Fait-moi la passe [Bokuaka]

Chapitre 12

La sonnerie de midi retentit. Je fixe mon cahier le regard vide comme depuis ce matin. Je n'ai rien dormi de la nuit, je suis à bout. J'ai dû réaliser que Bokuto ne me voyait pas comme simple ami ! Et j'ai réfléchis toute la nuit à tous les indices ! Mais je n'ai rien répondu hier et je l'ai laissé partir. Pourquoi je l'aurais retenu alors que je ne sais rien de mes sentiments actuelles ? Je ne veux pas lui donner de faux espoir... Est-ce que je suis gay ? Est-ce que je peux aimer Bokuto ?

-Akaashi-kun ?

On me sort de mes pensées. L'amie de la déléguée me regarde en souriant. Elle me tend un cahier.

-J'ai vu que tu n'avais pas pris de note donc je te prête les miennes si tu le veux !

Je regarde les pages blanches de mon cahier. C'est vrai je n'ai rien écrit du tout.

-Tu sembles assez fatigué, tu es sûr que ça va ?

Je souris faussement. Et elle me regarde avec un sourire compatissant.

-Akaashi !

Je tourne la tête et les garçons sont là. Bokuto est derrière eux mais ce fait discret pour une fois. Je baisse le regard vers le cahier en rougissant doucement. Je le revois m'avouer ses sentiments et moi ne rien répondre...

-Tu manges avec nous ?

Je montre le cahier de note.

-Je dois finir de rattraper mes cours. Merci...

Konoha me fixe longuement l'air soucieux.
Je baisse la tête vers mon cahier.

-Akaashi !!!

Bokuto me saute clairement dessus ce qui fait un effet d'adrénaline immense en moi. Mes joues s'empourprent et mon coeur s'emballe. Savoir qu'il fait ça avec les sentiments qui vont avec derrière...

-Lâche-le ! Tu ne vois pas que tu le gênes ! Le pauvre est tout rouge !

Konoha fait reculer Bokuto derrière lui. Et lui ce contente de me regarder un air légèrement déçu et sérieux. Puis Bokuto s'en va l'air un peu déprimé. Konoha se penche vers moi, plissant des yeux.

-Il ne t'a pas raté...

Je détourne le regard à l'opposé. Je ne suis pas rouge parce qu'il m'a étouffé mais parce qu'il est sans gêne.

-Bon... À demain Akaashi !

Une fois que je rougis et j'essaie de canaliser mon adrénaline qui diminue lentement. Je cache mon visage en me penchant sur la table. C'était gênant... J'espère que je n'ai pas trop blessé Bokuto... Qu'il n'a pas prit cela comme une gêne du type dégoût.
Enfin... Demain... Mais attend demain on est samedi ? Je me lève subitement de ma chaise, on a le match ! J'avais oublié avec toute cette histoire !
Les élèves autour de moi me regardent étrangement, je me rassois rapidement en me faisant discret.
Comment on peut jouer un match dans ses conditions ? Je vais être bien trop stressé de devoir jouer avec Bokuto sans penser à rien...
Rahhhh !! C'est trop saoulant l'amour.