit ceci ou cela à propos de sa maîtresse. Sophie était une jeune femme innocente qui avait découvert la Cour et, qui malgré sa dureté, avait su s'adapter.
Il but d'une traite son verre et se coucha, espérant trouver une solution pour régler le massacre qui avait eu lieu. 

"What Shall We Die For" est un extrait de la musique de Pirates des Caraïbes : Jusqu'Au Bout du Monde, composée par Hans Zimmer

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"What Shall We Die For" est un extrait de la musique de Pirates des Caraïbes : Jusqu'Au Bout du Monde, composée par Hans Zimmer. 

Je pense qu'il est inutile pour moi de vous raconter de quoi parle cette sage ;) 

Les Secrets du Duc d'AquitaineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant