Fait-moi la passe [Bokuaka]

Chapitre 1

-Akaashi !

Ma porte de chambre s'ouvre à la volée pour laisser place à Bokuto qui est arrivé en furie. Comme toujours.

-Bokuto...

Ma mère a encore dû le laisser rentrer sans avertir. Je soupire, je me retourne, le bras le long du dossier de ma chaise et j'attends qu'il me demande.

-Tu viens faire des passes avec moi ?

C'est vrai, normalement tous les samedis on fait des passes. Mais j'ai un contrôle lundi et j'aimerais beaucoup garder mes prestigieuses notes.

-Bokuto-san, j'ai un contrôle lundi.

Celui-ci perd de son enthousiasme et me regarde dans les yeux. Je ne lâche pas le regard.

-La semaine prochaine. Ou après le club lundi. Mais je dois travailler.

Je me retourne vers mes cahiers avec mon crayon à la main.

-Akaashi... Tu es si ennuyeux quand tu travailles.

Je sers mon emprise sur le stylo, je me retourne légèrement irrité. Je suis drôlement sensible aujourd'hui.

-Eh bien... Tu n'as qu'à partir.

Celui-ci s'allonge sur mon lit en fixant le plafond. Dans un long soupire. Je fronce les sourcils l'air blasé à la figure.

-Bokuto-san...

Il se redresse et fait une tête de chien battu. Je ne ressens aucun pitié.

-A lundi.

Il éclate dans de faux pleurs. Je soupire une énième fois.

-Akaashi ? Qu'est-ce qui ce passe ?

Ma mère arrive dans ma chambre et voit Bokuto pleurer au pied du lit. Elle rigole discrètement derrière sa main.

-Pauvre Bokuto... Il ne veut pas aller faire de passe n'est-ce pas ?

Ma mère aime bien Bokuto elle pense qu'il me fait du bien. Après... Je ne suis pas quelqu'un de très sociale enfin les gens m'évitent parce que je suis quelqu'un de très sérieux. Alors que Bokuto il met les autres alaise. Mais c'est vrai que ces derniers mois, il est sans arrêt à me coller au basque et je commence à m'y habituer. Alors que ce n'est pas bon. Il va partir bientôt.

-Madame Akaashi ! se plaint-il en s'approchant.

Je roule des yeux, un véritable enfant. Ma mère lui tapote la tête avec sa main.

-Tu connais Akaashi, il travaille et quand il travaille...

-Il faut le laisser travailler...

Merci maman ! C'est pour ça que je t'aime !

-Revient demain.

Je me retourne, je fais face à ma mère.

-Mais maman, demain on a quelque chose de prévu non ?

Bokuto tourne la tête vers moi, les larmes aux yeux et le nez qui coule. Je reste indifférent.

-Non. Moi et papa oui, mais toi tu es libre.

-Bon bah demain Bokuto.

Il essuie sa morve avec un mouchoir et il acquiesce.

-Et tu as intérêt !

Je souffle et j'hoche de la tête. Je ne comprends pas pourquoi Bokuto c'est autant rapproché de moi. Je devrais lui demander. Un jour.

-A demain !

Et il repart tout heureux. Tant pis, je réviserais demain matin avant d'aller faire des passes avec lui.
Ma mère le regarde partir en souriant et quand elle entend la porte elle soupire calmement.

-C'est un si gentil gars. Je suis heureuse que tu sois amis avec lui.

-Je sais maman, tu me le dis sans arrêt.

Elle rigole légèrement et se retourne vers moi. Pour me regarder dans les yeux. J'ai hériter de la maturité de mon père et de la sagesse de ma mère.

-Je me demande tout le temps comment vous pouvez aussi bien vous entendre alors que vous êtes aussi différent. Enfin... Je vais préparer le curry pour ce soir.

Puis elle repart. Je me le demande aussi maman. Je me le demande.
Je me retourne vers mes cahiers, je dois terminer de réviser pour en avoir moins à faire demain. Puis j'irais prendre ma douche.