Ana & Christian Grey : Envers et contre tout

Chapitre 35

Le lendemain, lavée, douchée et habillée, je rejoins les autres dans la salle à manger pour un copieux petit déjeuner.

Ray s'installe à côté de moi, me prends dans ses bras puis me murmure.

— Annie, ne pense pas au pire. Allez, on va voir ton Christian dans le centre de rééducation.

— Tu le connais, il déteste qu'une quelconque personne s'occupe de lui.

— J'ai déjà eu une conversation avec lui.

— Tu veux bien y aller avec moi, papa ?

Il me regarde un instant, j'ai l'impression qu'il va refuser.

— D'accord, je viens avec toi.

— Sawyer nous conduira même si j'aurais aimé conduire la R8....

— Annie, tu es enceinte, il faut que tu sois prudente.

— Wanda me manque parfois....

— Elle a fait son temps et c'était il y a bien longtemps.

— Merci papa, d'être présent pour moi, cela compte énormément. J'ai quelques manuscrits à lire et à mettre en place certaines choses, nous irons demain.

La journée passe à une vitesse folle au même titre que la soirée, je m'endors épuisée.

Le lendemain, Christian est en train d'examiner sa nouvelle chambre, vaste et lumineuse, dans le centre de rééducation le plus chic de Savannah. Il est midi, et il a l'air d'avoir sommeil. Tout ce remue-ménage a l'air de l'avoir épuisé.

— Dis à Ray que je lui suis reconnaissant.

— Dis-le-lui, toi, quand il passera te voir, là il est allé faire quelques petites courses.

— J'espère que tu ne vas pas travailler, bébé ?

— Si, probablement. J'ai quelques manuscrits qui m'attendent. Mais je voulais être certaine que tu sois bien installé.

— Vas-y. Ne t'en fais pas pour moi.

— Ça me plaît, de m'en faire pour toi.

Mon BlackBerry bourdonne. Je ne reconnais pas le numéro.

— Tu réponds ?

— Non, je ne sais pas qui c'est. Tiens, je t'ai apporté de la lecture.

Je désigne une pile de journaux : Wall Street, le Seattle Times, le New Yorker, le monde diplomatique, le courrier international sur sa table de chevet.

— Merci bébé.

— Tu es fatigué ?

Il acquiesce.

— Je te laisse dormir. (Je dépose un petit baiser sur ses lèvres.) À plus tard, Christian.

— À plus tard, bébé, et merci. (mon fifty me prend la main et la presse doucement.) J'aime bien que ma femme me rende visite et surtout voir ton ventre s'arrondir de jour en jour. Ça me rappelle de bons souvenirs.

Ah, mon sexpert. Je lui presse la main à mon tour.

On m'appelle alors que je sors du centre pour me diriger vers le 4 × 4 où m'attend Sawyer.

— Madame Grey ! Madame Grey !

Je me retourne. Une personne que je ne connais pas du tout court vers moi.

Un jeune homme se présente devant moi.

— Madame Grey, je vous ai appelé tout à l'heure.

— Excusez-moi, on se connait ?

— Non, si la personne pour laquelle je loue mes services savait que je vous ai parlé, elle me tuerait sur le champ.

Mon cuir chevelu commence à me picoter.

— Vous recherchez votre fils Théodore.

— Mais enfin, qui êtes vous ?

— Un ami qui veut vous aider. Par le passé votre mari m'a aidé donc j'aimerais à mon tour vous aider.

Christian a aidé cet homme, peut-être devrais-je écouter ce qu'il a à me dire. Mais je préfère savoir à qui j'ai à faire.

— Comment vous appelez-vous ?

— A vous je vais le dire, je m'appelle Nate.

— Il vaut peut-être mieux que nous parlions dans un endroit plus discret. Je sortais du centre.

— Je connais un endroit discret, à l'abri des regards. Votre agent de sécurité ne doit pas connaitre mon identité.

— Mais enfin, il veille sur moi, vous pouvez lui faire confiance. Je vais vous le présenter.

— Le temps presse, madame Grey, je ne devrais pas me trouver ici.

Nous nous dirigeons vers Sawyer.

— Monsieur Patterson, ça pour une surprise, lance Sawyer en fronçant les sourcils.

— Luke, vous le connaissez ?

— Oui. Il fait partie du passé de monsieur Grey mais ils sont restés en contact.

— Hâtons-nous. Je risque gros en vous parlant. Sur la cinquième avenue il y a un bar discret.

— D'accord, allons-y, réponds-je en grimpant dans la voiture en compagnie de Patterson.

Sawyer démarre puis nous nous engageons dans la circulation.

Une quinzaine de minutes plus tard, nous arrivons et descendons de voiture. Le bar est très discret et à l'abri des regards.

Nous entrons et nous installons à une table, Sawyer se poste un peu plus loin cependant il a les yeux rivés sur nous.

— Savez-vous où se trouve notre fils ?

— Il est retenu en otage, pour l'instant aucun coup n'a été porté sur sa personne.

Dieu du ciel ! Il est vivant !

— Qui l'a enlevé ?

— Une personne qui a de l'influence. Cette personne a une dent contre votre mari et vous, madame Grey. Je ne puis vous donner de noms malheureusement. Elle ne travaille jamais seule.

— Nous pouvons vous protéger, vous savez.

— Contre des gens de ce genre, aucune protection n'est possible. Je risque ma vie en vous parlant.

Nate regarde autour de lui.

— J'ai été repéré à l'instant, je dois partir. Je suis navré de ne pas pouvoir vous aider davantage. Restez vigilante, madame Grey, murmure-t-il en quittant la table précipitamment.

— Mais, comment vous contacter ? lancé-je aussi bas que possible.

— Je le ferais quand je le pourrais, dit-il à Sawyer en lui remettant une carte puis il quitte le bar.

J'en reste interdite. Nous avons une piste, c'est la divine providence ! Teddy est en vie !

Je me demande de quelle carte il s'agit....

Soudain, des personnes entrent dans le bar, je remarque des armes dissimulées sous leur veste....