Fait-moi la passe [Bokuaka]

Chapitre 8

Je suis le seul essoufflé. Mes jambes tremblent, je meurs de chaud et ma douleur à la tête est de plus en plus intense. J'aimerais juste dormir mais cela ne fait même pas 30 minutes que l'entraînement a commencé... Je touche mon crâne du bout des doigts, plissant fortement les yeux. Boire, je vais boire et cela me redonnera peut-être un peu de force. Je peux me permettre une pause.
Je récupère ma bouteille dans mon sac et je bois quelque gorgée. Je n'ai pas mangé de la journée, je ne crains que les effets arrivent maintenant. Est-ce vraiment une bonne chose de continuer cet entraînement ?

-Ah ah ah !!!

Komi a essayer de faire la passe et Bokuto a raté. Je soupire, je n'ai pas le choix si je ne veux pas les décevoir. Je retourne sur le terrain malgré la douleur à la tête. Je supporte, je sais très bien supporter les choses.
Et je recommence à faire des passes, mais ma précision est de moins en moins bonne. Je fais une passe et je prends une autre balle derrière moi et quand je me retourne je vois ma balle précédent retomber au sol, près du mur. Kuroo et Kenma ne comprennent pas, Komi aussi. Je tourne la tête vers Bokuto qui me fixe. Il n'a pas attaqué ?...
Il s'approche avec un air déterminé et il s'arrête devant moi. Il glisse sa main derrière me tête et colle nos deux fronts. Je rougis instantanément et mon coeur se met à battre rapidement, je le pousse gêné.

-Tu es brûlant.

Il me regarde avec ses yeux... Comment ? Je laisse tomber mes bras le long du corps. Le ballon que je tenais roule au sol.

-Je peux encore faire des passes, Bokuto.

Il adopte désormais un petit sourire tendre. Il tire ma tête pour la caler sur son épaule.

-Tu n'as pas besoin de souffrir pour faire des passes. On peut refaire une prochaine fois. Ta santé avant tout, Keiji.

Mon coeur rate un battement à l'entente de mon prénom. Étrangement, je prends ses mots très à coeur et mes jambes flanchent. Mon corps cèdent aux tremblements et à la douleur.

-Akaashi ?

Komi semble inquiet lui aussi, Kuroo sourit doucement et Kenma est derrière Kuroo. Je lève mon regard vers Bokuto, il me sourit doucement.

-Espèce d'idiot...

Puis il m'aide à me relever.

-Je l'emmène à l'infirmerie. On remet ça les gars !

Bokuto a fait passer mon bras autour de son cou et il me tient fermement à la taille pour ne pas me faire tomber. Je m'excuse d'une voix faible avant de sortir du gymnase avec l'aide de Bokuto. Kuroo sourit et lâche un « pas de soucis. ». Komi semble soucieux mais ne cherche pas plus. Je pense qu'il a comprit que j'étais malade.

On entre dans le lycée et il n'y a presque personne, tout le monde est soit chez eux, soit dans leurs clubs. Arrivé près des escaliers, Bokuto m'installe sur les marches. Je le regarde un air interrogateur. Il se retourne pour m'inciter à monter sur son dos. Je rougis et je refuse catégoriquement.

-Aller Akaashi !

Mon cœur bat si vite, je sens que si je me lève pour essayer de m'enfuir je vais attraper un vertige. Mais monter sur son dos ? Plutôt rêver.

-Tu l'auras voulu.

Il se retourne face à moi et sans que je ne réalise, il glisse sa main sous mes genoux et l'autre sur mes omoplates pour me porter en « princesse » comme dirait les filles. J'essaie de me débattre plus que gêné mais il s'engage dans les escaliers et cela devient dangereux. Je cesse tout mouvement, mort de honte, le visage rougit. J'abandonne j'ai même pas assez de force. Je cale ma tête contre son bras et de là, je peux entendre son coeur battre à un rythme fou. Bokuto est gêné lui aussi ?... Je souris doucement et bêtement. Il arrive en haut des escaliers et prend à droite pour aller dans la pièce d'infirmerie. Ouvrant la porte coulissante avec le pied, il rentre dans la pièce lumineuse. Il s'arrête devant le lit et me laisse enfin descendre. Je m'assois sur le bord du lit et il pose sa main sur mon front.

-C'est encore plus chaud. Je vais chercher une infirmière ! Et dire d'appeler ta mère comme elle ne travaille pas.

Je le regarde partir en furie. C'est mignon cette façon qu'il a de me traiter. Et j'étais si bien dans ses bras. Je m'allonge dans le lit, la douleur surgit comme un coup de marteau. Où était-elle passée ? Je ne la sentais plus...
Mon souffle devient haletant avec la chaleur soudaine que prend mon corps. Je grogne d'inconfort.

Je déteste être malade !