15 : Discussion Houleuse

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En entendant ces paroles, Louis se leva doucement en fixant le duc de Lorraine. Il tourna son regard vers son frère et son épouse avant de revenir vers le noble qui se trouvait au milieu de la pièce. Ce dernier se tenait droit et défiait du regard le roy de France. Tous les courtisans étaient, quant à eux, stupéfaits par ce que venait de déclarer François, les chuchotements commençaient à se faire entendre. Aussi, Louis XV décida-t-il de stopper tout cela en réclamant le silence.

– Duc, je ne sais qui a bien pu vous dire cela mais je peux vous assurer que votre sœur a été vraiment bien accueillie au sein de la famille royale. Mon épouse pourra vous le confirmer.

– Sire, j'ai discuté avec grand nombre des courtisans ici présents. Plusieurs m'ont affirmé que votre frère avait une liaison avec une marquise et qu'il délaissait ma sœur, qu'il était brutal lors de ses accès de colère. Je refuse donc de vous accorder mon aide et je pars directement avec ma sœur au duché de Lorraine.

– Pourquoi vous précipiter ? Discutons-en avec les personnes concernées. Dans une autre pièce, proposa le souverain calmement.

– Cela est inutile. Je ne veux plus avoir affaire à vous et je demanderai l'annulation de ce mariage au Pape lui-même ! Sophie, si tu veux bien me suivre.

Sophie, stupéfaite, ne réagit pas à ce que venait de dire son frère. Elle l'observait avec de grands yeux ouverts, sa main toujours dans celle de son époux. Elle regarda le roy lorsque celui-ci, d'une voix forte, ordonna à tous les courtisans et serviteurs de sortir de la pièce. En grommelant, ils se levèrent tous et se dépêchèrent de sortir sous l'œil sévère de Louis XV. Une fois que les portes furent refermées, Louis XV poussa sa chaise vers l'arrière et s'avança vers le duc de Lorraine.

– Duc, je suis bien conscient que tout ce que vous venez de dire est réel. Mais je pense qu'il faudrait que vous demandiez l'avis de votre sœur avant de prendre une telle décision.

– Vous savez très bien que la duchesse est une femme ne souhaitant de mal à personne. Je la connais depuis plus longtemps que vous et je sais comment elle agit Sire, dit le duc d'un ton sarcastique.

– Duc, s'exprima en se levant Philippe, je dois vous avouer que j'ai été furieux lorsque j'ai appris que j'allais épouser une seconde femme avant mes 25 années. Je n'ai pas été aimable avec elle, parfois j'ai été brutal. Et croyez bien que je le regrette. Votre sœur est délicate, attentionnée et innocente.

– Vous confirmez donc les dires des courtisans. Qu'en est-il de votre amante ?

– Chassée. Peu avant que votre sœur ne soit de nouveau en meilleure santé. J'ai fait une promesse à mon épouse, celle de mieux me conduire. La gentillesse émanant d'elle a eu raison de ma froideur. Je peux vous l'assurer, déclara Philippe en se tournant vers Sophie.

– François, dit à son tour Sophie en se levant. Je t'ai expliqué il y a quelques heures que tout se passait pour le mieux ici. Certes au début je n'étais pas à l'aise, j'avais peur mais depuis que je fréquente la reine et que mon époux veille sur moi, tout va mieux. Qui n'a jamais eu peur en arrivant dans un endroit inconnu. Je t'en voulais.

En disant cela, elle poussa sa chaise et s'avança vers son frère qu'elle chérissait tant. François était surpris de ce qu'elle venait de dire. Philippe aussi car il la regarda d'un air étrange, ravi qu'elle dise du bien de lui. En l'entendant parler comme ça, il s'en voulut un peu plus du mal qu'il avait pu lui faire subir. Sophie arriva face à son frère et le regarda droit dans les yeux.

– Tu... Tu m'en voulais ? demanda-t-il surpris.

– Qui n'en voudrait pas à la personne qui décide qui elle va épouser. Tu m'as arrachée mes amis, mon pays et les habitants qui y vivaient. Tu m'as envoyée dans un endroit inconnu, dans un endroit où les meurtres sont fréquents. Ce fut un mal pour un bien. J'ai pu faire de nouvelles rencontres et à présent je suis heureuse ici. Libre à toi de ne pas vouloir aider la France mais je ne rentrerai point. J'ai juré fidélité à mon mari devant le cardinal et surtout, devant Dieu.

Une fois qu'elle eut dit cela, elle retourna près de son mari et lui prit la main comme pour prouver ce qu'elle venait de dire. François se tourna de nouveau vers le roy puis s'inclina.

– Peu importe ce que la duchesse vient de me dire. Je refuse de vous apporter mon aide. Votre frère a reconnu les torts qu'il avait causé à ma sœur. Vous pouvez dire adieu à mon soutien dans cette guerre ainsi qu'à notre alliance.

Sur ces mots, il s'inclina devant sa sœur et sortit d'un pas colérique. Sophie baissa la tête et soupira. Elle sentait au fond d'elle même que plus jamais elle ne reverrait son frère. Elle ne savait ce qui la poussait à penser cela mais elle pouvait lui dire adieu. Louis XV se tourna vers son frère et son épouse, et, fronçant les sourcils, il dit :

– A cause de toi, je vais manquer cruellement d'hommes pour pouvoir gagner cette guerre. De plus, je venais d'annexer la Lorraine et voilà que je la perds de nouveau. Tu étais la seule personne qui pouvait m'aider à gagner des alliances et maintenant que tu es marié, la France doit supporter une duchesse étrangère sans qu'elle n'apporte quelque chose.

– Fais attention à comment tu parles Louis. Elle est ma femme !

– Et je suis ton roy ! Je devrais annuler vos épousailles.

– Sois sûr de ne plus jamais me revoir si tu tentes la moindre chose contre elle ou contre notre engagement. D'autant plus que tu n'auras aucune preuve pour montrer que nous n'avons point consommé notre union.

– Vous n'avez pas d'héritier et tu as eu une amante. Je pense que cela suffirait au cardinal.

– Tu veux sûrement dire que nous n'avons pas encore d'héritier. Mais cela ne devrait point tarder.

– Que veux-tu dire ? demanda surpris son frère.

– J'attends un enfant votre majesté, annonça-t-elle en se plaçant derrière Philippe.

Louis XV ouvrit la bouche sans rien dire avant de tendre la main à son frère pour qu'il la serre. En faisant cela, il le félicita puis alla baiser la joue de Sophie en disant la même chose. Puis il tendit la main vers la reine qui était restée assise le temps des discussions. Cette dernière se leva et rejoignit son époux. Ensemble, ils sortirent de la pièce, non sans que le roy jette un dernier coup d'oeil à Sophie, un sourire aux lèvres. Une fois qu'ils furent sortis, Philippe se tourna vers son épouse et lui prit les deux mains en la regardant, les yeux dans les yeux.

– Merci d'avoir bien voulu m'aider. Vous vous êtes mise en danger. Si l'on apprend que vous avez menti, vous aurez des problèmes.

– Je n'ai donc aucun souci à me faire étant donné que je n'ai point menti, dit Sophie un sourire timide aux lèvres.

– Que voulez-vous dire ?

Elle serra les mains de son époux et baissa le regard vers son ventre. Philippe fit de même et mit un peu de temps avant de comprendre où son épouse voulait en venir. Un sourire fleurit sur son visage lorsqu'il sut enfin ce que voulait dire. Il ne l'avait fait qu'une seule fois depuis que la duchesse s'était levée pour la première fois. Cela s'était passé quelques heures après que le duc l'ait couchée, au bal. Il la regarda tendrement et se pencha en avant pour l'embraser tendrement avant de dire :

– Vous n'auriez pu me procurer plus de joie que d'apprendre que j'allais être père. 

L'Homme Au Masque de Fer est un film sorti en 1998 qui raconte l'histoire de cet homme mystérieux enfermé dans une prison, sous un masque de fer

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L'Homme Au Masque de Fer est un film sorti en 1998 qui raconte l'histoire de cet homme mystérieux enfermé dans une prison, sous un masque de fer. Les mousquetaires vont le délivrer pour tenter de s'emparer du pouvoir et de changer de roy tortionnaire. Qui se cache derrière ce masque ?

Veuillez m'excuser pour le retard de publication. Bonne fête de la Pentecôte 🕊️

Les Secrets du Duc d'AquitaineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant