Chapitre 40

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On remonte dans la chambre après ce repas... Festif je dirais. Je me laisse tomber sur le lit, mort de fatigue. Je me suis tellement retourner le cerveau récemment que j'en suis exténué.
J'entends un léger clap, le son d'une porte qui se verrouille. Il n'oserait pas... Je me redresse et Bokuto me regarde les bras croisés, un air contrarié. Ah oui ma connerie de tout à l'heure, j'avais oublié.

-C'était une méchante blague Bokuto... Rien de plus. J'ai juste besoin de toi comme copain.

Celui-ci aborde un petit sourire et se jette sur moi, m'écrasant de tout son poids, j'étouffe presque. C'est que ça pèse un Bokuto musclé.
Il se redresse, ses bras de part et d'autres de mon visage.

-Puis-je ?

Je comprends directement son sous-entendu.

-Il y a ta famille...

-A toi d'être silencieux dans ce cas.

Je le regarde irrité. Je ne pense que cela soit une bonne idée.

-Bokuto... Je préfère éviter.

Celui-ci tire la mou. Il se redresse, s'asseyant donc un califourchon près de mon bassin. Je me redresse à mon tour sur les coudes.

-Même pas un petit peu ? Le temps de patienter... Sinon tu vas subir la prochaine fois...

Il me tire une tête de chien battu. Et qu'est-ce qu'il veut dire par subir la prochaine fois ? Il insinue que plus j'attendrais plus il sera rude ou bien ? Il approche sa main lentement vers mon torse et l'éloigne rapidement, tournant la tête. Cela a pour but de faire une scène dramatique, il me veut mais ne peux pas car je lui ai interdit. C'est assez drôle à voir.

-Aller va t'en !

Je le pousse sur le côté et cette chouette perverse ne bouge plus. Il doit faire le mort ?... Ah... Sacrée Bokuto. Toujours aussi enfantin.

-On se regarde un truc ?

Celui-ci ne bouge toujours pas, ne répond pas. Bon tant pis. Je prends son ordinateur et je l'allume. Cet abrutis n'a pas de mot de passe... Je lance Netflix et je lance ma série. Je m'allonge, prenant pour oreiller le ventre de Bokuto. Puis je regarde mon épisode en paix.

***

Ça doit faire 20 min qu'il fait l'inerte mais bon... Il respire donc tout va bien. D'ailleurs ma tête bouge au rythme de ses respirations je m'y suis habituée mais je trouve ça agaçant.
La série devient vraiment intéressante avec musique de suspense et tout ce qui va avec. Je suis vraiment à fond quand soudainement en même temps qu'un hurlement, Bokuto se redresse et vient commencer à me faire la chatouille. Comment dire que j'ai failli faire un arrêt cardiaque et en plus, pas le temps de reprendre mon souffle car mes muscles se contracte et je pars en fou rire suite à ses chatouilles.

-T'en as vraiment rien a foutre de ma gueule alors ! Hein !

Je le supplie d'arrêter mais celui-ci n'y fait rien. Il me laisse cependant de respirer durant quelques secondes avant de repartir dans ces gestes farfelues. Et ce durant plusieurs minutes avant qu'il ne s'arrête réellement. Je peux reprendre mon souffle comme il se doit et je dois avouer avoir l'impression d'être comme la dernière fois...

-Je ne suis pas un oreiller !

Mais ? Depuis quand ça le gêne au juste ? Il est beaucoup trop grognon. Je commence à tirer ses joues, le faisant grimacer.

-Tu es irrécupérable ! Dans le meilleur moment de mon épisode !

Celui-ci se recule pour échapper à mes pincements de joue à la façon grand-mère. Il frotte délicatement ses zones douloureuses en me regardant une tête de chien battu.

-Mais t'es méchant Akaashi...

Moi ? Méchant ? Non mais c'est la meilleure celle-là ! Et puis quoi encore ? Simplement parce qu'il fait le con je suis méchant ? Qu'il revoit ses priorités.

-Les garçons...

Ça toque soudainement.

-Est-ce que ça va ?

Le rouge me monte au joue. J'ai rigolé trop fort... Bokuto se lève a contre cœur du lit et va ouvrir à sa mère pour la rassurer avec de simple mot. Puis une fois madame.Bokuto rassurée, il revient.

-Tu veux regarder un truc ?

Il s'allonge à côté de moi.

-Non... Je suis fatigué.

Je le suis aussi. Je ferme donc l'écran de l'ordinateur que je me glisse ensuite sous la couverture. Bokuto fait de même avec un simple petit saut et il vient directement se blottir contre moi. Sa chaleur m'envahit donc rapidement mais étrangement il n'impose aucune étreinte et cela me perturbe. C'est donc moi-même qui va chercher son bras pour le mettre autour de ma hanche. Ça a pour effet qu'il me colle encore plus à lui. Je me sens encore mieux ainsi. Encore plus dans un cocon bien chaud et sécuritaire.

Fait-moi la passe [Bokuaka]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant