Chapitre 43

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Aujourd'hui c'est Noël. Hier on a passé le réveillon en famille, nos discussions étaient peu intéressantes mais j'ai l'habitude.
Ma mère m'a offert un bon d'achat dans la librairie où je vais tout le temps, quant à mon père, il m'a offert de nouveaux écouteurs. Les miens commençaient à ne plus fonctionner et il y a repensé. Ça me fait plaisir. Puis ma sœur, elle m'a dit qu'elle m'emmènerait faire les magasins. Mes grands-parents m'ont offert leurs anciens livres que je regardais à chaque fois que j'allais chez eux. Mais maintenant que je n'y vais plus, je les aurais avec moi. Ça me touche.

La sonnette retentit, ma mère se lève pour aller ouvrir.

-Akaashi c'est pour toi !

C'est Bokuto ! Je me lève de ma chaise et j'arrive vers la porte d'entrée. Je souris doucement. Il sait que mes grands-parents sont là donc il ne fera rien.

-J'arrive.

Je vais dans ma chambre me préparer et récupérer son petit cadeau. Puis je retourne vers l'entrée et je salue brièvement mes grands-parents que je verrais encore ce soir et demain de toute manière.
Ma mère me sourit doucement et on quitte la maison. Avec Bokuto on marche quelques mètres et il sort de son sac un ballon de volley.

-On va se taper des balles ?

-Aller !

Et on accélère le pas jusqu'à le petit terrain de sport non loin d'ici.

-Et tu n'as toujours pas tes réponses ?

Il se gratte l'arrière du crâne en rigolant doucement. Oula...

-Non pas encore...

Hum... Ce n'est pas bon d'attendre aussi longtemps surtout que si je ne l'ai pas vu ces derniers jours c'est parce qu'il a fait les porte ouverte de son école. S'il ne peut pas y aller, je ne sais pas ce qu'il pourrait faire. Je le vois mal caissier ou un truc dans le genre.
On arrive sur le terrain. J'ai bien fait de mettre des baskets et pas mes chaussures de soirée. Je commence à m'étirer dans ma chemise noir qui est assez large donc je suis alaise. Bokuto lui, retire sa veste et il est dans un pull de noël ce qui me fait pouffer. Il se retourne.

-Au lieu de rigoler, tien.

Il me lance la balle que je rattrape. Je m'étire les bras en allant à une place bien précise et je lui jette un regard pour le départ. Il hoche de la tête et je lance donc la balle. Il part dans une course affolante et tape dans ma balle l'envoyait contre le grillage à une hauteur parfaitement raisonnable.
Puis on fait des passes durant une petite heure avant que je n'ai froid et qu'on fasse une pause. Sur le banc, je prends le sac qui contient son cadeau pour lui donner.

-Joyeux noël, Bokuto-san.

Il prend le sac doucement. Il me regarde avec un air enfantin impatient.
Il sort la boîte qu'il déballe en quelques secondes. Il fixe la boîte à chaussure pendant plusieurs secondes, se demandant probablement qu'elle pair cela pourrait être. Quand il ouvre, il ne bouge plus. Il fixe la chaussure qui est visible.
Il se saisit d'une pair qu'il analyse sous tous les angles... Ça ne lui plaît pas ?

-Elles sont incroyables... Tu les as trouvées où ?

Il s'assoit sur le banc et retire ses chaussures actuelles. Je suis rassuré que ça lui plaise. Il enfile rapidement sa nouvelle pair.

-Ah ah ah... Secret.

Il bondit du banc, les pieds dans les chaussures et il saute sur place. Il se retourne vers moi, les yeux qui pétillent.

-Elles ont la couleur de l'équipe !

-Comme ça tu ne nous oublieras pas quand tu seras dans les championnats mondiaux.

Celui-ci a les yeux qui commencent à se remplir d'eau.

-C'est la plus belle pair que j'ai jamais eu de ma vie...

Je souris doucement. C'est vrai qu'il avait une paie neutre jusqu'à aujourd'hui. Je m'approche vers lui pour lui faire un bisous près de la lèvre.

-Je suis content que cela te plaise.

Il se retourne rapidement et il fouille dans son sac. Il sort une lettre qu'il me tend. Je fronce les sourcils. Je prends la lettre que j'ouvre, j'y sors le papier. Je l'ouvre et c'est un papier officiel. Je lis rapidement les premières lignes et je comprends rapidement. Puis je m'arrête sur une ligne bien précise.

-« Vous êtes admis ».

Les larmes arrivent au coin de mes yeux. Je regarde Bokuto qui me sourit tendrement, calmement.

-Bravo ! Je suis fière de toi Bokuto ! Tu as réussi !

Je me jette dans ses bras ce qui le surprend au début. Il me tient rapidement pour éviter que je ne retombe comme une merde. Je le sers fortement contre moi.

-T'es le meilleur !

Je me recule et avec la façon dont il me porte, je suis légèrement plus grand que lui donc je me baisse pour l'embrasser doucement. Et il me repose au sol, pour mettre ses mains sur mes joues.
Il se recule doucement.

-Je n'ai pas fini. Si j'ai été absent durant deux jours avec Kuroo, en réalité c'est qu'on cherchaient un appartement pour ne pas avoir à faire 2 heures de trajets le matin et le soir.

Il se retourne et sort une nouvelle lettre. Il aime les lettres... Je prends le bout de papier que j'ouvre soigneusement et cette fois je vois deux sortes de billet. Je lis rapidement dessus, c'est une ville que je ne connais pas...

-C'est là où je vais vivre avec Kuroo. Tu vas venir une semaine avant la rentrée, pour qu'on profite juste toi et moi, pendant une semaine. Et je veux que tu vois où je vais vivre !

Il continue de parler alors que les larmes que j'avaient au coin des yeux roulent lentement sur mes joues. Il avait tout prévu...

-Akaashi ?

J'essuie les larmes qui roulent d'un revers de main mais d'autres arrivent juste après. C'est l'un des meilleurs cadeaux que je n'ai jamais eu. Bokuto vient m'entourer de ses bras pour me coller contre lui.

-Aller arrête de pleurer !

Il me fait basculer de chaque côté comme on le ferait avec un enfant, ce qui me fait rire. Puis après coup, on discute toute la fin de journée sur plein de chose différentes, assit sur le banc. Jusqu'à même que la nuit tombe affirmant qu'il est 17h.

-On devrait rentrer...

J'hoche de la tête. Je remarque qu'il n'a toujours pas retirer sa paie de basket.

-Je te raccompagne.

Je prends sa main dans la mienne et on marche dans la rue, éclairé par la lumière des lampadaires, continuant notre discussion. Malheureusement on arrive rapidement chez moi. Bokuto m'a dit qu'il avait un autre bout de famille qui arrivait ce soir, il doit vite rentrer. Je comprends mieux pourquoi il ne pouvait pas venir.
Dehors, sous le lampadaire devant chez moi, je me retourne face à lui. En souriant doucement. Avec son pouce il vient caresser le dessous de mes yeux.

-Tu as les yeux gonflés.

-Toi aussi je te rappelle.

On rigole tous les deux. Puis il place ses mains de part et d'autres de mon visage avant de venir poser doucement ses lèvres contre les miennes. On s'embrasse car on ne se verra probablement pas pendant plusieurs jours après...

-A très vite ! On organise un truc pour le nouvel an donc je te redirais d'accord ?

J'hoche de la tête et il commence a s'éloigner, me laissant dans le froid de l'hiver. Puis je rentre chez moi une fois que je ne le vois plus au loin.

Fait-moi la passe [Bokuaka]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant