Le lendemain, les commandants des troupes étaient alignés et le duc ainsi que son épouse les saluèrent. Philippe s'attarda quelques instants près du maréchal pour lui donner quelques indications.
– N'oubliez pas qu'à présent, vous devez vous diriger au plus profond des terres. A la fin, vous devrez rejoindre nos troupe qui sont près des frontières polonaises. Je compte sur vous.
– Entendu votre Altesse.
Philippe lui serra la main avant de prendre celle de son épouse et de l'aider à monter dans la voiture. Il monta à son tour, non sans avoir jeté un dernier coup d'oeil à ses soldats. Il savait qu'il partait sur un coup de tête. Mais il savait aussi qu'il voulait à tout prix passer du temps avec son épouse et son fils. Et fonder sa famille.
– Mon frère es tau courant de mon départ. Je lui ai envoyé une missive dès mon lever. Bonne chance Charles.
Tous les soldats levèrent leurs armes en hurlant pour saluer une dernière fois le duc. Puis le cortège se mit en route. Les dix premières minutes se passèrent dans le silence dans la calèche principale avant que Sophie n'entame la conversation.
– Pourquoi détestez-vous autant votre frère ?
Philippe, qui ne s'attendait pas à cette question, ne sut quoi répondre pendant un court moment. Il se ressaisit et toussa dans sa main pour se donner le temps de réfléchir.
– Je ne déteste pas mon frère... Disons que je ne lui pardonnerai jamais certaines choses.
– Et quelles sont ces choses ?
– Sommes-nous vraiment obligés d'en parler ?
Sophie ne dit rien mais lorsque son mari croisa son regard, il sut qu'il n'avait pas d'autres choix que d'en discuter. Après tout, elle était son épouse, elle devait bien connaître ses secrets. S'il ne les avait partagés à personne c'était pour une bonne raison. Mais Sophie était digne de confiance.
– Avant que nous nous marions, j'avais une première épouse. Choisie par mon frère. Je l'ai beaucoup appréciée. Mais je n'étais pas le seul. Mon frère a réussi à l'avoir comme maîtresse.
– Je...
– Laissez-moi parler je vous prie, soupira-t-il. Je savais très bien qu'à un moment, Louis la renverrait et choisirait une autre femme comme maîtresse. Elle reviendrait alors brisée. Et je ne pouvais lui pardonner d'avoir succombé aux charmes de mon frère... du roy !
Il laissa un silence s'installer tout en regardant par la fenêtre. Il se souvint du moment où Jeanne était rentrée dans sa chambre, en pleurs parce qu'elle avait eu une énième dispute avec son frère. Même s'il avait de la colère envers elle, il ne supportait pas de voir une femme pleurer, il l'avait donc consolée.
– Je ne te mérite point, avait-elle murmurer dans ses bras. Tu me consoles alors que je n'apporte que souffrance.
– Tu as tort, Jeanne. Je suis heureux de te voir, de chasser avec toi ou même tout simplement me promener. J'espère te faire découvrir mon Aquitaine et te faire oublier tes tourments.
Jeanne se recula un peu et posa une main sur sa joue.
– Je ne peux plus quitter Versailles à présent Philippe.
– Pourquoi donc ? Je pense que je peux encore tenir tête à mon frère !
– Je suis enceinte, murmura-t-elle.
Sophie posa les mains sur sa bouche en entendant cela. Philippe quant à lui, serrait le plus fort possible le pommeau de son épée. Se souvenir de ces moments n'étaient pas le moment le plus agréable.
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Les Secrets du Duc d'Aquitaine
Fiksi SejarahSi vous saviez ma chère, le nombre de personnes présentes au mariage de Monsieur frère du roi ! C'est que l'événement était de taille, probablement le plus important de l'année. Que dis-je, de l'année ? Du siècle au moins ! Philippe d'Aquitaine, frè...