Ana & Christian Grey : Envers et contre tout

Chapitre 23

Mon époux se prépare sous mes yeux.

— Un smoking ?

— Oui, c'est un club très sélect, tu sais....

— Tu pourrais mettre une chemise blanche et la cravate grise argentée que j'affectionne tant...

— Ana, le dress code est de mise dans ce genre d'établissement. Et cette cravate, je ne la mets que lors de grandes occasions, lors de soirées que je passe en ta compagnie, un club BDSM n'en fait aucunement partie.

— Et si je décidais d'adhérer à un des nombreux clubs BDSM, tu m'en voudrais ?

— Franchement, oui. Puis il ajoute, je suis certain que les personnes présentes dans ce club vont me questionner puisque je suis marié et père de famille... Lexie jouera le rôle de ma soumise enfin elle prendra discrètement les photos des convives. Ne t'en fais pas, nous pourrons parler mais je devrais me montrer très discret, murmurer tu comprends ?

— Oui... Ne me dis pas que tu auras des gadgets à la James Bond sur toi ?!

— Effectivement, Welch et Barney ont travaillé beaucoup sur ces « gadgets » comme tu le dis si bien.

— Donc, je devrais t'appeler « James Bond » ? Il me semble que James a de nombreuses jolies femmes qui gravitent autour de lui, réponds-je en haussant un sourcil. Puis j'ajoute, que penses-tu de mon nouveau nom « Miss Moneypenny» ?

— Tu te vois vraiment comme elle ?

— Euh, peut-être devrions nous élaborer un jeu dans l'univers de James Bond ? Quant à « Q » je pense que cela irait comme un gant à Barney, le pro de l'informatique, réponds-je en riant.

— J'en parlerais à Lexie, je pense qu'elle rira énormément de ta petite plaisanterie.

— Christian !

— Ana, il faut que je me prépare et tes tergiversations me retardent.

— Oh, très bien ! Tiens je vais appeler José pour savoir comment il va.

Je regarde mon mari, un éclair passe dans ses yeux. Encore cette jalousie, pfff il n'a donc rien compris ni appris depuis que nous nous fréquentons ?

— Grey, pas la peine d'être jaloux de José ! Ce n'est qu'un ami, tu devrais le savoir depuis le temps !

— Un ami certes mais qui avait des vues sur ta culotte, Ana...

— C'était il y a longtemps, tu ne vas tout de même pas ramener ce sujet sur le tapis, si ?

— Je n'ai pas envie de me disputer avec toi et je n'ai pas le temps pour ça, la scène de ménage attendra mon retour.

— « Scène de ménage » ? Tu te fous de moi ?!

Il noue son nœud papillon et enfile sa veste.

Il est tellement sexy dans ce smoking ! Tiens, j'ai une idée !

— Et si je mettais les boules argentées en attendant ton retour ?

— Ana...D'abord, je doute que Taylor et Sawyer supporteraient ce genre de choses, je préfèrerais que tu les utilise en ma présence.

— Oh, ce n'est vraiment pas juste !

— C'est comme ça, Anastasia, ne discute pas. Puis il ajoute, je dois y aller. Je t'aime, sois sage avec Taylor et Sawyer et par pitié ne les fais pas tourner en bourrique ! Je sais qu'ils t'aiment beaucoup mais n'en abuse pas.

— Bon d'accord, soupiré-je.

Il m'embrasse un long moment puis se détache de moi, me laissant pantelante. Ça c'est bien un au-revoir à la Christian Grey.

Je l'accompagne jusqu'à la porte d'entrée, Lexie l'attend déjà dans la voiture.... Je leur fait un signe de la main et la R8 démarre.

Sawyer m'attend sur le pas de la porte, je rentre puis il referme la porte derrière moi.

Ça y est, les voilà en route pour le Club BDSM....

— Madame Grey, suivez-moi dans le bureau.

— Luke, appelez-moi Ana, Christian n'est pas là.

Il se racle la gorge et ajuste sa cravate.

Nous pénétrons dans le bureau et je prends place dans l'un des fauteuils. Bon sang tous ces écrans me donnent le tournis....

Il me donne un casque que je place sur ma tête, j'ai vraiment l'air d'un co-pilote dans un circuit de formule 1.

Un petit moment plus tard, mon cinquante nuances nous appelle.

— Nous montons dans le jet.

— Bien, monsieur Grey. Nous attendons vos instructions, bon vol.

Je sais qu'ils en auront pour quelques heures, d'après ce que m'a dit Taylor, le club Tonic est à Seattle. Je regrette de ne pas être de la partie....Vu mon état, mon fifty a raison mon ventre arrondi me trahirait rapidement. Espérons que tout se passe bien, croisons les doigts hein les enfants, me dis-je en caressant machinalement mon ventre.