Chapitre 48

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Je suis fatigué. Je n'ai pas beaucoup dormit ce week-end. C'était comme si chaque moment passer avec Bokuto était essentiel.
En arrivant dans ma salle, je remarque directement des traces noirs sur mon bureau. Je m'approche et je peux déterminer dans une écriture très laide des insultes sur mon orientation. Mon intention se tourne directement sur les trois garçons qui rigolent à l'autre bout, me fixant avec un air satisfait. Tout ce que je fais, c'est les fixer avec un air désintéressé. Les pauvres, ils sont refoulés.
Je vois l'ancienne déléguée qui l'est encore cette année arriver et j'ai pour reflex de poser mon sac pour cacher les insultes écrites probablement aux stylos indélébiles. J'irais chercher de la peinture dans la salle d'art plastique...

-Salut Akaashi-kun !

-Salut Tachibana.

Elle démarre une discussion basique avec moi. Sur mon week-end ou autre. Mais en discutant ainsi j'en viens à me demander si elle ressent toujours quelque chose envers moi ou si elle a bel et bien abandonné.

Rapidement ses amies arrivent et se joignent à la discussion, ou je m'éclipse soigneusement puis elles dérivent vers leurs places en discutant joyeusement. C'est plaisant d'avoir ne serait-ce qu'un petit peu de contact avec les autres...
Je commence à sortir mes affaires prenant soin de cacher les gros mots qui sont écrits. Je ne veux pas attirer l'attention ou la compassion. Ils auraient ce qu'ils cherchent, c'est inutile. Puis du moment que ce n'est que ça, tout ira bien.

***

Le professeur m'a autorisé à peindre la table. Je lui ai simplement dit qu'on avait écrit des mots pour plaisanter avec moi sur un petit délire entre ami et iI n'a pas cherché plus loin. Après on s'étonne qu'il y ait du harcèlement dans les écoles...
Enfin, je viens de terminer et c'est casiment invisible. J'ai fait un beau travail. Néanmoins cela m'a prit tout le temps de midi et je n'ai rien avalé. Après, je peux manger ce soir, ce n'est pas un problème. Mais maintenant je dois attendre que sa sèche hors la sonnerie a retentit. J'ouvre la fenêtre légèrement pour que le vent fasse sécher plus rapidement la peinture brune. Puis je me contente d'écrire dans le coin de la table épargnée.

En sortant des cours, l'un des trois garçons se dressent devant moi.

-Tu veux jouer au plus fort ?

-Je ne veux à rien du tout avec des idiots tel que vous.

Ma réplique ne semble guère lui faire de l'effet positif au vu des yeux sombres qu'ils m'offrent. Je reste de marbre, je n'ai pas peur d'eux. Ce sont juste des petits gigolos qui veulent se sentir supérieure à quelqu'un...

-Rigole pas trop sale PD. Tu pourrais le regretter.

Je ne cherche pas à provoquer plus loin. Je reprends donc mon chemin mais cela semble l'énerver davantage. Il repasse devant moi pour me stopper à nouveau, l'air furieux.

-Tu me cherches ?

Je soupire, c'est clairement lui qui cherche les problèmes.

-Tu verras. Tu vas le regretter de m'ignorer comme ça. Un enfoire comme toi, n'a pas le droit de me traiter comme ça.

Mais il se croit où au juste ? Il a quel âge ? Il s'agirait de grandir a un moment donné. Sur ces mots il s'en va visiblement sur les nerfs. Je crois que je me suis attirés des problèmes. Mais ce n'est pas si grave, si ça part trop loin, je saurais me défendre.

-Akaashi ! On va au entraînement, tu viens ?

Je me retourne et Onaga qui est au côté de Tatsuo me sourit.

-Oui, j'arrive !

Puis je marche rapidement vers eux pour aller à l'entraînement.

Quelques jours plus tard

Je suis de corvée arrosage... Je n'apprécie pas spécialement mais c'est assez calme quand c'est l'arrosage. Et ça va c'est l'été, parce que l'hiver...
Après quand j'aurais terminé cette partie, je pourrais rentrer chez moi. Je dois terminer mes révisions d'anglais. Et d'ailleurs je crois que Bokuto avait un entraînement important aujourd'hui. Avec des recruteur de différente équipe du Japon qui viennent pour observer et jeter leur dévolu sur certains membres. J'ai hâte de savoir comment cela s'est passé !
Bref, je fixe les petites fleurs, dans un silence de plomb, jusqu'à que j'entende une fenêtre en haut s'ouvrir.

-Eh Akaashi !

Je lève la tête et je reconnais directement le garçon que j'ai énervé la dernière fois avec ses deux idiots d'amis. Les deux disparaissent.

-Tu veux prendre une petite douche ?

Puis ses deux larbins sortent le saut de par la fenêtre pour verser le contenu d'eau sûrement sale sur moi. Avec la hauteur, l'impact de l'eau avec mon corps se fait assez lourd. Je n'ai pas eu le temps de bouger que je me retrouver trempé avec l'eau sale... Je laisse tomber mon bras qui tenait l'arrosoir le long de mon corps.
Je m'efforce de sourire et de relever la tête.

-Merci, vous avez fini mes corvées. Je peux rentrer chez moi maintenant.

Puis en ignorant leurs réplications, je me retourne, allant prendre mon sac qui est posé près du cabanon et je me dirige vers l'entrée du lycée.
Bien sûr que je suis énervé, mais à quoi bon leur donner ce qu'ils souhaitent ? Du coup, je reprends mon calme. Puis ça va, ce n'est que de l'eau et on est au printemps. Je m'arrête rapidement au robinet de dehors pour essorer rapidement mes vêtements et j'enfile ma veste de sport qui était dans mon sac. Je rentre dans la halle et je change de chaussure avant de partir. Je souhaiterais éviter de les croiser d'avantage.
Je rentre calmement chez moi. Ma préoccupation est retourné sur Bokuto. J'ai envie de l'appeler mais il doit encore s'entraîner... Avec Kuroo ils sont plutôt sérieux. Après tout ce n'est que pour un an avant qu'ils ne puissent rejoindre une équipe de volley adapté.

J'arrive chez moi, j'ouvre la porte et pose mes chaussures à l'entrée.

-Je suis rentré, je vais à la douche.

Ma mère arrive et me voit trempé. Ses sourcils se froncent et je rigole.

-C'est rien, c'est les garçons qui m'ont fait une petite vanne pendant notre corvée d'arrosage.

Elle roule des yeux et elle repart dans la salon. Quant à moi, je m'enfuis dans la salle de bain.

Fait-moi la passe [Bokuaka]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant