Chapitre 49

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Onaga m'a invité à manger avec lui et Tatsuo au self. Cela me fait plaisir parce que d'habitude je mange des bentos préparés par ma mère seul dans la classe. Ou de temps en temps les filles viennent vers moi malgré leurs discussions très peu intéressante, c'est sympathique de la présence.
Je tiens fermement mon plateau qui a mit du temps à mettre attribué. Je suis à la trace Onaga et Tatsuo, un peu perdu dans mes pensées. Bokuto m'a dit qu'il avait attiré l'attention du recruteur de l'équipe du Japon qui est venu lui adresser quelques mots. Il semblait très heureux au téléphone donc moi aussi je le suis. Je suis tellement fière de mon copain... Je me demande quand est-ce qu'il a prévu de rentrer, après je sais que les week-ends, il s'entraîne parfois avec ses camarades de promo dont Kuroo. D'ailleurs je me demande comment gère Kenma. Même si Kuroo est plus près de Kenma que Bokuto ne l'est de moi, cela doit être perturbant pour lui aussi de ne pas le voir tous les jours.
Perdu dans les pensées, je finis par m'entraver les pieds dans quelque chose. Se faisant, je perds l'équilibre et m'éclate littéralement au sol. Attirant l'attention de la moitié du self. Onaga et Tatsuo se retournent pour me regarder au sol, mon plateau presque intact malgré le plat qui a légèrement été renversé. Je me redresse pour m'essuyer et voir sur quoi j'ai trébuché. Et contre toute attente, ce n'est pas un objet, mais un pied. Quand je vois le visage du propriétaire de se pied errant cela ne peut être que fait exprès...
Je soupire. Onaga s'approche et fixe l'autre idiot.

-Désolé, j'allais me lever pour aller chercher un truc.

Les trois garçons rigolent, ce qui semble irrité Onaga. Tatsuo reste particulièrement silencieux. Les gens commencent à ricaner autour de nous mais j'en ai que faire. Je reprends mon plateau en main, me retournant vers eux et souriant.

-Fait plus attention, si cela aurait été une fille on aurait pu penser que tu étais un pervers. A moins que tu ne sois gay aussi ?

Le regard de l'autre bouffon se durcit en me fixant. Je reste de marbre avec un petit sourire. Les autres autour commencent à chahuter ce qui semble énerver encore plus l'autre abruti.
Je ne sais pas pourquoi je suis rentré dans son jeu, probablement l'énervement ?

-Sur ce, au revoir.

Puis je reprends mon chemin. Onaga qui se retient de rire reprend le chemin et on s'installe à une table.

-Tu l'as bien rembarré ce bouffon !

Je tape un petit tcheck avec les deux et on commencent à discuter sur plein de chose, tout en savourant notre repas. Repas qui a été sauvé par mes propres soins. Je ne sais pas trop comment mais j'ai réussi.

***

Les filles me suivent depuis tout à l'heure pour savoir si je vais bien par rapport à l'histoire de la cantine. Je me tue a leur répéter que oui, mais cela semble les avoir agacées. C'est ça que je voulais surtout éviter.

-Bon ! On va aller faire du shopping, à demain Akaashi !

Puis elles s'enfuient rapidement, je reprends donc un moment de calme. Arrivant vers les casiers quand je l'ouvre des punaises tombent par terre et mon casier en est rempli. Avec en bonus écrit « grosse tapette » sans faute d'orthographe au fond du casier. Je soupire face à tant de stupidité. Je me dirige vers la poubelle et je commence à y mettre toutes les punaises. Je retire mes chaussures et vérifient soigneusement qu'aucune punaise n'est restée coincée dedans et je finis avec mon casier. Une fois que tout est soigneusement rangé, je repose la poubelle à sa place et je change de pair de chaussure.
Heureusement qu'il n'y a plus personne à ces heures. Cela aurait été gênant de faire ça devant des autres élèves.
Je ferme mon casier, puis je commence à partir. Mais à peine sortie du halle que mon portable vibre. Je le sors de ma poche et c'est Bokuto. Je décroche, étant légèrement surprit ce cet appel soudain.

-Akaashi ! J'ai entendu parler du self, tu n'as rien ?

Je reprends ma marche avec une tête légèrement décomposé. Comment il a apprit ça au juste ?...

-Oui, je vais bien ne t'en fais pas. C'était juste un petit accident.

Bokuto rigole au bout du fil.

-On m'a dit que tu les avais bien rembarré ces abrutis. Tu gères mon chérie !

Je rougis doucement à l'appellation. Un rire nerveux face à ce petit compliment. J'entends soudainement derrière lui, des gens qui l'appellent. Il est particulièrement occupé mais il a prit le temps de m'appeler pour savoir comment j'allais après ce petit incident ?... Comment ne pas être fou amoureux de cet homme.

-Je vais bien. Retourne travailler, on se parle par message.

-Mais...

Il se fait couper par des cris encore plus forts et insistants. Je penserais reconnaître la voix de Kuroo parmi les hurlements. Cela me fait rire dans un sens.

-Je t'aime Keiji. A bientôt.

Le son d'un bisous et il raccroche. Me laissant planté sur place, le cœur battant à la chamade. Rah... Il va me rendre fou. Je me recroqueville sur moi en rougissant. Je n'aime pas quand il m'appelle par mon prénom mais alors « je t'aime » plus mon prénom, cela me met dans tous mes états. J'ai envie de l'enlacer et de lui faire des bisous.
Est-ce que je vais réellement réussir à supporter une relation à distance sans sa présence ? Cette question me turlupine de plus en plus à chaque échange téléphonique. Je me rends bien compte qu'il me manque, mais j'ai peur de m'habituer à ses absences. De perdre se petit truc... C'est effrayant.

Fait-moi la passe [Bokuaka]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant