Chapitre 61

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[Attention, scène qui peut heurter la sensibilité de certains]

On est mercredi et la journée va bientôt se finir. Je commence à stresser pour cette histoire de poker. J'ai réussi a demander un peu plus à ma mère, prétextant une soirée avec mes amies au karaoke puis au restaurant pour se détendre avant les examens. Elle semblait ravie à cette idée et je m'en veux tellement de lui mentir ainsi. Enfin, la sonnerie me sort de mes pensées et je rassemble mes affaires afin de les ranger. Les trois stupides s'approchent rapidement et quand j'ai tout ranger, Mashiroma passe son bras autour de mon cou pour me tenir près de lui.

-Aller Akaashi, on va se faire du fric !

Ils vont se faire du fric. En outre, il me traine dans tout le bâtiment et au lieu de sortir du lycée, il me traine à l'arrière. Là où il y a tous les cagibis pour ranger les différentes affaires ou élément de club. Logique qu'ils souhaitent aller dans un endroit discret... En arrivant plus près, on peut entendre dans le local de sport des gens déjà rigoler et les trois bouffons rigolent entre eux. Ils n'ont pas lâché un seul mot depuis qu'on a quitté la salle, je trouve cela suspect.
Ils s'arrêtent devant le local et l'un des cleps de Mashiroma ouvre la porte. On me lâche enfin et il me regarde droit devant moi.

-Aller vient petit pd.

Ils entrent dans le local et un des gars ferme derrière moi. Il y a deux/trois gars que je connais pas donc on est 7. Mais je ne vois aucun jeu.

-Il est à vous. Vous avez une heure. Mais éviter de le casser au cas où j'en ai encore besoin.

Mes yeux s'écarquillent alors je comprends directement ce qu'il veut dire par là. Les trois étrangers s'approchent vers moi.

-C'est quoi ce merdier ?!

La colère attire l'attention de Mashiroma et stop les trois autres connards.

-Ils ont dit qu'ils voulaient tester sur un gay. Alors je leur ait que tu serais d'accord. Après tout faudrait pas que la vidéo sorte, non ?

Mon corps se fige. Sur ces explications, un des trois porcs pose sa main sur mon épaule. Mon corps répond instinctivement et lui tord le bras. Mashiroma grimace et l'autre gémit de douleur. Je regarde les deux autres en leur faisant comprendre que s'ils me touchent, je les tue.

-Akaashi, joue pas au con. T'es pas en position de rétorquer quoi que ce soit. Pense à Bokuto.

Le prénom de l'homme que j'aime qui surgit maintenant me plonge dans état second de réflexion. Je dois me sortir de cette merde sans risquer de causer trop de problème. Même si de base je ne comptais pas faire grand chose avec ces porcs, je revois juste Bokuto qui me dit qu'il veut être le seul à me voir ainsi. Celui à qui j'ai tordu le bras me pousse contre les cartons, me faisant tomber.

-Eh, j'ai dis abîmer le pas.

[Scène sensible]

Il me regarde haut, rempli de haine et moi je fais de même. Je cherche à me redresser, mais un des trois me tire les pieds pour me faire glisser sur le sol. Je n'ai pas le temps de me débattre que l'autre vient me tenir par les épaules. Je me retrouver dans la même situation qu'avec Mashiroma avec ses larbins mais cette fois, c'est encore pire. Mon rythme cardiaque augmente instantanément. Je tourne la tête vers Mashiroma en cherchant toujours à me débattre alors qu'on commence à me soulever le teeshirt. Il rigole, son téléphone sortit, c'est juste un putain de gay refoulé pour regarder ce genre de chose, les deux derrière ne valent pas mieux. Je me re concentre sur les trois bouffons et une vient se poser sur mon ventre et de la faire glisser jusqu'à mon jogging. L'autre caresse la peau de mon mollet et celui d'en haut semble presque en baver. Ils se lancent des phrases répugnante en disant des choses obscènes. Une violente nausée me prend mais ça n'ira pas plus loin. Je bouge rapidement mes pieds, donnant un coup dans le visage du mec derrière, surprenant les deux autres. Je parviens ensuite à frapper celui qui me tient les épaules en balançant mes jambes derrière ma tête. Par chance, ça le fait reculer et je fais donc une sorte de roulade arrière. Les deux gémissent, je pense bien leur avoir cassé le nez et je remercie ma mère de m'avoir fait aussi souple. Le troisième me regarde abasourdi et je me lève pour lui poser mon poing dans la gueule. Et sur ces derniers instants, je lance un regard sombre à Mashiroma qui me regarde de façon neutre.

-Tu vas regretter Akaashi.

Pour réponse, je prends le plot à côté de moi et je le jette dans la gueule de l'un de ses chiens qui commençaient à s'approcher. Dans tous les cas, je me suis déjà mit dans la merde mais c'était la barrière à ne pas franchir ! Je fais ensuite demi-tour, je ne cherche pas plus loin, je veux juste m'enfuir. J'ouvre la porte à la volée, n'oubliant pas de récupérer mes affaires et je cours, je cours comme si ma vie en dépendait et durant ma course, mon courage me lâche et les larmes me montent. Comment peuvent-ils ? Comment ?... Je vais devoir trouver une solution pour la vidéo, je vais devoir trouver une solution à tout ça ! S'en est trop ! Je ne peux plus !
J'arrive rapidement devant chez moi, mais je réalise rapidement que je ne peux pas rentrer comme ça... Je m'arrête devant mon portillon et je m'assois, reprenant mon souffle et cherchant à sécher mes larmes. Je le dois au moins pour traverser la maison, aller me brûler le corps sous l'eau chaude de la douche. Puis me laver tellement que je veux en devenir rouge. Une fois que je me sens un peu calmé pour quelques minutes, je me dépêche de rentrer chez moi, surprenant ma mère.

-Tu as déjà là ?

-Oui, j'étais pas très bien à cause de l'idée des examens.

Je ne peux rien ajouter sinon ma voix va flancher et me trahir. Je me contente de simplement accélérer vers la salle-de-bain, verrouillant derrière moi. Une fois dans la pièce, à l'abris des regards, je fais couler l'eau chaude et mes larmes reprennent. J'ai envie de pleurer à gorge déployée mais je ne peux pas alors je plaque ma main contre ma bouche, tombant petit à petit au sol. Je retire mon haut que je le laisse par terre sans scrupule, puis je me glisse sous l'eau chaude, m'asseyant et pleurant en silence comme je sais si bien le faire. C'est la deuxième fois, mais cette fois je ne sais pas qu'elles vont être les conséquences... j'ai tellement peur, je me sens encore plus sali. Je ne peux plus le supporter... Je dois juste faire ses examens et je n'irais plus à l'école, c'est trop.

Fait-moi la passe [Bokuaka]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant