Chapitre 44

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/!\ Caractère verbal qui est violent /!\

Le repas se déroule dans un calme des plus plat. Mon grand-père tire la tronche depuis que je suis rentré. Personne n'ose vraiment parler au risque de l'énerver mais ma mère tente quand même le coup.

-Alors papa, maman, vous avez décidé vous restez jusqu'à quand ?

Mon grand-père fronce les sourcils et alors que ma grand-mère ouvrait la bouche pour parler, celui-ci la coupe violemment.

-Dites-moi si vous saviez.

Tout le monde le regarde sans savoir de quoi il peut parler.

-Savoir quoi papi ?

Il tourne son regard sombre et dur vers moi.

-Qui avait un PD à cette table.

Mes yeux s'écarquillent, ma grand-mère hoquet de surprise et ma mère bondit de sa chaise. Tout le monde reste silencieux plusieurs instants, mon corps entier est sous pression, ma poitrine va exploser. Comment...

-Comment tu-

Ma sœur se fait couper violemment par mon grand-père qui se lève brusquement de la chaise, son regard toujours rivé sur moi. Je me contente de tourner la tête alors que les larmes me montent aux yeux.

-Un meilleur ami ?! Foutaise ! On embrasse pas son meilleur ami sous un lampadaire !

Alors c'est à ce moment... Il devait être à la fenêtre. En attendant je n'arrive pas à supporter la pression qu'il m'impose je sens que je vais craquer. Ma grand-mère se tait.

-Vous le saviez et vous ne m'avez pas dit qu'il y avait ce genre d'être infâme à cette table ! Je m'en serais chargé ! Il doit être soigné.

Les larmes perlent sur mon visage sans contrôle dessus. Mon grand-père a toujours eu ce genre de pouvoir sur moi. Ma mère explose son poing sur la table, fixant son père droit dans les yeux.

-Quitte cette maison immédiatement ! Mon fils va parfaitement bien c'est toi qui est complètement fou !

Puis ils partent dans une dispute, mon père s'ajoute à la dispute et nous sommes que trois silencieux autour de la table. Mon grand-père me lâche des choses terriblement violentes qui augmentent la colère de mes parents chaque instants. Des insultes qui me vise indirectement... « pédale », « gros pd », « être immonde », « tu n'es plus mon petit fils », ... A ses yeux, je suis devenu un être infâme qui ne doit plus faire partie de cette famille.
Ma grand-mère est trop perturbée pour rétorquer ou calmer le jeu. Quant à Mei, elle me regarde pleurer avec un air triste. Je ne voulais pas qu'ils se disputent pour ça... Je ne voulais pas...
Mon grand-père finit par quitter la maison en claquant la porte. Toujours sous les hurlements de mes parents. Je cherche à me boucher les oreilles au mieux que je puisse faire mais j'ai gâché la relation que ma mère avait avec son père. Je connais mon grand-père désormais il ne voudra plus nous voir.

Puis une main chaude se pose sur mon épaule. Je me redresse par réflexe pour voir qui cela peut être et c'est avec surprise que ma grand-mère me sourit doucement.

-Félicitation mon fiston. Et je suis désolée. Sache que ce n'est pas ta faute, c'est entièrement celle de ton grand-père. Mais ne lui en veut pas, il a été élevé à la dure, fermé d'esprit.

Elle vient essuyer d'un revers de main mes larmes et j'explose en sanglot dans ses bras calmant ma mère qui hurlait à la porte. Mon père qui était partit récupérer les affaires de mes grands-parents revient rapidement avec leurs valises.

-Merci grand-mère.

-Tu me le présenteras la prochaine fois. Je dois y aller, grand-père m'attend.

Elle se lève, sa chaleur disparaît et je me contente de la regarder partir. Elle s'approche vers sa fille qui semble encore contrariée.

-Vous n'avez pas changer... Vos disputes sont toujours aussi violentes. Je vais lui parler mon coeur, ne t'en fais pas. Protège ton fils avant tout.

Puis Mei se dépêche d'aller saluer mamie avant qu'elle ne parte. Une fois la porte claquée, ma mère se dépêche de venir vers moi, elle s'accroupit plaçant ses mains sur mes genoux.

-Ne l'écoute pas Akaashi, il est trop con. Tu es mon bébé et tu es totalement normal. D'accord ?

Je regarde ma mère tendrement. Elle vient déposer un bisou sur ma joue et sur ces derniers mots je décide de m'enfuir dans ma chambre pour être seul. J'ai encore tout gâché. Je fixe mon portable sur le lit. J'ai envie d'entendre sa voix mais est-ce le meilleur moment ? Il est en repas de famille avec ses cousins et autres. Je ne veux pas le déranger mais ne serait-ce qu'écouter le son de sa voix...
Je me saisis de cet appareil et j'appelle directement mon copain. Après plusieurs sonneries il décroche.

-Bah alors ? Je te manque déjà ?

Un rire recouvre les gens qui parlent derrière lui. Je m'assois sur mon lit, fixant le sol. Les larmes recommencent à perler le long de mes joues. Comment je pourrais lui dire que j'ai perdu mon grand-père de cette manière ? Il se sentirait coupable et je veux qu'il profite ce soir.

-Akaashi ?

-Désolé. Je t'ai appelé sans faire exprès... À bientôt Bokuto.

Puis je raccroche sur ces derniers mots. Sa voix... Elle était si enjouée. J'ai essayé de paraître le plus neutre possible maintenant. Je me jette en arrière pour fixer mon plafond et je viens me saisir de ma peluche chouette. Je la sers fortement contre ma poitrine, pleurant quelques larmes de tristesse et d'énervement.
Après une durée indéterminée, je me redresse sous une sonnerie incessante. Le prénom de mon copain surgit à l'ouverture de la porte et on m'appelle. Par reflex, je me lève et j'ouvre la porte. Et à peine celle-ci est ouverte que Bokuto se jette sur moi pour m'entourer de ses bras. Je comprends rapidement la situation et je viens moi aussi placer mon étreinte autour de lui. Je le sers fortement, ayant une emprise sur son pull laid de noël. Et mes larmes qui c'était calmées reprennent.

-Akaashi...

Après quelques instants il fait en sorte qu'on s'éloigne pour qu'il me regarde dans les yeux.

-Qu'est-ce qui t'es arrivé ?

-Mon grand-père... Il sait et j'ai créé une dispute. Maintenant j'ai plus de grand-père et ma mère a perdu son père. Tu aurais entendu... Je ne sais pas si je serais capable de lui refaire face un jour.

Il me reprend dans ses bras mais de façon plus tendre.

-Ne t'en fais pas... Tu n'as pas besoin d'avoir ce type de personne autour de toi.

Même si je le montre très peu, je peux être affectée facilement encore plus quand c'est au sujet d'un de mes proches car même si mon grand-père était vieux-jeu et par moment violent, je l'appréciais. Alors se prendre un coup de marteau aussi violent...

Mais à ce moment précis, j'étais loin de me douter que ce genre de coup, ce n'était que le premier. Comme une lente ouverture à la décadence...

Fait-moi la passe [Bokuaka]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant