Chapitre 30

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Je me réveille durement. Je sens quelque chose de lourd sur mes hanches. On est quel jour ? C'est quel heure ? Je me redresse et c'est un bras le poids. Je tourne la tête vers la personne à côté de moi et c'est Bokuto encore endormi. Le rouge me monte aux joues en repensant à la veille. Je cache mon visage dans mes mains. Soudain quelque chose surgit dans mon esprit. Je tourne la tête vers mon réveil qui affiche 10 :46. Je fais les gros yeux prenant mon portable, on est vendredi merde ! Les cours !

Je pousse Bokuto du lit avec mon pied.

-On est en retard couillon !

Il se réveille en sursaut et grognant alors que je bondis du lit pour me préparer au plus vite.

Je me prépare à vitesse grand V alors que Bokuto prend son portable et ne semble pas plus inquiet. Je m'en serais douter qu'il s'en contre fiche du retard...

-Bouge toi !

Il se lève se grattant la tête. Il commence à remettre la couverture en boule sur le lit et rassembler ses affaires. Affaire qu'il a jeté pour dormir... Rien de plus. D'ailleurs pourquoi il a dormit ici ?

Enfin bref... Je prépare mon sac rapidement et je vais dans la cuisine une fois prêt. Bokuto prend le temps de s'habiller et je saisis une tartine.

-Pourquoi tu prends autant de temps sérieux ?!

Il arrive, tout prêt avec son uniforme. Il baille.

-On est déjà en retard pas besoin de se presser plus. Puis pourquoi tu es énervé ?

Ah oui c'est vrai que lui et moi, on est pas dans les mêmes logique. Et...

-Oui c'est vrai mais sache que ce soir, pas de volley car on sera sûrement de corvée. Et parce que...

Il s'arrête net me fixant. Il a oublié. Quand on arrive en retard on est chargé de corvée c'est la règle et les professeurs n'en ont rien affaires de la raison ou des clubs. C'est comme ça. Donc j'aimerais éviter d'aggraver mon cas.
Puis en ce qui concerne mon énervement c'est qu'il ne m'a pas écouté hier soir... Il en a fait qu'à sa tête.

-Sinon, on sèche.

Je le regarde abasourdie. Je m'approche et lui assène un coup à la tête avec de partir sous ses cris de douleur. Sécher ?! Il m'a prit pour qui ?!

Je claque la porte en partant mais je dois attendre que lui aussi sorte pour fermer à clé. Pfff, je vous jure, toutes les raisons sont bonnes pour louper les cours.

Il sort bredouille et je ferme derrière lui avant de le dépasser pour aller au lycée.

-Pourquoi t'es énervé du coup ?

Je me retourne pour le regarder du haut de la marche.

-Tu ne m'as pas écouter Bokuto. Tu m'as... fait peur.

Bokuto écarquille les yeux. Ma voix a flanché sur la fin. Il baisse le regard et je passe à côté de lui sans le regarder. Et je pars sans lui, qui reste planté à l'arrière.

***

Je suis assis sur ma chaise, j'attends que le temps passe jusqu'à la sonnerie qui est dans quelques instants. Voire maintenant. Elle retentit dans tout le bâtiment. Cela sonne l'heure du repas. Avec Bokuto on s'est fait sermonner par le gardien. Puis après mon professeur et je suis bien de corvée ce soir. Pour Bokuto j'en sais trop rien.

-Akaashi Keiji, vient une minute.

Je regarde vers le professeur. Ma déléguée de classe est vers lui et elle sourit nerveusement. Je me lève et m'approche pensant me faire encore gronder.

-À là demande de ta déléguée, ce soir tu ne seras pas de corvée mais tu vas devoir l'aider à gérer pour le festival qui arrive.

J'ai souvent l'habitude de ne rien faire pour les festivals. Je reste seulement dans mon coin parce que je ne trouve pas cela intéressant mais cette fois, je suppose ne pas avoir le choix ?

J'acquiesce d'un hochement de tête. Le professeur s'en va me laissant seul avec ma déléguée.

-Donc ce soir on se retrouve dans la salle de classe.

On risque d'être que tous les deux, vaut mieux pas que je le dise à Bokuto vu comment ça c'est finit... hier... Le rouge me monte aux joues violemment. Et repensant à ce matin aussi... J'ai du faire le trajet presque tout seul, dans un silence de plomb.

-Ça va ?! Pourquoi tu es tout rouge ?

Je fais des gestes superflus, je ne sais pas quoi dire. Je ne peux pas lui dire que j'ai repensé à hier parce que je vais devoir m'expliquer davantage et ce sera gênant et tout le monde saura et ainsi de suite.

-Non pour rien, à ce soir.

Je m'enfuis de la salle, la laissant derrière moi dans l'interrogation. En sortant je vois ses amies qui l'attendent devant, quand elles me repèrent, elles me saluent brièvement. Leurs sourires laissent sous-entendre plein de chose. Ça a un rapport avec le « grrrr » de l'autre jour ?

-Akaashi !

Je me retourne vers les escaliers et Bokuto me regarde de loin, le visage culpabilisé. Je baisse la tête pour esquiver cette expression et j'entends ses pas s'approcher. J'ai un léger mouvement de recule sur le coup mais quand ses bras viennent m'entourer, une sensation apaisante, de réconfort à dire vrai.

-Je suis désolé ! Tellement désolé !

Il enfouit sa tête dans mon cou. Son emprise sur mon sweat se renforce. Je peux le sentir trembler. Mon coeur se réchauffe, mon âme s'apaise complètement. Je place une légère étreinte. Je sais pertinemment pour quelle raison il s'excuse.

-C'est bon Bokuto...

-Ce n'est pas bon ! Je ne voulais pas !

Il ressert toujours plus son emprise sur moi. Un petit sourire surgit sur mes lèvres. Sa sincérité me touche vraiment... Néanmoins j'espère que cela n'aura pas d'autres conséquences sur la suite... Et surtout est-ce que je dois vraiment le pardonner si facilement ?

-C'est bon... Je te pardonne. Dit moi plutôt tu as écopé de quoi ce matin ?

Il se recule, puis je réalise qu'en faite beaucoup de gens nous regarde. Ils vont penser à une grosse dispute entre meilleur ami... Enfin je pense.

-Corvée.

Je l'avais prévenu ce matin. Konoha arrive derrière en soupirant, son regard me fixe.

-Toi aussi tu es de corvée ?

Un rire nerveux m'échappe, attirant l'attention des deux.

-Pas vraiment... Enfin si mais c'est un truc cool.

Pourquoi j'ai dis un truc cool ? Ça va être ennuyeux à mourir.

-Oh... C'est quoi ?

-Je dois aider à préparer le festival. Mais en mode obligation.

Les deux se regardent étrangement. Et Bokuto hausse des épaules. Il pose ses mains sur mes épaules pour me pousser dans les escaliers. Il a reprit son attitude normale en quelques secondes sûrement dû à la présence de Konoha.

-Allons manger mon chéri.

« Mon chéri » ??? Le rouge me prend aux joues, encore.

-Ne m'appelle pas comme ça ! Tu es fou ou quoi ?!

Il réalise ses mots et se met à rigoler sous le regard étonné de Konoha. Il est vraiment pas doué et pourquoi il m'a appelé comme ça ?! Il ne l'a jamais fait ?!

-Mais oui, je suis un vrai fou. Tu as oublié ? Aller viens Akaashi !

Konoha hausse les sourcils comme désespéré. Je le suis autant que lui... Mais en disant des trucs pareils ça peut paraître étrange.

Fait-moi la passe [Bokuaka]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant